Ecclésiaste

Chapitres 1 à 3

Conséquences des expériences de l’homme dans ce monde

La morale de ce livre va plus loin même que celle des Proverbes — d’un côté du moins ; car souvenons-nous qu’il s’agit de ce monde (sous le soleil). La sagesse ne vaut pas plus que la folie. [2:13] Entre elles la différence est aussi grande que de la lumière aux ténèbres ; [2:14] mais la même chose arrive à tous, [2:17] et beaucoup de réflexions ont pour effet de nous faire haïr la vie. [2:22-23] Le cœur se fatigue à force de sonder et après tout, on meurt comme un autre. Le monde, comme système, est ruiné, [2:20-21] et la mort coupe le fil des pensées et des projets, et anéantit tout rapport entre le plus habile ouvrier et le fruit de son travail. [2:22] Qu’y a-t-il gagné ? [3:1] Il y a un temps pour tout ; il faut faire chaque chose en sa saison, [3:13] et jouir, en passant, de ce que Dieu donne. [3:14] Mais Dieu est le même en tout ce qu’il fait, afin qu’on le craigne. [3:17] Dieu jugera le juste et l’injuste, [3:19] mais, quant à ce qu’il sait, l’homme finira comme la bête ; [3:21] et qui peut dire ce qu’il devient ensuite ? Il ne s’agit pas ici de la révélation du monde à venir, mais des conséquences tirées des expériences de ce qui se fait dans ce monde. La connaissance de Dieu enseigne qu’il y a un jugement ; pour l’homme, tout est ténèbres au-delà de la vie présente.