Psaumes

Psaume 22

Souffrances de Christ dans Son œuvre pour la gloire de Dieu

Souffrances uniques de Christ, glorifiant Dieu et fondement de la bénédiction

Au Ps. 22, les souffrances de Christ ont un caractère différent et bien plus profond qu’au Ps. 20. Nous sommes placés en face de l’œuvre glorieuse qui est le fondement de toute la bénédiction développée dans les autres Psaumes, ainsi que de toute la bénédiction et de la gloire éternelles. En même temps, cette œuvre rend possible l’intérêt que Christ prend à ses saints, parce qu’elle rend cet intérêt légitime et aboutit à la gloire de Dieu. — Nous avons déjà fait observer ailleurs, comme principe général, que souvent le sujet d’un Psaume nous est donné dans le premier ou les premiers versets : c’est encore ici le cas. Christ avait souffert de la part des hommes, de la part d’hommes aussi violents qu’insensibles ; [22:16] des chiens l’avaient environné, [22:12] de puissants taureaux de Basan l’avaient entouré. Mais si la mesure de ces souffrances dépasse toute expression, si ce que Christ a souffert ainsi, il l’a senti plus et autrement que des souffrances ordinaires de la part des hommes, parce qu’ici, ces souffrances étaient entièrement injustes, et supportées par amour pour l’Éternel pour le nom duquel il souffrait la honte ; cependant d’autres que lui avaient, dans une certaine mesure et pour l’amour du Seigneur, enduré des souffrances de la part des hommes sans pitié ; si lui, en grâce, a été le Chef et le Consommateur de la foi [(Héb. 12:2)], d’autres que lui — et c’était, quant à eux, le privilège qui leur était accordé, et quant à Dieu, la bonne volonté de sa grâce — avaient par grâce fait quelques pas dans ce sentier tracé par Dieu. [22:4] Ils s’étaient confiés en Dieu et ils avaient été délivrés ; selon qu’il l’avait promis, l’Éternel ne les avait jamais délaissés ou oubliés ; ils savaient, dans leurs consciences, qu’il ne manquait jamais à aucune de ses bonnes et miséricordieuses promesses. Mais ici, nous nous trouvons en face d’une souffrance qui était hors de la portée de la promesse, et bien plus, qui devait poser le fondement de son juste accomplissement ; nous sommes en présence d’une scène nouvelle, d’une scène sans pareille dans le passé et dans l’avenir de l’histoire éternelle des cieux et de la terre, d’une scène unique : — [22:1] le juste abandonné de Dieu. Impossible qu’elle se retrouve une seconde fois, car elle y perdrait son caractère et détruirait ou ruinerait son premier témoignage, Dieu parfaitement glorifié, moralement glorifié à l’égard du péché (et Dieu ne l’aurait pas été, si la scène avait dû être répétée). Elle s’accomplit une fois pour toutes, complètement et parfaitement. La nature de Dieu est établie moralement, en témoignage dans l’univers ; et il n’y a plus aucune place pour la répétition d’une telle œuvre. Tout est accompli, la gloire de Dieu est parfaitement et éternellement établie.

Manifestation de la justice et de l’amour divins dans l’œuvre de Christ

Mais pour amener ce résultat, à l’égard du bien et du mal, afin que la justice, la grâce et l’amour pussent être établis là où sont la faiblesse et le péché, il a fallu que tout ce que Dieu était contre le mal fût constaté et réalisé. Mais contre qui ? — Qui est-ce qui pourra l’endurer ? — Si c’est contre le pécheur, ce sera pour lui le malheur éternel, et l’amour, ce que Dieu est, ne sera pas manifesté. Mais le Seigneur se donne lui-même, lui qui était seul capable de porter le fardeau et qui, dans la plus profonde humiliation de ceux dont il prit la cause, était puissant pour accomplir l’œuvre dans leur nature. Il porte dans son âme le poids de tout ce que Dieu est contre le mal. Heure terrible ! Elle seule peut nous faire comprendre ce que sont la justice et le jugement.

Le juste parfait abandonné, glorifiant Dieu dans Sa vie et dans Sa mort

Voilà ce qui nous est présenté ici, ce qui nous est présenté dans les paroles même de Christ, manifestant le grand fait et le sentiment qu’il en avait : ce qui s’est passé là, nul cœur d’homme ne peut le sonder. C’est le fait qui est placé devant nous ici, mais avec l’expression du sentiment qu’il en a eu lui-même. Cependant nous avons sous les yeux le juste, conscient de sa justice, celui qui est parfaitement obéissant ; il a le sentiment de son néant quant à sa position, mais aussi le sentiment de la perfection certaine et immuable de l’Éternel. [22:1] Il est juste, et il peut dire : Pourquoi ? [22:3] Il est soumis — « et toi, tu es saint ». Ici, nulle activité de la volonté mettant en question les voies de Dieu, mais un état sûr et parfait qui voit, quoi qu’il en soit, la perfection de Dieu. [22:1] Car le seul juste qui eût glorifié Dieu dans toutes ses voies, est seul exclu ici de toutes les voies de la juste faveur de Dieu envers les justes : il est abandonné ; [22:2] il crie et l’Éternel ne l’entend pas ; [22:6] il est un ver et non pas un homme. Mais cette position ne pouvait durer, pas plus qu’il ne pouvait être retenu par la mort, parce qu’il avait glorifié Dieu parfaitement en allant jusqu’au bout de l’épreuve et en attendant le temps qui conviendrait à Dieu. Celui qui faisait partout et toujours les délices de l’Éternel ne pouvait pas être exaucé jusqu’à ce que tout fût accompli, bien qu’il fût l’objet de ce bon plaisir de l’Éternel plus glorieusement, et à plus juste titre, que dans l’accomplissement d’une justice vivante, quelque parfaite qu’elle eût été. Dans sa vie, il avait glorifié Dieu à l’égard du bien ; il avait été parfait dans son obéissance comme homme et parfait en manifestant le nom de grâce de son Père, proclamant ce que Dieu était, quoi qu’il pût lui en coûter ; les outrages de ceux qui outrageaient Dieu, sont tombés sur lui [(69:9)] : — mais maintenant, étant fait péché, il glorifie Dieu à l’égard du mal ; et ceci a un caractère et une valeur absolument uniques dans son genre, comme nous l’avons vu : À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne (Jean 10:17).

Abandon de Christ au moment où Il glorifie parfaitement Dieu

Là où le péché est placé devant Dieu, c’est-à-dire où Christ était fait péché, mais dans une position où son obéissance était absolue et parfaite, dans un entier dévouement de lui-même pour Dieu ; — ce qui est le contraire du péché — là où la justice de Dieu trouvait un motif d’amour : dans cette position même Dieu devait l’abandonner, pour poser à la fois le fondement de la justice éternelle et de la bénédiction éternelle. Là, Dieu était parfaitement glorifié et le fondement de l’accomplissement de tous ses conseils en gloire était établi d’une manière immuable.

Perfection de l’œuvre de la croix vis-à-vis de Dieu

La croix, base d’une bénédiction parfaite selon la justice immuable de Dieu

Plus nous étudions la croix, plus nous y voyons la solution de toute la question du bien et du mal, ainsi que l’établissement de la base immuable de la bénédiction parfaite que Dieu veut manifester en justice, en grâce et aussi en majesté, dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite. Pour nous, nous y découvrons d’abord le témoignage béni que la croix fait face à tous nos besoins ; mais en la contemplant en paix, nous y voyons l’homme dans tout son péché, haïssant et rejetant Dieu manifesté en grâce et en bonté ; puis, toute la puissance de Satan ; les disciples s’enfuyant de peur et le monde tout entier exerçant sa puissance contre Christ ; tandis qu’il y avait, d’autre part, dans la personne de Christ, l’homme, dans une bonté et une obéissance absolues, aimant le Père et glorifiant Dieu quant au péché même et selon que ce péché l’avait rendu nécessaire. En même temps, nous voyons là, comme nulle part ailleurs, Dieu dans sa justice parfaite contre le péché et dans son amour parfait envers le pécheur. L’innocence était une bénédiction conditionnelle, mais la croix établit une bénédiction parfaite dont la valeur ne peut jamais changer. C’est une justice éternelle. C’est pourquoi la bénédiction des nouveaux cieux et de la nouvelle terre est immuable. Nous avons eu un Éden innocent, un monde pécheur ; nous aurons, outre le règne de la justice, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habite [(2 Pier. 3:13)], et nous le devrons à la croix.

Perfection de l’œuvre accomplie pour la gloire de Dieu

Lorsque l’œuvre, cette œuvre morale de la glorification de Dieu, est complète, [22:21] alors il est exaucé des cornes des buffles. L’homme et tout ce qui s’y rattache est hors de vue, d’épaisses ténèbres le couvrent, alors que tout ce qui est de Dieu, comme ce qui est de la puissance et de l’impuissance du mal s’opposant à la souveraine bonté et à la justice de Dieu, a été amené à ce résultat divin où Dieu a été glorifié. Tout se passe entre l’âme de Celui qui est une offrande pour le péché et le juste Jéhovah, et tout est accompli. Il est parfait ; il a établi la gloire de Dieu ; il l’a glorifié lorsqu’il ne pouvait pas être exaucé ; puis il a été exaucé, et tout est accompli ! Il descend, il est vrai, dans le tombeau, sûr et irréfutable témoin du fait que tout ce qui tenait à cette grande cause dont la mort était le témoin ordonné, était arrivé à son terme ; mais il y descend seulement afin de ressusciter sans que rien manque désormais à la perfection de l’œuvre de propitiation et à la glorification de Dieu à l’égard du péché ; à la victoire complète sur l’ennemi, quel qu’il soit, même le dernier ennemi, la mort. Il est exaucé ! Qui pouvait le mettre en question parmi ceux qui ont su qu’il était ressuscité ?

Jésus a tout réglé et a une nouvelle relation avec Dieu basée sur Sa justice

Que reste-t-il maintenant ? — Le péché ? En ce qui concerne les résultats de l’œuvre accomplie, il était entièrement et à jamais ôté de devant les yeux de Dieu pour ceux qui avaient une part avec Christ1. — La colère ? Il en avait bu la coupe. — Le jugement contre le péché ou le jugement du croyant à cause du péché ? Il l’avait porté. — La puissance de la mort sur l’âme ? Il en avait triomphé. — La puissance de Satan qui avait l’empire de la mort ? Il l’avait anéantie. Mais la lumière de la face et de l’amour du Père était là, le bon plaisir du Père en justice divine et en notre faveur. Jésus entre dans une nouvelle relation avec son Dieu et Père, en tant qu’établie devant lui en justice sur le fondement de ce qu’il avait accompli pour le glorifier et non pas seulement comme objet personnel des éternelles délices du Père : c’est pourquoi cette position est immuable pour ceux qui y ont une part avec lui, ainsi que pour la bénédiction éternelle des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. Cette position a été acquise pour des pécheurs en ôtant leur péché, et elle est fondée sur la justice de Dieu lui-même. Comme homme il entre maintenant dans la pleine bénédiction de cette relation avec Dieu sur la base de la justice divine.

1 Cela a été manifesté par l’envoi du Saint Esprit après que le Seigneur eut été glorifié. Les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront la pleine manifestation des résultats de l’œuvre de la croix qui sera, en outre, la juste base de la condamnation de l’homme incrédule.

Résultats bénis de l'œuvre accomplie

Termes employés par Jésus dans Sa relation avec Dieu

Christ, durant sa vie ici-bas, employait naturellement, dans sa relation avec Dieu, le terme « Père ». [22:1] À la croix, après les heures de ténèbres, il dit : « Mon Dieu, mon Dieu » (en mourant, de même qu’en Gethsémané, il dit : « Père » [(Luc 22:42)]) et après sa résurrection, Père et Dieu (Jean 20:17) — le premier terme exprimant sa relation personnelle et les délices du Père, le second, la justice divine dans laquelle il nous a introduits.

Bénédiction liée au nom du Père déclaré à ses frères

[22:22] Mais Jésus avait « ses frères » — ceux, du moins, auxquels il s’était associé et qu’il aimait plus que tout après la gloire de son Père. Une fois entré dans le lieu sans nuages de la bénédiction, son cœur n’avait plus besoin que de déclarer à ses frères le nom qui était l’expression de cette bénédiction ; le connaître, c’était être amené à cette bénédiction : « Je déclarerai ton nom à mes frères ». Ce témoignage si particulièrement précieux de son amour est précisément celui que Christ a donné à ses disciples après sa résurrection : « Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20:17).

Exaucement quand l’œuvre est parfaitement accomplie

[22:21] Remarquez que c’est « des cornes de buffles » qu’il a été exaucé, au moment où son œuvre s’achevait, lorsqu’il avait soumis son âme à la mort comme jugement divin. L’obéissance jusqu’à la mort étant complète, l’exaucement devenait juste et nécessaire. La résurrection en a été la preuve pour l’homme ; mais lui pouvait dire : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » [(Luc 23:46)] ; remettre son esprit réellement à son Père, et assurer le brigand qu’il serait ce jour-là même avec lui dans le Paradis [(Luc 23:43)].

Ps. 22 v. 22-31 — Bénédiction sur la terre découlant des souffrances passées

J’ai déjà fait observer un caractère infiniment précieux de ce Ps. 22, si différent de ceux qui parlent des souffrances de Christ de la part des hommes, et même en contraste avec eux, car, ici, tout est grâce. Pas un mot de jugement ! En effet, qui donc aurait à passer en jugement, après que Dieu lui-même avait infligé les souffrances et caché sa face à Celui qui se présentait comme le substitut des croyants ? Par ces souffrances mêmes, ils étaient délivrés de leurs péchés. Sans doute, ces souffrances étaient l’expression du jugement, mais d’un jugement passé, épuisé, de sorte que tout était grâce désormais. Dès lors, la grâce coule comme un fleuve, flot après flot, portant la bénédiction et rien d’autre. Remarquons, toutefois, que cette bénédiction est ici tout entière sur la terretant il est vrai que le Seigneur n’a en vue qu’Israël et les Juifs, dans les Psaumes ; et quoique nous ayons vu passer devant nous sa propre résurrection et que nous ayons plus loin la mention de son ascension, en sorte que le chemin de la vie soit ainsi ouvert à la foi jusqu’en la présence de Dieu lui-même, néanmoins le lieu d’habitation céleste des saints n’est pas révélé. Nous savons bien que les vérités sur lesquelles repose la bénédiction, s’étendent plus loin que la terre, mais le Psaume n’en parle pas : [22:22] « Je te louerai au milieu de la congrégation ». Le résidu rassemblé alors est le premier cercle réuni dans les parvis de la louange ; — puis vient la bénédiction millénaire de tout Israël. [22:23] Ceux qui craignent l’Éternel sont invités à le louer. Les hommes ne savent que craindre Dieu, et rien de plus ; mais cette œuvre fait que ceux qui le craignent le louent en ce jour-là. Ainsi, ceux qui craindront l’Éternel pendant la tribulation à venir et qui souffriront pourront désormais prendre courage, car Christ sera le garant de leur délivrance et leur confiance (et il peut l’être parce qu’il a fait la propitiation). [22:24] De fait, il sera leur délivrance positive, parce que l’Éternel, au jour où Christ affligé a crié, n’a pas fermé l’oreille à son cri, ni caché sa face de lui, lorsqu’il avait crié : Jéhovah l’avait entendu. — Il avait été affligé pour un moment, mais seulement afin que dans ces souffrances la propitiation fût faite ; il est exaucé, maintenant qu’elle est accomplie. Il pouvait donner à d’autres aussi l’assurance de la délivrance. [22:26] Il en résulte que les débonnaires de la terre mangeront et seront rassasiés ; ils seront en paix. [22:27] Mais la bénédiction ne sera pas limitée à Israël : tous les bouts de la terre s’en souviendront, et se tourneront vers l’Éternel, et se prosterneront devant lui, [22:28] car le règne appartiendra au Seigneur ; c’est lui qui dominera [22:29] et tout genou fléchira devant lui. [22:31] La bénédiction n’est pas même limitée à cette génération, mais ils viendront et raconteront sa justice à un peuple qui naîtra et lui annonceront que le Seigneur a fait ces choses.

Méditation sur l’œuvre de Christ et ce qui en découle

Sentiments de Christ en accomplissant l’œuvre, appréciée et acceptée de Dieu

En m’occupant ici de l’explication des Psaumes, je dois laisser de côté la méditation de l’œuvre elle-même sur laquelle le Ps. 22 est fondé ; je dis : fondé, parce que le Psaume parle de ce que Christ a senti en accomplissant l’œuvre, plutôt que de l’œuvre elle-même. Je désire seulement que ce constant et inépuisable sujet de méditations des saints ait sur l’âme de mon lecteur, comme sur la mienne propre, toute la force dont de faibles créatures humaines, par la puissance du Saint Esprit, peuvent être capables. Pour ce qui concerne la paix, notre consolation est que, comme l’œuvre a eu sa source dans l’amour de Dieu, Dieu aussi apprécie cette œuvre parfaitement, et qu’en même temps qu’il a glorifié Jésus, il a lui-même accepté cette œuvre pour notre paix. Mais, je le répète, je ne suis occupé ici que de la structure du Psaume lui-même, pour la développer de mon mieux.

Souffrances expiatoires de Christ entraînant la grâce pour tous

Quant aux souffrances extérieures, le lecteur remarquera combien elles étaient profondes ; mais Christ seul, entre tous les justes, devait porter le poids de l’abandon de Dieu : lui qui avait souvent exprimé sa confiance en l’Éternel, et l’intimité de sa relation avec lui, et qui avait enseigné ses disciples à mettre leur confiance en Celui qui exauçait toujours la prière, [22:1] il faut qu’il proclame publiquement qu’il n’est pas exaucé, mais abandonné ! Quelle expression de ce que fut cette heure ! — Comme nous l’avons déjà fait remarquer, les souffrances de Christ de la part des hommes amènent le jugement sur ses ennemis ; tandis que l’abandon qu’il souffre de la part de Dieu, étant expiatoire, — et c’était, pour lui, endurer le jugement — tout ce qui en découle n’est que grâce sans mélange ! [22:21] Une fois exaucé des cornes des buffles, tout est grâce. [22:22] Un fleuve de grâce coule pour le résidu, [22:23] ensuite pour Israël, [22:27-29] pour le monde, [22:30-31] pour la génération à venir — et la seule et unique source de cette grâce, c’est l’œuvre inébranlable et divinement parfaite de l’expiation, accomplie dans la mort de Christ. Quant à l’œuvre, dans les souffrances, il a été seul. — [22:22] Cela fait et accompli, il prend place au milieu de la congrégation dont il s’entoure.

Joie découlant de la délivrance et de la connaissance de Dieu

Remarquez combien parfaite a dû être en Christ la connaissance du nom de son Dieu et Père, dans la jouissance de laquelle il entrait comme homme après qu’il eut ôté le péché, combien parfaite a été en lui la joie qui en découlait, comme aussi la pleine satisfaction de Dieu en lui et dans son œuvre. Tout ce que Dieu a été contre lui alors, il l’est pour lui maintenant, en vertu de l’excellence de son œuvre ! Quelle connaissance Christ ne doit-il pas avoir de ce que c’est, que de passer des souffrances insondables de la croix dans cette lumière de la joie divine ! Eh bien ! cette délivrance est ici le motif de sa louange, et tel doit être aussi le caractère de nos louanges ; elles doivent découler de la bienheureuse certitude que nous sommes sortis de l’enceinte du péché, de la mort et du jugement, et entrés dans la perfection de la faveur divine. Tout ce qui ne découle pas de ce sentiment-là est en désaccord avec Celui qui conduit nos louanges.