Psaumes

Psaumes 42 et 43

Ps. 42-49 — Foi du résidu chassé, et délivrance par le Messie en jugement

Psaume 42

Le livre s’ouvre par le Ps. 42. [42:4] L’homme pieux s’était rendu avec la multitude à la maison de Dieu, mais tout cela est passé : [42:6] il est chassé hors du pays et sa supplication monte depuis le pays du Jourdain et des Hermons, de la montagne de Mitsear ; [42:7] toutes les vagues de Dieu ont passé sur lui. Quelle douleur, quelle chose effrayante de voir un ennemi en possession du sanctuaire, le nom de l’Éternel blasphémé et celui qui lui était fidèle jeté dehors. [42:3] Les Gentils, selon Joël, sont entrés avec puissance et se sont raillés de ceux qui s’attendaient à la fidélité de l’Éternel, disant : « Où est leur Dieu ? » (Joël 2:17). Il y avait là, certainement, une épreuve terrible (il en a été ainsi de Christ, sur la croix, et bien plus encore, car il a dit qu’il était abandonné [(Matt. 27:46)]), car ce que Dieu était pour les fidèles, par la foi, était mis en question. Cette foi est précisément ce dont notre Psaume est l’expression. [42:2] Le cœur du fidèle soupire après Dieu : les bénédictions de l’alliance étaient perdues ; dès lors, ce que Dieu était en lui-même n’en ressortait que plus puissamment et était apprécié de même. [42:3] La détresse qui prédomine est exprimée dans ces mots : « Où est ton Dieu ? ». [42:5] Mais si le saint n’est plus dans Jérusalem, Dieu est sa confiance. La foi dit : « Je le célébrerai encore, sa face est le salut ». [42:11] Le cœur aussi peut en appeler à lui, et sous le poids des outrages répétés espérer en Dieu lui-même, qui sera le salut de la face de celui qui se confie en lui. Au vers. 5, on remarquera qu’il est parlé de la face de Dieu qui est le salut, et qu’au vers. 11, Dieu devient le salut de la face de celui qui s’attend à lui. Par la privation de toutes les bénédictions et l’exercice de foi qui s’y rattache, l’âme est rejetée entièrement sur Dieu ; Dieu lui-même devient tout pour elle.

Psaume 43

L’ennemi du Ps. 42 est l’ennemi et l’oppresseur du dehors, le gentil. Quoique ce ne soit, naturellement, que dans les circonstances et non dans les profondeurs de l’expiation, il est pourtant intéressant de constater l’analogie qui existe entre le verset 3 et ce que le Seigneur a dit sur la croix ; mais au Ps. 43, qui forme comme un supplément du précédent, [43:1] la nation impie, les Juifs, et l’homme trompeur et pervers, le méchant, sont devant nous — l’oppresseur gentil restant toutefois sur la scène (vers. 2), car nous savons qu’ils seront tous deux présents alors. [43:3] Le fait qu’il s’agit ici de la nation juive ramène davantage les pensées du résidu vers le retour à la montagne sainte, aux demeures de Dieu [43:4] et à son autel. Les vers. 3 et 4 forment la base du livre.