Psaumes

Psaume 109

Il est certain que ce Psaume-ci s’applique à Judas ; toutefois nous verrons en le lisant qu’il ne peut s’appliquer exclusivement à lui, et cette remarque nous aide à comprendre de quelle manière les Psaumes sont écrits. On y trouve la condition générale des saints aux derniers jours, et cela même d’une manière qui ne peut absolument pas s’appliquer à Christ personnellement, comme par exemple le Ps. 118:10, 11 ; ces passages s’appliquent aux justes en général ; il y en a d’autres qui peuvent s’appliquer, et quelques-uns avec toute leur portée et leur exactitude prophétique, à Christ personnellement et aux circonstances dans lesquelles il s’est trouvé. Quand on lit les Psaumes, il faut avoir tout cela devant l’esprit, et rechercher l’enseignement de Dieu. J’ai dit que le Ps. 109 ne s’applique pas exclusivement à Judas. Il parle, pour la plus grande partie, plutôt « des méchants » que « du méchant ». Les cinq premiers versets parlent de la haine des méchants qui sont de la troupe des Juifs, hostiles à Christ et au résidu fidèle ; — Judas est un cas spécial de cette haine des méchants contre Christ ; — mais je n’ai aucun doute que même cette partie du Psaume ne soit d’une application générale, c’est-à-dire que les jugements demandés sont des jugements généraux, et qu’il ne faut point y voir une révélation prophétique que Judas avait femme et enfant [(109:9)], ou quoi que ce soit de ce genre. Le verset 20 prouve incontestablement le caractère général de l’application de ces imprécations. Toutefois, nous ne saurions douter que notre bien-aimé Seigneur ait été dans cette position de souffrance, mais je ne doute pas davantage qu’il s’y soit trouvé simplement en grâce, comme prenant la position du résidu, et que le Psaume s’applique au résidu qui traverse des afflictions semblables : les vers. 30 et 31 le font voir clairement. Néanmoins c’est une chose très certaine que Christ est pleinement entré dans tout cela, ce qui est, pour nous, du plus profond intérêt, car le fait qu’il y est entré donne précisément à ce que nous trouvons ici son véritable caractère.