Ézéchiel

Chapitres 8 et 9

Ch. 8-19 — Deuxième prophétie : Année 6, Mois 6, Jour 5

Ch. 8-11 — Jugement de l’état de choses à Jérusalem

Ch. 8 — L’Éternel montre toutes les abominations du peuple, causes du jugement

Le chapitre 8 commence une nouvelle prophétie, qui embrasse plusieurs révélations distinctes et qui s’étend jusqu’à la fin du chapitre 19. Le chapitre 8 et les suivants, jusqu’à la fin du chapitre 11, vont ensemble. Juda subsistait encore à Jérusalem, quoique déjà plusieurs eussent été amenés captifs avec Jehoïakin. Le temple n’a été détruit que cinq ans plus tard. C’est l’état de choses à Jérusalem qui est jugé dans ces chapitres. [8:1] Les anciens de Juda se sont présentés devant le prophète, [8:6, 13, 15, 17] et l’Éternel s’est servi de cette occasion pour faire voir à celui-ci toutes les énormités qui devaient amener le jugement sur le peuple. Dans la prophétie de l’année précédente, Dieu, par la bouche du prophète, avait (ch. 7:20, 22) menacé Israël de livrer son sanctuaire aux profanes. Ici, l’Éternel montre en détail les causes de ce jugement. [8:2] La gloire de l’Éternel apparut au prophète, [8:3] et il fut, dans les visions de Dieu, transporté à Jérusalem ; [8:7] là, dans les parvis, [8:10] et dans les chambres [8:14] et les portes, on lui montra toutes les formes d’idolâtrie abominable par lesquelles les anciens, et d’autres en Israël, souillaient la maison même de l’Éternel. Si l’on se rappelle l’histoire de Jérémie et la profession extérieure qui se faisait, la prétention que la loi ne se perdrait pas chez le sacrificateur (Jér. 18:18), on comprendra l’hypocrisie et l’iniquité extrême des Juifs.

Ch. 9 — Exécution de la vengeance de l’Éternel sur le peuple, sauf le résidu

[9:3] La gloire de l’Éternel visite le temple et se tient du côté qui regardait la ville. Là, après avoir exposé en détail au prophète les énormités qui s’y commettaient, [9:5-7] l’Éternel donne l’ordre d’exécuter la vengeance méritée, en épargnant le résidu [9:4] qui soupirait à cause de ces abominations. [9:9] Ce qui signale moralement l’état d’âme des méchants et les portait à lâcher la bride à leur iniquité, c’est que l’absence de l’intervention de l’Éternel à cause de leur faute, a agi sur leur incrédulité, de manière à leur faire dire : L’Éternel a abandonné la terre, l’Éternel ne voit pas ! C’était l’endurcissement du cœur.