1 Samuel

Résumé de l'histoire de David

Ch. 17-18 — Simplicité de la foi, contre l’ennemi ou devant Saül

Retraçons brièvement l’histoire de David. La simplicité de la foi le garde dans la position du devoir et dans le contentement, sans désir de sortir de cette position, parce que l’approbation de Dieu lui suffit. Là, par conséquent, il compte sur le secours de Dieu, comme lui étant parfaitement assuré ; il agit selon la force de l’Éternel. Le lion et l’ours sont terrassés par son bras d’enfant [(17:35)]. Pourquoi pas, si Dieu était avec lui ? Il suit Saül avec une égale simplicité, puisqu’il retourne au soin de ses brebis avec le même contentement [(17:15)]. Là, en secret, il avait compris par la foi que l’Éternel était avec Israël ; il avait compris la nature et la force de cette relation. Il voit dans l’état d’Israël quelque chose qui ne répond pas à cette relation ; mais quant à lui, sa foi s’en tient à la fidélité de Dieu. Un Philistin incirconcis tombe comme le lion était tombé [(17:36)]. Il sert Saül comme musicien avec la même simplicité qu’auparavant [(18:10)], et soit auprès de lui, soit lorsque Saül l’envoie comme chef de millier [(18:13)], il fait preuve de valeur. Il se soumet aux ordres du roi.

Ch. 19-26 — David dans la position de la foi, près de Dieu

Enfin le roi le chasse [(19:10)], mais il est toujours dans la position de la foi. Ce ne sont guère plus des faits d’armes, mais le discernement de ce qui convenait, lorsque la puissance spirituelle était en lui, et l’autorité divine extérieure en d’autres mains. C’était la même position que celle de Jésus en Israël. David ne manque pas dans cette position, les difficultés ne faisant que mieux ressortir toute la beauté de la grâce de Dieu et les fruits de l’œuvre de l’Esprit, en même temps qu’elles développent d’une manière toute particulière les affections spirituelles et les relations intimes avec Dieu, sa seule ressource. C’est spécialement ce qui a donné lieu aux Psaumes. La foi suffit pour lui faire traverser toutes les difficultés de sa position, et c’est là qu’elle déploie toutes ses beautés et toutes ses grâces. La noblesse de caractère que la foi prête à l’homme, et qui est le reflet du caractère de Dieu, produit dans les âmes les plus endurcies, même chez celles qui, ayant abandonné Dieu, ont été abandonnées de lui (état où le péché, l’égoïsme et le désespoir s’unissent pour endurcir), des sentiments d’affection naturelle [(24:17)], les remords d’une nature qui se réveille sous l’influence de quelque chose qui est supérieur à sa méchanceté [(24:18-19)], qui jette sa lumière (pénible, parce qu’elle n’est que momentanée et impuissante), sur les ténèbres qui enveloppent le malheureux pécheur qui ne veut pas de Dieu. C’est parce que la foi se tient assez près de Dieu pour être au-dessus du mal, qu’elle soustrait la nature elle-même à la puissance du mal, quoique la nature n’ait point elle-même la puissance de se dominer. Mais Dieu est avec la foi ; aussi la foi respecte tout ce que Dieu respecte, et revêt celui qui porte quelque chose de Dieu, du respect dû à ce qui Lui appartient[(24:7)], et qui rappelle Dieu au cœur avec l’affection que la foi entretient pour Lui, et porte à tout ce qui est de Lui ou s’y rapporte. C’est ce qu’on voit toujours en Jésus, et partout où son Esprit se trouve ; et c’est ce qui donne tant de beauté, tant d’élévation à la foi, qui s’ennoblit de la noblesse de Dieu en reconnaissant ce qui, en vertu de sa relation avec Lui, est noble à ses yeux, quels que soient l’iniquité et l’avilissement de ceux qui sont revêtus de cette dignité. La foi agit de la part de Dieu et le révèle au milieu des circonstances, au lieu d’être gouvernée par elles. Sa supériorité sur ce qui l’entoure est évidente. Quel repos de la voir, au milieu de la fange de ce pauvre monde !

Difficulté de demeurer dans la position de la foi

La nature se lasse du combat, quand la foi devrait être fortifiée par les victoires

Mais, bien que la foi, dans la position où elle nous place dans ce monde, suffise à tout ce que nous y rencontrons, hélas ! la communion avec Dieu n’est pas parfaite en nous. Au lieu de faire notre devoir, quel qu’il soit, sans nous lasser, parce que Dieu est avec nous, et lorsque nous avons tué le lion, d’être prêts à tuer l’ours et par cela même plus prêts encore à nous débarrasser de Goliath [(17:36)], voici que, quand la foi devrait être fortifiée par les victoires, la nature se lasse des combats ; nous sortons de la position normale de la foi pour nous avilir et nous déshonorer. Quelle différence entre David qui, par les fruits de la grâce, fait pleurer Saül, en rouvrant, du moins pour un moment, les canaux de ses affections[(24:17)], et David incapable d’élever sa main contre les Philistins qu’il avait si souvent défaits, et se vantant d’être prêt à combattre contre Israël et Saül qu’il avait épargné [(29:8)] !

Énergie de la foi dans le service ici-bas, avec les affections de la grâce

Mes frères, gardons-nous dans la position de la foi, plus difficile en apparence, mais où Dieu se trouve, et où la grâce, seule chose précieuse dans ce monde, fleurit et lie le cœur à Dieu par mille liens d’affection et de reconnaissance, comme à Celui qui nous a connus, et s’est abaissé à nos besoins et aux soupirs de nos cœurs. La foi donne de l’énergie, la foi donne de la patience, et souvent c’est ainsi que les affections les plus précieuses se développent, affections qui, si l’énergie de la foi fait de nous des serviteurs sur la terre, rendent le ciel même heureux, parce que Celui qui est l’objet de la foi se trouve dans le ciel et le remplit de sa présence devant le Père.

La grâce domine toutes choses, et Dieu se glorifie même quand l’homme y manque

La nature nous donne de l’impatience à l’égard des circonstances, parce que nous ne réalisons pas assez Dieu, et elle nous entraîne dans des situations où il est impossible de le glorifier. D’un autre côté, il est bon de remarquer que c’est lorsque l’homme a complètement manqué, lorsque la foi de David lui-même a défailli et qu’il s’est jeté parmi les Philistins en s’éloignant d’Israël, que Dieu lui a donné la royauté. La grâce est au-dessus de toutes les fautes. Il faut que Dieu se glorifie lui-même en ceux qui sont siens.