Psaumes

Psaumes 65 à 67

Ps. 65-67 — Complète confiance du fidèle comptant sur la bénédiction

Les Ps. 65 à 67 nous présentent la pleine et joyeuse confiance du fidèle qui sait être entendu, et compte sur la bénédiction, quoiqu’il n’y soit pas encore actuellement placé, tandis que jusqu’ici nous nous sommes trouvés en présence de la puissance du mal ou des supplications adressées à Dieu par ceux qui s’attendent à lui.

Psaume 65

Néanmoins les portes de la louange ne sont pas encore ouvertes au Ps. 65 ; [65:1] la louange se tait dans Sion, mais pas à toujours, car les vœux seront accomplis. En attendant, si la louange se tait encore, [65:2] Dieu écoute les prières et toute chair viendra jusqu’à lui. Il y a pleine confiance ! [65:3] Quant à l’état actuel du peuple et du résidu — le résidu seul, au fait, a conscience de sa position, — les iniquités ont prévalu contre eux ; mais la confiance demeure inébranlable, Dieu en fera la purification. [65:4] Bienheureux est l’homme qu’Élohim a choisi, — car tout est grâce, — et qu’il aura fait habiter dans ses parvis : ils seront rassasiés des biens de sa maison ; ils en ont l’assurance et leurs cœurs sont satisfaits. Au vers. 5, il est fait mention du jugement qui intervient en faveur du résidu pour introduire la bénédiction : « des choses terribles de justice ». [65:9-13] La fin du Psaume célèbre les bénédictions de la terre quand Dieu interviendra ainsi en faveur de son peuple. [65:5] Les fidèles, qui portaient encore le fruit de leurs péchés hors de Sion, sont amenés maintenant à ses portes, et, encore que la louange se taise dans Sion, sont prêts pour cette louange. Dieu n’a qu’à intervenir en jugement et en délivrance ; alors la louange s’éveillera. Élohim fera ces choses, lui qui seul bénit et gouverne toute la terre.

Psaume 66

Le Ps. 66 célèbre cette intervention de Dieu en justice. Les hommes sont invités à contempler les œuvres de Dieu (vers. 5), de ce même Dieu qui a autrefois délivré Israël de l’Égypte (vers. 6). Le vers. 8 invite tous les peuples qui ont été mis en relation avec Dieu, à bénir le Dieu du résidu, c’est-à-dire d’Israël. Les fidèles avaient eu à traverser toutes sortes d’afflictions et d’oppression afin d’être éprouvés comme l’argent (v. 9-12) ; maintenant ils viendront à lui et le loueront. [66:17] Ils avaient crié à lui, [66:18] ils avaient été droits, [66:19] ils avaient été exaucés et avaient trouvé grâce ; [66:20] leur prière n’avait point été rejetée et la bonté de Dieu ne s’était point détournée d’eux. C’est ainsi qu’après les souffrances (souffrances qu’ils reconnaissent maintenant comme le fruit des voies et de la main puissante de Dieu envers eux), il s’est élevé une lumière pour les justes, dans l’obscurité ; [66:13] ils peuvent acquitter les vœux [66:14] faits au temps de leur détresse, [66:16] et dire à d’autres la bienheureuse et assurée délivrance du Seigneur qui prend soin des justes et a, en vérité, entendu leur cri. Toutefois, c’est une délivrance par des actes terribles de justice de la part de Dieu, manifestant son intervention en jugement dans le gouvernement de ce monde. Nous voyons ici, comme dans beaucoup d’autres Psaumes, et bien qu’un passereau ne tombe pas en terre sans sa volonté [(Matt. 10:29)], que c’est dans le résidu juif que Dieu manifeste son gouvernement du monde, de même que c’est de ce résidu, comme le montrera le Psaume suivant, que découle la bénédiction de la terre.

Psaume 67

Le Ps. 67 termine cette courte série de Psaumes [67:1] en exprimant l’attente de la bénédiction du résidu, non pas seulement comme la juste et miséricordieuse réponse à la requête des fidèles, [67:2] mais comme le moyen de répandre la connaissance de Dieu par toute la terre. « Que Dieu use de grâce envers nous,… pour que ta voie soit connue sur la terre » ; [67:3] ainsi tous les peuples célébreront Dieu [67:4] et la terre sera jugée et gouvernée avec droiture. [67:6] Elle donnera son fruit, la bénédiction de Dieu sera sur elle, et, comme Dieu du résidu pieux qui s’est confié en lui, il bénira les fidèles. [67:7] Le résultat est résumé dans le dernier verset : « Dieu nous bénira et tous les bouts de la terre le craindront », car la repentance d’Israël est le moyen de bénédiction, une vie d’entre les morts pour le monde (Rom. 11:15).