Psaumes

Psaume 107

Le Ps. 107 est une sorte d’introduction à tout ce qui suit. [107:1] Il célèbre la bonté de Dieu « qui demeure à toujours », formule bénie de la foi en l’immuable miséricorde de l’Éternel dans tous les âges, depuis la manifestation de la grâce au temps de David. C’est à Israël restauré qu’il appartient particulièrement de chanter cette miséricorde. Le Psaume célèbre les deux parties de la délivrance dans laquelle la bonté de Dieu s’est manifestée envers ceux qui en ont été l’objet. [107:2] Ils sont rachetés de la main de l’oppresseur ; — [107:3] ils sont rassemblés des pays du levant et du couchant, du nord et de la mer. Tel est le double caractère de la restauration d’Israël : sa délivrance dans le pays et son rassemblement d’entre les nations de tous côtés. Mais le sujet propre du Psaume est la bonté de l’Éternel. Il envisage les délivrances accordées, dans les circonstances les plus fâcheuses où la folie de l’homme l’ait placé, en réponse à son cri de détresse, [107:8] avec le désir que ceux qui ont fait de telles expériences célèbrent l’Éternel pour sa bonté et ses merveilles envers les fils des hommes. En Israël s’en trouve la manifestation complète. Le Psaume passe ensuite au châtiment qui atteint les Juifs dans le pays, après leur retour, mais il le fait suivre de la ruine complète de l’orgueil des hommes comme dernier résultat. [107:40] L’Éternel verse le mépris sur les nobles [107:41] et relève le pauvre de l’affliction, donnant les familles comme par troupeaux. [107:42] Le grand résultat du gouvernement de Dieu est alors signalé : les hommes droits se réjouissent, toute iniquité a la bouche fermée. [107:43] Quiconque est sage et prend garde à ces voies de Dieu, comprendra les bontés de l’Éternel. Il convient de remarquer comment la bonté de Dieu, rappelée ici, est manifestée exclusivement dans les choses temporelles ; elle n’en est pas moins sa bonté, qui est d’une grande douceur, mais ce fait nous montre très clairement quel est le terrain sur lequel ces enseignements nous placent.