Lévitique

Chapitre 27

Choses vouées à Dieu par le moyen de la sacrificature

Le dernier chapitre (chap. 27) traite des droits et des ordonnances de Dieu, sur tout ce qui a trait aux choses qui lui sont vouées par l’intermédiaire de la sacrificature. Cela se rapporte au sujet de la sacrificature, mais renferme cependant, je n’en doute point, un sens plus étendu. Il s’agit de celui qui s’est voué à Dieu et de la terre qui appartient à Dieu, des droits d’Israël qui n’en avait pas la propriété, et du fait qu’il l’a vendue à d’autres.

Estimation de Christ par Israël

En ce qui concerne Christ, il s’est offert à Dieu sans tache [(Héb. 9:14)] ; il a été estimé peu de chose. Israël appartenait de droit à l’Éternel. Il jouissait du pays, envisagé comme terre d’Emmanuel (Ésaïe 8 [v. 8]), sans en être le vrai propriétaire, et ne pouvait l’engager que jusqu’au jubilé. Alors le pays de noblesse retournera à celui à qui il appartient de droit, comme terre d’Emmanuel. [27:20-21] Si l’on envisage Israël comme le possesseur qui l’a reçue en don de la part de Dieu et ne l’a pas rachetée, après l’avoir vendue à l’étranger, la terre sera absolument à l’Éternel quand le jubilé arrivera : le sacrificateur la possédera. Au chap. 11 de Zacharie [(v. 13)], l’estime qu’Israël a faite de Jésus est exprimée par ces mots : « Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux ».

Principe et but de Dieu, dans les vœux et le retour de la terre au jubilé

Je me borne à indiquer le principe contenu dans ce chapitre, sans prétendre entrer dans les détails d’application dont il est susceptible. Le principe est la chose importante pour comprendre le but de Dieu dans le cas où une personne a fait un vœu, et dans le cas du retour de la terre à son possesseur primitif, au jour du jubilé, jour où Dieu rentrera enfin dans ses droits sur la terre d’Israël, et y introduira ceux auxquels il a conféré des droits sur elle.

Appréciation et jugement par Christ sacrificateur et roi

[27:8] Il est aussi à remarquer que le jugement est rendu par le sacrificateur. Mais, bien qu’il lui soit attribué, l’appréciation est attribuée à Moïse (6, 8), au roi en Jeshurun (Deut. 33:4-5). Cela nous montre clairement par qui et en quel caractère cette appréciation doit être faite. Elle a lieu selon le discernement, la grâce et les droits sacerdotaux, c’est-à-dire qu’elle est faite par Christ sacrificateur ; mais c’est Christ roi en Israël qui ordonnera tout cela.