Jonas

Chapitre 1er

Jonas appelé à être témoin de Dieu devant un monde corrompu, et reculant devant cela

[1:2] Le premier tableau donc qui nous est présenté, est celui de l’homme appelé à être témoin de Dieu au milieu d’un monde orgueilleux et corrompu et faisant sa volonté sans avoir égard à l’autorité ni à la sainteté de Dieu. Or, n’étant pas lui-même assez près de Dieu pour entrer dans l’esprit de ses voies de sainteté et d’amour, sachant qu’il est bon, il recule devant la tâche de représenter un tel Dieu devant le monde. Se revêtir de son nom comme une gloire pour soi-même, c’est à quoi Jonas le Juif ne se refusait pas ; mais porter le fardeau qu’imposait le maintien d’un témoignage à un tel Dieu, si bon, si patient et si saint, voilà ce qui coûtait trop au cœur impatient et orgueilleux de l’homme, qui voulait sa propre volonté en jugement, si les autres ne le suivaient pas en sainteté.

En contraste, Christ accomplissant fidèlement son témoignage, dans le Ps. 40

On peut voir que, [1:2] bien que Jonas ait dû élever sa voix contre Ninive, [1:3] c’est de la présence de l’Éternel qu’il s’est enfui, et non pas de devant l’opposition charnelle de la ville. Christ, notre précieux Sauveur, a seul accompli la tâche dont nous parlons. Il est le fidèle témoin. On peut comparer le Psaume 40, où il est parlé de la manière dont il l’a entreprise et accomplie, Lui qui était dans une gloire qui le mettait tellement au-dessus d’une telle position, que la grâce souveraine seule pouvait l’y faire descendre, une gloire cependant qui seule le rendait capable de l’entreprendre et de l’accomplir à travers toutes les difficultés que la malice de l’homme mettait sur son chemin, — Lui qui, quelle que fût sa gloire, accomplissait sa tâche, dans l’humilité de l’obéissance, et cela jusqu’à la mort. Voyez au Psaume 40:1, 2, jusqu’où il est allé et comment, en ne se garantissant de rien, il s’attendait à Dieu. Il se fait homme pour accomplir cette tâche (v. 6-8) ; il l’a accomplie fidèlement sans cacher la vérité et la justice de l’Éternel à la congrégation d’Israël (v. 10 et suivants) ; sous le poids profond de la position où il se trouvait à cause de l’iniquité de l’homme et pour avoir pris en main la cause de son peuple, il se remet aux tendres compassions de l’Éternel, et après avoir rendu témoignage avec une patience parfaite, demande justice contre ses ennemis, les adversaires du témoignage de Dieu [(Ps. 40:14-15)], demande convenable, car nous sommes ici au temps de l’économie juive ou de jugement.

Jugements contre le témoin infidèle faisant connaître Dieu parmi les gentils

[1:12] Nous avons vu que les jugements qui tombent sur le témoin infidèle étant enfin reconnus par lui-même, [1:16] deviennent le moyen par lequel le nom de l’Éternel est connu et adoré parmi les gentils.