L’apôtre termine son épître par quelques importantes exhortations générales.
Ch. 4 v. 2-6 — Exhortations générales pour les saints
Ch. 4 v. 2-4 — Importance de la prière de façon persévérante
Ch. 4 v. 2 — Persévérance dans la prière pour combattre, marcher et rester dans la communion divine
[4:2] Il veut que les saints se maintiennent par la prière dans la communion avec Dieu, et dans le sentiment de leur dépendance de lui, dans la conscience de sa proximité, et de sa disposition à les exaucer ; car ce qui s’adresse au cœur ne suffit pas pour la marche : il faut que l’âme connaisse ses propres rapports avec Dieu, en s’exerçant dans ces rapports, et qu’elle reçoive directement de lui ce qui l’assure de son amour. On doit persévérer dans la prière. Si nous n’avons pas la force de Dieu, nous sommes en lutte avec le mal, qui a prise sur nos pauvres cœurs : il faut donc s’entretenir avec Dieu. On y veille avec propos arrêté du cœur ; ce n’est pas par occasion seulement : chacun peut crier quand il est dans le besoin, mais notre cœur, séparé du monde et de tout ce qui y tient, s’occupe avec Dieu de tout ce qui regarde la gloire de son nom, selon la mesure dans laquelle nous nous y intéressons. On combat dans la prière avec un esprit de grâce et détaché de tout, n’ayant pour but, dans sa marche individuelle et dans l’Assemblée, que la gloire de Dieu. Ainsi on comprend que Dieu agit et ne nous abandonne pas, et les actions de grâces se retrouvent toujours dans les prières que nous lui adressons.
Ch. 4 v. 3-4 — Dépendance de la prière pour la bénédiction dans le service
[4:3] Paul sentait qu’il dépendait ainsi de Dieu pour cette bénédiction, et il demandait d’avoir part aussi aux prières des Colossiens, pour que Dieu lui ouvre la bouche [4:4] et qu’il annonce l’évangile comme il devait le faire.
Ch. 4 v. 5-6 — Marche vis-à-vis des autres hommes
Ch. 4 v. 5 — Sagesse pour ôter l’occasion au monde hostile
Or, nous sommes dans un monde hostile, où l’hostilité se réveille facilement quand elle n’existe pas déjà ouvertement, et où l’on se scandalise vite des choses dans lesquelles peut-être le chrétien ne veut ni ne voit aucun mal. Il faut ôter l’occasion à ceux-là mêmes qui en cherchent une [(2 Cor. 11:12)] ; [4:5] il faut que les saints marchent dans la sagesse à l’égard de ceux qui sont dehors.
Distinction du dedans et du dehors, et amour agissant envers ces derniers
[4:5] Combien le dehors et le dedans sont nettement distingués ici ! Le dedans que Dieu reconnaît, c’est sa famille, son Église ; ce sont les siens. Le dehors c’est le monde, ceux qui ne se sont pas joints au Seigneur. La distinction est nettement tracée, mais l’amour est actif envers ceux de dehors ; et jouissant de la communion de Dieu, il est soigneux de ne rien faire qui puisse empêcher les autres de jouir de cette communion.
Importance des occasions pour atteindre le cœur de l’homme naturel, selon Dieu
[4:5] Mais il y a plus que cela : on doit « saisir l’occasion » (vers. 5). L’homme naturel, préoccupé de ses affaires et peu disposé à s’occuper des choses sérieuses, n’offre guère l’occasion à l’amour chrétien de lui présenter la grâce et la vérité, et de l’engager à s’occuper de son âme, servant ainsi le Seigneur et usant de l’occasion en son nom. Mais le cœur de l’homme ne peut se soustraire toujours à l’influence des circonstances qui l’entourent. Souvent celles-ci rendent témoignage à sa conscience et à son cœur qu’il est sous la domination du péché ; elles lui montrent qu’il mange déjà ici-bas ses fruits amers ; ces circonstances rappellent à sa conscience un Dieu trop oublié, et parlent avec la puissante voix de l’affliction à un cœur brisé. Alors du moins, ce cœur est heureux d’avoir une ressource en Dieu, quand le roseau cassé sur lequel il s’appuyait lui perce la main [(És. 36:6)]. Dieu lui-même agit sur l’homme par ces occasions et dans toutes les circonstances de la vie. Quand le chrétien marche avec le Seigneur, il sait profiter des occasions qui lui sont ainsi offertes. Satan peut bien tromper l’homme, mais il ne peut empêcher Dieu de parler au cœur. [4:6] On est heureux de marcher assez avec Dieu pour lui servir de voix en parlant aux pauvres pécheurs ; aussi notre parole doit-elle être toujours l’expression de cette séparation du mal, de la puissance de la présence de Dieu qui nous éloigne du mal intérieurement, en sorte que notre conversation fasse sentir aux autres la force de cette présence de Dieu, et que — dans toutes les questions soulevées dans le cœur de l’homme égaré de son chemin dans la confusion et les ténèbres, et même par là égarant les autres — nous sachions donner une réponse qui vienne de la lumière, et qui apporte cette lumière avec elle.
Ch. 4 v. 7-18 — Salutations et exhortations finales
Ch. 4 v. 7-14 — Manifestations d’amour réciproques entre frères
Ch. 4 v. 7-9 — Intérêt et témoignage d’amour mutuels
[4:7] Tychique devait assurer les Colossiens de l’intérêt que l’apôtre portait à leur bien-être, [4:9] et de sa confiance dans l’intérêt qu’eux aussi lui portaient. [4:8] Paul aime à rendre témoignage à l’amour des autres et à l’intérêt qu’eux aussi portent aux progrès de l’Évangile et au bonheur des fidèles.
Ch. 4 v. 10 — Témoignage rendu à Marc, mais non par les liens de la chair
[4:10] Marc, qui autrefois avait reculé devant les difficultés de l’œuvre [(Act. 15:37-38)], reçoit ici un témoignage de la part de l’apôtre ; plus tard, lorsqu’il eut su se rendre utile à Paul lui-même, il en reçut un meilleur encore (2 Tim. 4:11) ; telle est la grâce. Le secret de l’intérêt que Barnabas prenait à Marc (Actes 15:37-40) perce ici : Marc était son proche parent ; ce cher serviteur de Dieu était de Chypre comme lui ; il y alla et prit Marc avec lui. La chair et le judaïsme pénètrent partout. Il faut la puissance de l’Esprit de Dieu pour nous élever au-dessus des liens de la chair, et nous placer en dehors de son influence.
Ch. 4 v. 14 — Mention de Démas sans ajout particulier
[4:14] Démas ne reçoit aucun témoignage particulier ; l’apôtre fait part aux Colossiens de ses salutations, mais se tait sur lui. Dans la seule épître à Philémon il est nommé parmi d’autres comme coouvrier de l’apôtre [(Philém. 24)] ; plus tard, Démas a quitté Paul [(2 Tim. 4:10)]. C’était un frère ; l’apôtre reconnaît ses droits, mais ne dit rien : il n’a rien à dire. Les mots « et Démas » sont d’une singulière froideur, si on les compare avec le style ordinaire de Paul.
Ch. 4 v. 15-18 — Liens entre les assemblées de Colosses et Laodicée
Ch. 4 v. 16 — Échange de lettres de Paul entre les assemblées
On peut remarquer que l’épître aux Éphésiens a été écrite en même temps que celle qui nous occupe et envoyée par le même Tychique [(Éph. 6:21-22)], dont il est fait mention ici [(4:7)]. [4:16] L’épître « de Laodicée » (vers. 16) est, je n’en doute pas, une épître écrite par Paul et qu’on devait recevoir dans cette assemblée de Laodicée, épître dont ceux de Colosses devaient profiter — peut-être l’épître aux Éphésiens, qui pouvait avoir été communiquée à l’assemblée de Laodicée. Quoi qu’il en soit, tout ce qui est dit à ce sujet, c’est que cette épître était celle dont l’assemblée de Laodicée était en possession, et nullement qu’elle lui eût été adressée directement, mais bien plutôt le contraire. Il est très possible qu’une lettre, que cent lettres aient été adressées par Paul à d’autres personnes ou à d’autres assemblées, lettres qu’il n’était pas dans les desseins de Dieu de conserver pour l’Église universelle ; mais ici il n’y a aucune preuve qu’une lettre ait été écrite à l’assemblée de Laodicée. Tychique était chargé de deux lettres ; il se peut qu’il en ait porté trois, dont l’une ne différait que dans quelques détails d’application et qui servait pour les Colossiens de confirmation à celle qu’ils avaient eux-mêmes reçue, sans que ce fût au fond une autre communication divine, profitable pour d’autres temps. Mais, je le répète, il ne paraît pas qu’il en soit ainsi, d’après ce qui est dit ici. On peut dire « une lettre venant de Laodicée » en parlant d’une lettre adressée à Laodicée et apportée de cette ville, mais ce n’est pas ainsi qu’on s’exprime en général. Nous avons vu que la lettre aux Éphésiens est une autre communication de l’Esprit de Dieu. Elle nous a été conservée : nous ignorons si celle venant de Laodicée était la même, communiquée seulement aux chrétiens de cette ville, ou bien si c’était une autre lettre dont les Laodicéens devaient faire part à l’assemblée des Colossiens qui était dans leur voisinage, lettre qui, n’ajoutant rien aux révélations divines, ne nous a pas été conservée.
Ch. 4 v. 15 — Soins de l’apôtre pour l’assemblée de Laodicée
[4:15] Il paraît que les chrétiens n’étaient pas très nombreux à Laodicée. L’apôtre salue les frères de cette ville. Il y en avait quelques-uns qui se réunissaient chez un certain Nymphas ; ils n’étaient pas dans le cas de recevoir une lettre, qui leur fût adressée à eux en particulier, mais l’apôtre ne les oublie pas ; toutefois ce qu’il dit ici est une preuve presque certaine que l’apôtre ne leur avait adressé aucune épître. Il n’aurait pas envoyé, par l’entremise des Colossiens, des salutations aux frères de Laodicée s’il avait adressé, en même temps, une épître spéciale à ceux-ci. Le fait paraît assez clair : il y avait des frères à Laodicée, mais ils étaient peu nombreux et ne se trouvaient pas dans un état distinct qui donnât lieu à une épître. Mais cette petite assemblée chez Nymphas ne devait pas être oubliée [4:16] et devait profiter des épîtres adressées à d’autres assemblées plus considérables, dont l’état exigeait une épître ou fournissait l’occasion d’en écrire une ; et ces épîtres, d’après les ordres de l’apôtre, étaient transmises à Laodicée.
Partage des grâces spirituelles reçues par les assemblées
[4:16] Quant à l’épître aux Colossiens, ceci n’est pas une supposition : l’apôtre ordonne expressément aux chrétiens de Colosses de la faire lire à l’assemblée de Laodicée. Celle-ci avait reçu une autre épître encore d’une autre assemblée, et les Colossiens devaient profiter de cette épître-là aussi, de la même manière ; les deux assemblées, qui étaient voisines, devaient jouir mutuellement des grâces spirituelles qui leur étaient accordées.
Ch. 4 v. 17 — Exhortation particulière dans le service
[4:17] L’apôtre n’oublie pas même des personnes particulières dont la charité devait se souvenir : Archippe reçoit une exhortation solennelle de penser au ministère que le Seigneur lui avait confié, et d’accomplir son œuvre.
L’apôtre n’avait pas vu ces assemblées de Colosses et de Laodicée (voyez chap. 2, vers. 1).
Chapitre 4
L’apôtre termine son épître par quelques importantes exhortations générales.
Ch. 4 v. 2-6 — Exhortations générales pour les saints
Ch. 4 v. 2-4 — Importance de la prière de façon persévérante
Ch. 4 v. 2 — Persévérance dans la prière pour combattre, marcher et rester dans la communion divine
[4:2] Il veut que les saints se maintiennent par la prière dans la communion avec Dieu, et dans le sentiment de leur dépendance de lui, dans la conscience de sa proximité, et de sa disposition à les exaucer ; car ce qui s’adresse au cœur ne suffit pas pour la marche : il faut que l’âme connaisse ses propres rapports avec Dieu, en s’exerçant dans ces rapports, et qu’elle reçoive directement de lui ce qui l’assure de son amour. On doit persévérer dans la prière. Si nous n’avons pas la force de Dieu, nous sommes en lutte avec le mal, qui a prise sur nos pauvres cœurs : il faut donc s’entretenir avec Dieu. On y veille avec propos arrêté du cœur ; ce n’est pas par occasion seulement : chacun peut crier quand il est dans le besoin, mais notre cœur, séparé du monde et de tout ce qui y tient, s’occupe avec Dieu de tout ce qui regarde la gloire de son nom, selon la mesure dans laquelle nous nous y intéressons. On combat dans la prière avec un esprit de grâce et détaché de tout, n’ayant pour but, dans sa marche individuelle et dans l’Assemblée, que la gloire de Dieu. Ainsi on comprend que Dieu agit et ne nous abandonne pas, et les actions de grâces se retrouvent toujours dans les prières que nous lui adressons.
Ch. 4 v. 3-4 — Dépendance de la prière pour la bénédiction dans le service
[4:3] Paul sentait qu’il dépendait ainsi de Dieu pour cette bénédiction, et il demandait d’avoir part aussi aux prières des Colossiens, pour que Dieu lui ouvre la bouche [4:4] et qu’il annonce l’évangile comme il devait le faire.
Ch. 4 v. 5-6 — Marche vis-à-vis des autres hommes
Ch. 4 v. 5 — Sagesse pour ôter l’occasion au monde hostile
Or, nous sommes dans un monde hostile, où l’hostilité se réveille facilement quand elle n’existe pas déjà ouvertement, et où l’on se scandalise vite des choses dans lesquelles peut-être le chrétien ne veut ni ne voit aucun mal. Il faut ôter l’occasion à ceux-là mêmes qui en cherchent une [(2 Cor. 11:12)] ; [4:5] il faut que les saints marchent dans la sagesse à l’égard de ceux qui sont dehors.
Distinction du dedans et du dehors, et amour agissant envers ces derniers
[4:5] Combien le dehors et le dedans sont nettement distingués ici ! Le dedans que Dieu reconnaît, c’est sa famille, son Église ; ce sont les siens. Le dehors c’est le monde, ceux qui ne se sont pas joints au Seigneur. La distinction est nettement tracée, mais l’amour est actif envers ceux de dehors ; et jouissant de la communion de Dieu, il est soigneux de ne rien faire qui puisse empêcher les autres de jouir de cette communion.
Importance des occasions pour atteindre le cœur de l’homme naturel, selon Dieu
[4:5] Mais il y a plus que cela : on doit « saisir l’occasion » (vers. 5). L’homme naturel, préoccupé de ses affaires et peu disposé à s’occuper des choses sérieuses, n’offre guère l’occasion à l’amour chrétien de lui présenter la grâce et la vérité, et de l’engager à s’occuper de son âme, servant ainsi le Seigneur et usant de l’occasion en son nom. Mais le cœur de l’homme ne peut se soustraire toujours à l’influence des circonstances qui l’entourent. Souvent celles-ci rendent témoignage à sa conscience et à son cœur qu’il est sous la domination du péché ; elles lui montrent qu’il mange déjà ici-bas ses fruits amers ; ces circonstances rappellent à sa conscience un Dieu trop oublié, et parlent avec la puissante voix de l’affliction à un cœur brisé. Alors du moins, ce cœur est heureux d’avoir une ressource en Dieu, quand le roseau cassé sur lequel il s’appuyait lui perce la main [(És. 36:6)]. Dieu lui-même agit sur l’homme par ces occasions et dans toutes les circonstances de la vie. Quand le chrétien marche avec le Seigneur, il sait profiter des occasions qui lui sont ainsi offertes. Satan peut bien tromper l’homme, mais il ne peut empêcher Dieu de parler au cœur. [4:6] On est heureux de marcher assez avec Dieu pour lui servir de voix en parlant aux pauvres pécheurs ; aussi notre parole doit-elle être toujours l’expression de cette séparation du mal, de la puissance de la présence de Dieu qui nous éloigne du mal intérieurement, en sorte que notre conversation fasse sentir aux autres la force de cette présence de Dieu, et que — dans toutes les questions soulevées dans le cœur de l’homme égaré de son chemin dans la confusion et les ténèbres, et même par là égarant les autres — nous sachions donner une réponse qui vienne de la lumière, et qui apporte cette lumière avec elle.
Ch. 4 v. 7-18 — Salutations et exhortations finales
Ch. 4 v. 7-14 — Manifestations d’amour réciproques entre frères
Ch. 4 v. 7-9 — Intérêt et témoignage d’amour mutuels
[4:7] Tychique devait assurer les Colossiens de l’intérêt que l’apôtre portait à leur bien-être, [4:9] et de sa confiance dans l’intérêt qu’eux aussi lui portaient. [4:8] Paul aime à rendre témoignage à l’amour des autres et à l’intérêt qu’eux aussi portent aux progrès de l’Évangile et au bonheur des fidèles.
Ch. 4 v. 10 — Témoignage rendu à Marc, mais non par les liens de la chair
[4:10] Marc, qui autrefois avait reculé devant les difficultés de l’œuvre [(Act. 15:37-38)], reçoit ici un témoignage de la part de l’apôtre ; plus tard, lorsqu’il eut su se rendre utile à Paul lui-même, il en reçut un meilleur encore (2 Tim. 4:11) ; telle est la grâce. Le secret de l’intérêt que Barnabas prenait à Marc (Actes 15:37-40) perce ici : Marc était son proche parent ; ce cher serviteur de Dieu était de Chypre comme lui ; il y alla et prit Marc avec lui. La chair et le judaïsme pénètrent partout. Il faut la puissance de l’Esprit de Dieu pour nous élever au-dessus des liens de la chair, et nous placer en dehors de son influence.
Ch. 4 v. 14 — Mention de Démas sans ajout particulier
[4:14] Démas ne reçoit aucun témoignage particulier ; l’apôtre fait part aux Colossiens de ses salutations, mais se tait sur lui. Dans la seule épître à Philémon il est nommé parmi d’autres comme coouvrier de l’apôtre [(Philém. 24)] ; plus tard, Démas a quitté Paul [(2 Tim. 4:10)]. C’était un frère ; l’apôtre reconnaît ses droits, mais ne dit rien : il n’a rien à dire. Les mots « et Démas » sont d’une singulière froideur, si on les compare avec le style ordinaire de Paul.
Ch. 4 v. 15-18 — Liens entre les assemblées de Colosses et Laodicée
Ch. 4 v. 16 — Échange de lettres de Paul entre les assemblées
On peut remarquer que l’épître aux Éphésiens a été écrite en même temps que celle qui nous occupe et envoyée par le même Tychique [(Éph. 6:21-22)], dont il est fait mention ici [(4:7)]. [4:16] L’épître « de Laodicée » (vers. 16) est, je n’en doute pas, une épître écrite par Paul et qu’on devait recevoir dans cette assemblée de Laodicée, épître dont ceux de Colosses devaient profiter — peut-être l’épître aux Éphésiens, qui pouvait avoir été communiquée à l’assemblée de Laodicée. Quoi qu’il en soit, tout ce qui est dit à ce sujet, c’est que cette épître était celle dont l’assemblée de Laodicée était en possession, et nullement qu’elle lui eût été adressée directement, mais bien plutôt le contraire. Il est très possible qu’une lettre, que cent lettres aient été adressées par Paul à d’autres personnes ou à d’autres assemblées, lettres qu’il n’était pas dans les desseins de Dieu de conserver pour l’Église universelle ; mais ici il n’y a aucune preuve qu’une lettre ait été écrite à l’assemblée de Laodicée. Tychique était chargé de deux lettres ; il
qu’il en ait porté trois, dont l’une ne différait que dans quelques détails d’application et qui servait pour les Colossiens de confirmation à celle qu’ils avaient eux-mêmes reçue, sans que ce fût au fond une autre communication divine, profitable pour d’autres temps. Mais, je le répète, il ne paraît pas qu’il en soit ainsi, d’après ce qui est dit ici. On peut dire « une lettre venant de Laodicée » en parlant d’une lettre adressée à Laodicée et apportée de cette ville, mais ce n’est pas ainsi qu’on s’exprime en général. Nous avons vu que la lettre aux Éphésiens est une autre communication de l’Esprit de Dieu. Elle nous a été conservée : nous ignorons si celle venant de Laodicée était la même, communiquée seulement aux chrétiens de cette ville, ou bien si c’était une autre lettre dont les Laodicéens devaient faire part à l’assemblée des Colossiens qui était dans leur voisinage, lettre qui, n’ajoutant rien aux révélations divines, ne nous a pas été conservée.Ch. 4 v. 15 — Soins de l’apôtre pour l’assemblée de Laodicée
[4:15] Il paraît que les chrétiens n’étaient pas très nombreux à Laodicée. L’apôtre salue les frères de cette ville. Il y en avait quelques-uns qui se réunissaient chez un certain Nymphas ; ils n’étaient pas dans le cas de recevoir une lettre, qui leur fût adressée à eux en particulier, mais l’apôtre ne les oublie pas ; toutefois ce qu’il dit ici est une preuve presque certaine que l’apôtre ne leur avait adressé aucune épître. Il n’aurait pas envoyé, par l’entremise des Colossiens, des salutations aux frères de Laodicée s’il avait adressé, en même temps, une épître spéciale à ceux-ci. Le fait paraît assez clair : il y avait des frères à Laodicée, mais ils étaient peu nombreux et ne se trouvaient pas dans un état distinct qui donnât lieu à une épître. Mais cette petite assemblée chez Nymphas ne devait pas être oubliée [4:16] et devait profiter des épîtres adressées à d’autres assemblées plus considérables, dont l’état exigeait une épître ou fournissait l’occasion d’en écrire une ; et ces épîtres, d’après les ordres de l’apôtre, étaient transmises à Laodicée.
Partage des grâces spirituelles reçues par les assemblées
[4:16] Quant à l’épître aux Colossiens, ceci n’est pas une supposition : l’apôtre ordonne expressément aux chrétiens de Colosses de la faire lire à l’assemblée de Laodicée. Celle-ci avait reçu une autre épître encore d’une autre assemblée, et les Colossiens devaient profiter de cette épître-là aussi, de la même manière ; les deux assemblées, qui étaient voisines, devaient jouir mutuellement des grâces spirituelles qui leur étaient accordées.
Ch. 4 v. 17 — Exhortation particulière dans le service
[4:17] L’apôtre n’oublie pas même des personnes particulières dont la charité devait se souvenir : Archippe reçoit une exhortation solennelle de penser au ministère que le Seigneur lui avait confié, et d’accomplir son œuvre.
L’apôtre n’avait pas vu ces assemblées de Colosses et de Laodicée (voyez chap. 2, vers. 1).