Matthieu

Chapitres 5 à 7

On peut distinguer dans ce discours les parties suivantes1:

1 La division que nous donnons peut aider d’une manière pratique à l’application du sermon sur la montagne. Quant aux sujets que renferme ce discours, on pourrait peut-être, quoique la différence ne soit pas très grande, le diviser encore mieux ainsi:

Le chap. 5:1-16, contient le tableau complet du caractère et de la position du résidu qui reçoit les instructions du Seigneur, la position de ce résidu telle qu’elle devait être selon les pensées de Dieu. Ceci est complet en soi.

Les vers. 17-48 du chap. 5, établissent l’autorité de la loi qui aurait dû régler la conduite du fidèle jusqu’à l’introduction du royaume, loi qu’ils auraient dû accomplir, ainsi que les paroles des Prophètes, afin qu’ils (le résidu) fussent placés sur ce nouveau terrain; quiconque serait coupable du mépris de cette loi serait exclu du royaume.

Mais, tout en établissant ainsi l’autorité de la loi, il reprend les deux grands éléments du mal, traités seulement dans les actes extérieurs de la loi, violence et corruption, et juge le mal dans le cœur (vers. 22, 28); il faut à tout prix se débarrasser du mal et de toute occasion de le faire, montrant ainsi ce que devait être la conduite de ses disciples et l’état de leur âme — ce qui devait les caractériser sous ce rapport. Le Seigneur considère alors certaines choses supportées par Dieu en Israël, et ordonnées suivant ce qu’il pouvait porter. Ensuite il amène, à la lumière d’une vraie estimation morale, le divorce — le mariage étant la base divinement établie de toutes les relations humaines — et les jurements ou vœux, l’action de la volonté de l’homme en relation avec Dieu, puis le support du mal et la plénitude de la grâce, c’est-à-dire son caractère béni qui apportait avec lui le titre moral de ce qui était sa place vivante — fils de leur Père qui était dans les cieux.

Au lieu d’affaiblir ce que Dieu exigeait sous la loi, il voulait non seulement qu’on observât la loi jusqu’à son accomplissement, mais que ses disciples fussent parfaits comme leur Père qui est aux cieux est parfait. Ceci ajoute à la révélation du Père la marche morale et l’état moral qui convenaient au caractère des fils, tel qu’il était révélé en Christ.

Au chap. 6, nous avons les motifs, le but, qui doivent gouverner le cœur en faisant le bien, en menant une vie religieuse. Les yeux des disciples devaient être sur leur Père. Ceci est individuel.

Le chap. 7 s’occupe essentiellement de ce qui convient aux disciples de Jésus quant à leurs rapports avec les autres — ne pas juger ses frères et prendre garde aux profanes. (Vers. 1-6). Ensuite le Seigneur exhorte les siens à se confier en leur Père, Lui demandant ce qu’il leur fallait; il leur apprend à agir envers les autres d’après cette même grâce qu’on voudrait voir mise en pratique envers soi-même. Ceci est fondé sur la connaissance de la bonté du Père (vers. 7-12). Enfin, le Seigneur exhorte les siens à l’énergie qui les fera entrer par la porte étroite et prendre coûte que coûte le chemin de Dieu (car beaucoup aimeraient à entrer dans le royaume, mais non par cette porte-là). Il les avertit à l’égard de ceux qui chercheraient à les tromper en prétendant posséder la parole de Dieu. Ce n’est pas seulement notre propre cœur, et le mal proprement dit, qui est à craindre quand il s’agit de suivre le Seigneur, mais aussi les ruses et les agents de l’ennemi. Or ceux-ci se trahiront par leurs fruits.

Le caractère et la portion de ceux qui seront dans le royaume, chap. 5:1-12.

Leur position dans le monde, chap. 5:12-16.

Les rapports des principes du royaume avec la loi, chap. 5:17-481.

1 Il est cependant important de remarquer qu’il n’y a pas de spiritualisation de la loi, comme on le prétend souvent. Il y est question des deux grands principes d’immoralité parmi les hommes (violence et mauvaise convoitise), auxquels s’ajoutent les serments volontaires. Il y a en cela un contraste entre les exigences de la loi et ce que Christ demandait.

L’esprit dans lequel les disciples de Jésus doivent faire les bonnes oeuvres, chap. 6:1-18.

La séparation d’avec l’esprit du monde et d’avec ses soucis, chap. 6:19-34.

L’esprit des rapports des disciples avec les autres hommes, chap. 7:1-6.

La confiance en Dieu qui leur convient, chap. 7:7-12.

L’énergie qui doit les caractériser pour entrer dans le royaume ; cependant non seulement pour y entrer, plusieurs chercheraient à le faire, mais pour y entrer selon ces principes qui rendent la chose difficile à l’homme, pour y entrer selon Dieu — par la porte étroite : mais aussi le moyen pour eux de discerner ceux qui chercheront à les tromper, ainsi que la vigilance nécessaire pour ne pas se laisser tromper, chap. 7:13-23.

Enfin, l’obéissance pratique et réelle aux paroles du Seigneur, la vraie sagesse de ceux qui écoutent ses paroles, chap. 7:23-29.

Les principes du discours

La révélation du nom de Père

Il y a un autre principe encore qui caractérise ce discours : [5:48] c’est l’introduction du nom du Père. Jésus place ses disciples en rapport avec son Père comme étant leur Père ; il leur révèle le nom du Père pour qu’ils soient en relation avec Lui, et qu’ils agissent d’après ce qu’il est.

Tout dans les fidèles ici-bas doit se rapporter au Père

Ce discours donne les principes du royaume, tout en supposant le rejet du Roi ; [5:11] il donne la position dans laquelle ce rejet amènerait ceux qui sont siens [5:12] et qui doivent attendre une récompense céleste. [5:13] Ils devaient être une saveur divine dans laquelle Dieu était connu et agissait, [5:16] et ils seraient faits un spectacle pour le monde entier. C’était, du reste, le but de Dieu. Leur confession devait être assez franche pour que le monde rapportât leurs oeuvres au Père. Ils devaient agir d’une part selon un jugement du mal qui atteignît le coeur et les motifs ; [6:4, 6, 18] et d’autre part, selon le caractère du Père en grâce, s’en rapporter à l’approbation du Père qui voit dans le secret, là où l’oeil de l’homme ne peut pénétrer. [6:31-32] Ils devaient avoir une pleine confiance en Lui pour tous leurs besoins. [6:10] Sa volonté était la règle d’après laquelle on entre dans le royaume.

La préparation du royaume

On peut remarquer que ce discours se rattache à la proclamation du royaume comme étant proche ; et que tous ces principes de conduite y sont présentés comme caractérisant le royaume, et comme étant les conditions d’entrée dans ce royaume. Sans doute, il en résulte qu’ils conviennent à ceux qui y sont entrés. Mais le discours est prononcé au milieu d’Israël1, avant que le royaume soit établi, comme l’état préalable exigé pour y entrer et pour mettre en évidence ses principes fondamentaux, en rapport avec ce peuple, et en contraste moralement avec l’idée qu’Israël s’en était faite.

1 Il faut toujours se rappeler que, tandis qu’Israël a, d’une manière dispensationnelle, une grande importance comme centre du gouvernement de ce monde par Dieu, il était moralement l’homme en qui toutes les voies et toutes les relations de Dieu avaient été développées, de manière à mettre en lumière ce que l’homme était. Le gentil, c’était l’homme laissé à lui-même quant aux voies spéciales de Dieu, et ainsi il n’était pas révélé. Christ était une lumière (eis apocalupsin ethnôn) qui révélait les gentils.

Ch. 5 v. 3-12 — Les béatitudes

En examinant les béatitudes, on trouvera que cette partie du discours nous donne en général le caractère de Christ lui-même. Ces béatitudes supposent deux choses : [5:5] la possession à venir de la terre d’Israël par les débonnaires ; [5:10] et la persécution du résidu fidèle, vraiment juste dans ses voies et qui affirmait les droits du vrai Roi (le ciel étant proposé à ce résidu comme espérance pour soutenir son coeur)1.

1 Il faut noter en passant les caractères qui sont vraiment bénis. Ils supposent le mal dans le monde et au milieu du peuple de Dieu. [5:3] D’abord on ne cherche pas de grandes choses pour soi-même, acceptant une place méprisée au milieu d’une scène contraire à Dieu. [5:4] Voilà pourquoi ils y sont caractérisés par les afflictions [5:5] et la débonnaireté, par une volonté qui ne s’élève pas contre Dieu ou qui ne soutient pas sa position ou ses droits. [5:6] On éprouve alors le désir d’un bien positif, car on ne le possède pas encore ; en être affamé et altéré, tels sont et l’état intérieur et l’activité de l’esprit.[5:7] Alors la grâce envers les autres se manifeste, [5:8] de même que la pureté du coeur et l’absence de ce qui exclurait Dieu, [5:9] et, ce qui y est toujours lié, la paix et ce qui la procure. Je crois qu’il y a dans ces versets une progression morale, l’un conduisant à l’autre comme en en étant un effet. [5:10-11] Dans les deux derniers on voit les conséquences du maintien d’une bonne conscience et de la relation avec Christ dans un monde de péché. Il y a, comme en 1 Pierre, deux principes de souffrances : pour la justice et pour l’amour de Christ.

Ce sera là en effet la position du résidu aux derniers jours avant l’introduction du royaume. Moralement il en était ainsi en rapport avec Israël, au temps des disciples du Seigneur, la partie terrestre du royaume étant suspendue. [5:13] En vue du ciel, les disciples sont envisagés comme témoins au milieu d’Israël ; [5:14] mais — en même temps que la seule chose conservatrice de la terre — ils étaient en témoignage au monde. Les disciples ainsi sont envisagés comme étant en rapport avec Israël, mais en même temps comme témoins devant le monde de la part de Dieu (le royaume étant en vue, mais pas encore établi). Le rapport avec les derniers jours est évident ; néanmoins le témoignage des disciples alors avait moralement ce caractère. Seulement l’établissement du royaume terrestre a été suspendu, et l’Église, qui est céleste, a été introduite. Le chap. 5:25, fait évidemment allusion à la position d’Israël au temps de Christ. [5:26] Israël, de fait, reste captif, en prison, jusqu’à ce qu’il ait reçu son plein châtiment ; alors il en sortira.

Le royaume des cieux

Jésus, homme venu du ciel, témoigne du caractère du royaume

Le Seigneur parle et agit toujours comme homme obéissant, mû et dirigé par le Saint Esprit ; mais on voit de la manière la plus frappante dans l’évangile de Matthieu, qui est celui qui agit ainsi ; et c’est ce qui donne au royaume des cieux son vrai caractère moral. [3:2] Jean le baptiseur pouvait annoncer le royaume des cieux comme changement d’économie, mais son ministère était terrestre. [4:17] Christ également pouvait annoncer cette même vérité (et ce changement d’économie était de toute importance), mais en Lui il y avait plus que cela. Il était du ciel, le Seigneur qui venait du ciel. En parlant du royaume des cieux, il parlait de la profonde et divine abondance de son coeur. Personne n’avait été dans le ciel, sinon celui qui en était descendu, le Fils de l’homme qui était dans le ciel (Jean 3:13). Ainsi, en parlant du ciel, Jésus disait ce qu’il savait, et rendait témoignage de ce qu’il avait vu. Cette vérité, comme elle est présentée dans Matthieu, se réalisait de deux manières. Ce n’était plus un gouvernement terrestre selon la loi ; Jéhovah le Sauveur, Emmanuel était là. Pouvait-il être autre que céleste dans son caractère, dans l’esprit, dans les principes essentiels de toute sa vie ?

Jésus était l’expression du ciel ici-bas

[3:16] De plus, lorsque Christ a commencé son ministère public et qu’il a été scellé du Saint Esprit, le ciel lui a été ouvert. Il a été identifié avec le ciel comme homme scellé du Saint Esprit sur la terre. Ainsi il était l’expression continuelle de l’esprit, de la réalité du ciel. Ce n’était pas encore l’exercice de la puissance judiciaire faisant valoir ce caractère contre tout ce qui s’y opposait. C’était la manifestation de ce caractère en patience, malgré l’opposition de tout ce qui l’entourait et l’incapacité de ses disciples pour le comprendre. Ainsi, dans le sermon sur la montagne, nous trouvons la description de ce qui convient au royaume du ciel, [5:11-12] et même l’assurance d’une récompense dans le ciel à ceux qui souffriront pour Christ sur la terre. Cette description, comme nous l’avons vu, est essentiellement celle du caractère de Christ lui-même. C’est ainsi qu’un coeur céleste s’exprime sur la terre. Si le Seigneur enseignait ces choses, c’est parce qu’il les aimait, parce qu’il en était la réalité et qu’il les savourait. Étant le Dieu du ciel, rempli, comme homme, du Saint Esprit sans mesure, son coeur était parfaitement en rapport avec un ciel qu’il connaissait parfaitement. C’est pourquoi il termine par ces mots la description du caractère que devaient revêtir ses disciples : « Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (5:48). Toute leur conduite devait être en rapport avec leur Père céleste.

Ce qui est céleste dirige toutes choses, dans le royaume

Plus nous comprenons la gloire divine de Jésus, et la manière dont il était en rapport avec le ciel comme homme, mieux aussi nous saisissons ce qu’était pour Jésus le royaume des cieux au point de vue de ce qui convenait à ce royaume. Lorsque ce royaume sera établi plus tard en puissance, le monde sera gouverné d’après ces principes, quoiqu’ils ne soient pas, à proprement dire, les principes du monde. Le résidu aux derniers jours, je n’en doute pas, trouvant toutes choses autour de lui contraires à la fidélité, et voyant toute espérance juive déchoir devant ses yeux, sera forcé de regarder plus haut et revêtira de plus en plus ce caractère qui, s’il n’est pas céleste, est au moins tout à fait conforme à Christ1.

1 Ceux qui seront tués monteront dans le ciel, ainsi que le témoignent Matthieu 5:12, et l’Apocalypse. Les autres, rendus conformes à Christ, comme Juif souffrant, seront avec Lui sur la montagne de Sion ; ils apprendront le cantique chanté dans le ciel, et accompagneront l’Agneau quelque part qu’il aille (ici-bas).

Nous pouvons encore faire remarquer ici que dans les béatitudes la promesse de la terre est faite aux débonnaires (5:5), et s’accomplira à la lettre aux derniers jours. Au vers. 12 du même chapitre, il y a la promesse d’une récompense dans les cieux à ceux qui souffrent pour Christ, promesse vraie pour nous maintenant, et vraie en quelque sorte pour ceux qui seront mis à mort pour Lui aux derniers jours, qui auront leur place au ciel, quoiqu’ils aient fait partie du résidu juif et non de l’Assemblée. La même chose se trouve en Dan. 7: seulement, il faut remarquer que ce sont les saisons et la loi, et non les saints, qui sont livrées aux mains de la Bête [(v. 25)].

Le témoignage du caractère du royaume ici-bas par les disciples

[5:1] Il y a deux choses qui se rattachent à la présence des foules, au v. 1. — Premièrement le moment exigeait que le Seigneur donnât une vraie idée du caractère de son royaume, puisque déjà il attirait la foule après Lui. Sa puissance se faisant sentir, il importait de faire connaître son caractère. D’un autre côté, cette foule qui suivait Jésus était un piège pour les disciples ; et le Seigneur leur fait comprendre le contraste complet qui existait entre l’effet que pouvait produire sur eux cette foule, et le véritable esprit qui devait les gouverner. Ainsi, plein Lui-même de ce qui était vraiment bon, il met immédiatement en avant ce qui remplissait son propre coeur. C’était le vrai caractère du résidu, qui en général ressemblait à Christ en cela. Il en est ainsi souvent dans les Psaumes. [5:13] Le sel de la terre est autre chose que la lumière du monde. La terre, il me semble, exprime ici ce qui déjà faisait profession d’avoir reçu la lumière de la part de Dieu — ce qui était en relation avec Lui en vertu de cette lumière — ayant revêtu devant Lui une forme définie. Les disciples de Christ étaient le principe conservateur sur la terre. [5:14] Ils étaient la lumière du monde qui ne possédait pas cette lumière. Ce devait être leur position malgré eux. C’était l’intention de Dieu qu’ils fussent la lumière du monde, et on n’allume pas une lumière pour la cacher.

Tout ceci suppose la possibilité de l’établissement du royaume dans ce monde, mais l’opposition de la plupart des hommes à cet établissement. [5:25] Il n’est pas question de la rédemption du pécheur, mais de la réalisation du caractère qui était propre à une place dans le royaume de Dieu ; place que le pécheur devait chercher pendant qu’il était en chemin avec sa partie adverse, de peur d’être livré au juge, et cela est réellement arrivé au Juif.

La relation avec le Père

La prière exprime la relation avec le Père — Ch. 6 v. 9-15

[5:45] En même temps, les disciples sont placés individuellement en rapport avec le Père — le second grand principe du discours, la conséquence de ce que le Fils était là — et Jésus leur présente quelque chose de plus excellent que leur position de témoignage pour le royaume. Les disciples devaient, eux, agir en grâce, comme agissait leur Père ; [6:9-10] et leur prière devait chercher un ordre de choses où tout répondrait moralement au caractère et à la volonté de leur Père. « Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne » ;1 c’est-à-dire que tout réponde au caractère du Père, que tout soit l’effet de sa puissance. « Que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre », c’est l’obéissance parfaite (6:9-10). Toutes choses soumises à Dieu dans les cieux et sur la terre, tel sera le résultat accompli, jusqu’à un certain point, par l’intervention de Christ dans le millénium ; absolument accompli lorsque Dieu sera tout en tous. [6:11] En attendant, la prière exprime la dépendance journalière, [6:12] le besoin de pardon, [6:13] le besoin d’être gardé de la puissance de l’ennemi, le désir de ne pas être criblé par lui comme dispensation de Dieu, ainsi que Job et Pierre l’ont été, et d’être délivré du mal.

1 C’est-à-dire celui du Père. Comparez Matthieu 13:43.

Les principes appliqués maintenant sont ceux du royaume éternel du Père

C’est encore une prière en relation avec la position du résidu ; elle passe par-dessus l’économie de l’Esprit, par-dessus même ce qui est propre au millénium comme royaume terrestre, afin d’exprimer les justes désirs du résidu, et de parler de son état et de ses dangers, jusqu’à ce que vienne le royaume du Père. Beaucoup de ces principes sont toujours vrais, car nous sommes dans le royaume, et nous devons en esprit en manifester les traits ; mais l’application spéciale et littérale de ce passage est bien celle que j’ai indiquée. Les disciples sont mis en relation avec le Père dans la réalisation de son caractère, qui devait reluire en eux, en vertu de cette relation, [6:10] leur faisant souhaiter l’établissement de son royaume et surmonter les difficultés d’un monde ennemi, [6:13] se gardant contre les ruses de l’ennemi, et accomplissant la volonté du Père. C’était Jésus qui pouvait le leur communiquer. Ainsi Jésus passe de la loi1, reconnue comme venant de Dieu, à l’accomplissement de cette loi lorsqu’elle sera, pour ainsi dire, absorbée dans la volonté de Celui qui l’avait donnée, ou accomplie dans ses intentions par Celui qui seul pouvait le faire dans quelque sens que ce fût.

1 La loi est la règle parfaite pour un enfant d’Adam, la règle ou la mesure de ce qu’il doit être, mais non de la manifestation de Dieu, en grâce, comme l’était Christ, qui est notre modèle en cela — c’est une juste invitation à aimer Dieu et à marcher dans l’accomplissement du devoir en relation avec Lui, mais non une imitation de Dieu, en marchant dans l’amour, comme Christ nous à aimés et s’est livré lui-même pour nous.