Le chrétien vu comme ressuscité avec Christ, objet des soins de Dieu
L’épître aux Colossiens considère le chrétien comme ressuscité avec Christ, mais non tel que l’épître aux Éphésiens nous le présente, comme assis dans les lieux célestes en Christ [(Éph. 2:6)]. Une espérance est réservée pour lui dans les cieux [(1:5)] ; il doit penser aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre [(3:2)]. Il est mort avec Christ et ressuscité avec lui [(2:12)], mais non pas assis dans les lieux célestes. Nous avons dans cette épître une preuve de ce que d’autres épîtres démontrent, savoir de la manière précieuse dont notre Dieu, dans sa grâce, fait tourner toutes choses au bien de ceux qui l’aiment [(Rom. 8:28)].
Contraste entre les épîtres aux Colossiens et aux Éphésiens
Éphésiens : conseils de Dieu envers l’Assemblée révélés, sans aucun reproche
Dans l’épître aux Éphésiens, le Saint Esprit a développé les conseils de Dieu à l’égard de l’Assemblée — les privilèges de celle-ci. Il n’y avait rien à reprocher aux chrétiens1 d’Éphèse, et ainsi l’Esprit pouvait saisir l’occasion que ce troupeau fidèle lui offrait, pour développer tous les privilèges que Dieu avait ordonnés pour l’Assemblée en général, en vertu de l’union de celle-ci avec son Chef (sa Tête) Jésus Christ, ainsi que les privilèges individuels des enfants de Dieu.
1 Combien il est pénible de voir cette chère assemblée d’Éphèse prise plus tard pour exemple de l’abandon du premier amour (Apoc. 2 [v. 4]) ; mais tout tend à sa fin.
Colossiens : Instruction pour fortifier la jouissance de l’union à la Tête du corps
Il n’en était pas de même quant aux Colossiens ils étaient quelque peu déchus de cette position bénie, et avaient perdu la conscience de leur union avec la Tête du corps ; du moins, s’il n’en était pas réellement ainsi, ils étaient assaillis par le danger et exposés à l’influence de ceux qui cherchaient à les détourner et à les assujettir à l’influence de la philosophie et du judaïsme [(2:8)], de sorte que l’apôtre devait s’occuper du danger et non pas simplement de leurs privilèges. Cette union avec notre Tête, grâce à Dieu, ne peut être perdue ; mais nous pouvons la perdre comme vérité dans l’Église, et individuellement nous pouvons en perdre la conscience. Nous ne le savons que trop dans l’Assemblée d’aujourd’hui. Cela donnait toutefois à l’Esprit l’occasion de développer toutes les richesses et toute la perfection qui se trouvaient dans la Tête et dans son œuvre, afin de ramener de leur affaiblissement spirituel les membres du corps ou de les maintenir dans la pleine jouissance pratique de leur union avec Christ, et dans la puissance de la position qui leur était acquise par cette union. Pour nous, cette épître aux Colossiens est d’une instruction perpétuelle à l’égard des trésors qui se trouvent dans la Tête.
Caractère général semblable, malgré des développements différents
Si l’épître aux Éphésiens nous expose les privilèges du corps, celle aux Colossiens nous révèle la plénitude qui est dans la Tête et le fait que nous sommes accomplis en Christ [(2:10)] : ainsi dans la première de ces deux épîtres, l’Assemblée est la plénitude de Celui qui remplit tout en tous [(Éph. 1:23)] ; tandis que dans celle aux Colossiens toute la plénitude de la déité habite en Christ corporellement, et nous sommes accomplis en lui [(2:9-10)]. Il y a toutefois une autre différence qu’il est important de signaler. Dans l’épître aux Colossiens, à part l’expression « amour dans l’Esprit » [(1:8)], nous ne trouvons aucune mention du Saint Esprit, qui est pleinement en vue dans celle aux Éphésiens. Mais d’autre part, nous avons Christ comme notre vie, développé beaucoup plus en détail, ce qui est d’égale importance à sa place. Dans les Éphésiens, nous trouvons davantage le contraste du paganisme avec les privilèges et l’état des chrétiens. La manière dont l’âme est formée à la ressemblance vivante de Christ est très développée dans les Colossiens. Il s’agit plutôt, selon les expressions bien connues, de Christ en nous que de nous en Christ, quoique les deux choses ne puissent être séparées. Une autre différence importante est que, dans les Éphésiens, le sujet de l’unité du Juif et du Gentil en un seul corps occupe beaucoup de place. Dans les Colossiens, les Gentils seuls sont en vue, quoique en connexion avec la doctrine du corps de Christ. À part ces différences, nous pouvons dire que les deux épîtres ont une grande ressemblance dans leur caractère général.
John Nelson Darby
Introduction
Le chrétien vu comme ressuscité avec Christ, objet des soins de Dieu
L’épître aux Colossiens considère le chrétien comme ressuscité avec Christ, mais non tel que l’épître aux Éphésiens nous le présente, comme assis dans les lieux célestes en Christ [(Éph. 2:6)]. Une espérance est réservée pour lui dans les cieux [(1:5)] ; il doit penser aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre [(3:2)]. Il est mort avec Christ et ressuscité avec lui [(2:12)], mais non pas assis dans les lieux célestes. Nous avons dans cette épître une preuve de ce que d’autres épîtres démontrent, savoir de la manière précieuse dont notre Dieu, dans sa grâce, fait tourner toutes choses au bien de ceux qui l’aiment [(Rom. 8:28)].
Contraste entre les épîtres aux Colossiens et aux Éphésiens
Éphésiens : conseils de Dieu envers l’Assemblée révélés, sans aucun reproche
Dans l’épître aux Éphésiens, le Saint Esprit a développé les conseils de Dieu à l’égard de l’Assemblée — les privilèges de celle-ci. Il n’y avait rien à reprocher aux chrétiens1 d’Éphèse, et ainsi l’Esprit pouvait saisir l’occasion que ce troupeau fidèle lui offrait, pour développer tous les privilèges que Dieu avait ordonnés pour l’Assemblée en général, en vertu de l’union de celle-ci avec son Chef (sa Tête) Jésus Christ, ainsi que les privilèges individuels des enfants de Dieu.
1 Combien il est pénible de voir cette chère assemblée d’Éphèse prise plus tard pour exemple de l’abandon du premier amour (Apoc. 2 [v. 4]) ; mais tout tend à sa fin.
Colossiens : Instruction pour fortifier la jouissance de l’union à la Tête du corps
Il n’en était pas de même quant aux Colossiens ils étaient quelque peu déchus de cette position bénie, et avaient perdu la conscience de leur union avec la Tête du corps ; du moins, s’il n’en était pas réellement ainsi, ils étaient assaillis par le danger et exposés à l’influence de ceux qui cherchaient à les détourner et à les assujettir à l’influence de la philosophie et du judaïsme [(2:8)], de sorte que l’apôtre devait s’occuper du danger et non pas simplement de leurs privilèges. Cette union avec notre Tête, grâce à Dieu, ne peut être perdue ; mais nous pouvons la perdre comme vérité dans l’Église, et individuellement nous pouvons en perdre la conscience. Nous ne le savons que trop dans l’Assemblée d’aujourd’hui. Cela donnait toutefois à l’Esprit l’occasion de développer toutes les richesses et toute la perfection qui se trouvaient dans la Tête et dans son œuvre, afin de ramener de leur affaiblissement spirituel les membres du corps ou de les maintenir dans la pleine jouissance pratique de leur union avec Christ, et dans la puissance de la position qui leur était acquise par cette union. Pour nous, cette épître aux Colossiens est d’une instruction perpétuelle à l’égard des trésors qui se trouvent dans la Tête.
Caractère général semblable, malgré des développements différents
Si l’épître aux Éphésiens nous expose les privilèges du corps, celle aux Colossiens nous révèle la plénitude qui est dans la Tête et le fait que nous sommes accomplis en Christ [(2:10)] : ainsi dans la première de ces deux épîtres, l’Assemblée est la plénitude de Celui qui remplit tout en tous [(Éph. 1:23)] ; tandis que dans celle aux Colossiens toute la plénitude de la déité habite en Christ corporellement, et nous sommes accomplis en lui [(2:9-10)]. Il y a toutefois une autre différence qu’il est important de signaler. Dans l’épître aux Colossiens, à part l’expression « amour dans l’Esprit » [(1:8)], nous ne trouvons aucune mention du Saint Esprit, qui est pleinement en vue dans celle aux Éphésiens. Mais d’autre part, nous avons Christ comme notre vie, développé beaucoup plus en détail, ce qui est d’égale importance à sa place. Dans les Éphésiens, nous trouvons davantage le contraste du paganisme avec les privilèges et l’état des chrétiens. La manière dont l’âme est formée à la ressemblance vivante de Christ est très développée dans les Colossiens. Il s’agit plutôt, selon les expressions bien connues, de Christ en nous que de nous en Christ, quoique les deux choses ne puissent être séparées. Une autre différence importante est que, dans les Éphésiens, le sujet de l’unité du Juif et du Gentil en un seul corps occupe beaucoup de place. Dans les Colossiens, les Gentils seuls sont en vue, quoique en connexion avec la doctrine du corps de Christ. À part ces différences, nous pouvons dire que les deux épîtres ont une grande ressemblance dans leur caractère général.