Jérémie

Chapitres 19 et 20

Ch. 19 et 20 — Jugement de Jérusalem et souffrances de Jérémie

Ch. 20 — Jérémie face à l’opposition du peuple, mais poussé par l’Éternel

Les chapitres 19 et 20 nous montrent le jugement de Jérusalem dans des termes qui n’exigent pas beaucoup d’explications. Le dernier nous fournit un échantillon de l’opposition des sacrificateurs, et des souffrances de Jérémie, [20:4] ce qui n’empêche pas Jérémie de dénoncer le sacrificateur lui-même [20:5] et de répéter ce qu’il avait dit de Jérusalem. Mais l’effet de ses souffrances sur son cœur nous est aussi montré. [20:7] Il a été comme forcé par l’Éternel de rendre ces témoignages ; il n’a pas (et il en est de même du résidu) l’esprit de franche volonté qui se réjouit dans les souffrances par la puissance du Saint Esprit. Il est le sujet de perpétuelles moqueries. [20:10] On le guettait pour avoir quelque chose à lui reprocher, [20:9] de sorte qu’il aurait voulu se taire ; mais la parole de l’Éternel était comme un feu dans ses os. Tout cela se comprend, c’est-à-dire la profonde iniquité, hélas ! des hommes qui portent le nom de peuple de Dieu, la manière dont un cœur faible recule devant cette iniquité, et dans ces occasions, la parole est trop forte en elle-même pour qu’on puisse la renfermer au-dedans de soi. [20:11] Mais avec cette crainte, il avait cependant la conscience que l’Éternel était encore avec lui, [20:12] et il demande encore la vengeance, qui, en effet, est la délivrance et la seule délivrance de ceux qui ont le témoignage de Christ dans une telle position. Cette délivrance est chantée au verset 13, mais, dans les versets 14-18, nous voyons jusqu’à quel point le chagrin personnel peut pousser les âmes soumises à une semblable épreuve.

Épreuve et état semblables pour Job, et perfection en Christ seul

Voyez la même chose dans Job, qui nous offre le tableau du même état, c’est-à-dire celui d’une âme éprouvée par toutes les malices de Satan, sans qu’elle possède la pleine connaissance de la grâce dans le sentiment de son néant et l’oubli de soi-même : ce sera précisément l’état du résidu aux derniers jours. Christ est le modèle de la perfection dans ce qui répondait aux circonstances d’épreuve, dont il a pleinement éprouvé et senti la réalité lorsqu’il dut subir pour d’autres ce qui posa le fondement de la grâce pour eux.