1 Rois

Chapitre 8

Ch. 8 v. 1-21 — L’arche, trône de Dieu, entre dans le temple bâti pour elle

Le temple est la demeure du repos de l’arche, signe de la présence divine

L’arche ne change pas. [8:6] Elle a été placée dans le temple, qui n’était qu’une maison pour la recevoir, comme siège de la présence de Celui qui demeurait entre les chérubins. [8:13] Comme signe de la présence de Dieu et de l’établissement de son trône sur la terre, l’arche était entrée dans son repos, ainsi que l’Éternel dont elle était le siège (comp. Ps. 132:8).

Les barres rappellent les voyages du peuple, et la loi la règle du peuple

Les circonstances qui révélaient le caractère de ce repos étaient remarquables. [8:8] Les barres avec lesquelles les sacrificateurs avaient porté l’arche, étaient maintenant le mémorial de leurs voyages avec Dieu, qui, dans sa fidélité, les avait conduits, gardés et amenés au repos qu’il leur avait préparé. [8:9] Mais ce qui, dans la traversée du désert, avait été le signe des moyens de grâce pour le peuple, n’y était plus. Il n’y restait que la loi. La verge d’Aaron, et la cruche remplie de manne [(Héb. 9:4)], n’auraient pas été en harmonie avec le règne glorieux, et le repos en Canaan. La loi s’y trouvait. Elle était la base de l’administration du royaume, et la règle de la justice qui devait y être en exercice.

La gloire de Dieu remplit la maison, et le roi a le caractère de sacrificateur

[8:10] Une fois l’arche de l’alliance placée dans le lieu de son repos, l’Éternel vient y mettre le sceau de sa présence et remplit la maison de sa gloire. Comme la verge, emblème de la sacrificature en grâce qui avait conduit le peuple, et la manne qui l’avait nourri dans le désert, ne se retrouvent plus ici, [8:11] la sacrificature n’exerce pas non plus son ministère à cause de la présence de la gloire. [8:22] Pour le moment, Salomon prend pleinement le caractère de sacrificateur. C’est lui qui se tient devant l’Éternel, ainsi qu’entre l’Éternel et le peuple — type remarquable, quant à sa position, de ce que Christ roi sera pour Israël au jour de sa gloire. [8:13] Il a bâti une maison pour la demeure de l’Éternel, un « lieu fixe », afin qu’il y demeurât à toujours.

Ch. 8 v. 22-66 — Bénédiction du roi Salomon

Tout se rapporte à la délivrance d’Égypte et à Moïse, non aux promesses précédentes

Remarquez aussi, ici, que tout se rapporte à la délivrance d’Égypte, à Horeb, à la loi [(8:9, 16, 51, 53)], et non à Abraham, à Isaac et à Jacob. [8:56] C’était sans doute jusqu’à un certain point (et au point de vue typique pleinement), l’accomplissement des promesses qui leur avaient été faites ; mais Salomon n’y fait pas allusion, quant à sa position actuelle. C’est ce qu’on voit au verset 56.

Lieu du trône du Dieu juste mais plein de bonté, et prière de Salomon

En examinant la bénédiction prononcée par le roi (laquelle, comme presque tout ce qui est appelé bénédiction, consistait en actions de grâces) et sa prière, nous retrouverons les principes que nous avons signalés au commencement : l’accomplissement des promesses faites à David comme bénédiction présente (v. 20-24), mais la jouissance de cette bénédiction accordée sous condition d’obéissance (23-25). [8:32] Cette prière place le peuple sous les termes d’un gouvernement juste, mais plein de bonté et de pardon, qui toutefois ne tient pas le coupable pour innocent ; et elle présente Dieu comme la ressource du peuple, lorsque les conséquences de son péché l’atteindront, selon les principes exposés par Moïse dans le Deutéronome et ailleurs. [8:27] En outre, tout en reconnaissant que les cieux des cieux ne peuvent contenir l’Éternel, [8:30] le roi le prie d’exaucer toute prière qui lui serait adressée dans cette maison, demande qui fut exaucée (9:3), en sorte que la maison fut établie comme le trône du Dieu des cieux sur la terre, comme le lieu où il se révélait et où il avait placé son nom.

Gouvernement de l’Éternel établi sur terre au milieu de Son peuple

Ce fait a une très grande portée. C’était l’établissement du gouvernement de l’Éternel sur la terre au milieu de son peuple, gouvernement confié à un homme fils de David ; en sorte qu’il est dit que Salomon a été assis sur le trône de l’Éternel [(1 Chron. 29:23)].

Maison sanctifiée comme demeure du nom de Dieu, jusqu’au règne millénaire

C’est ce qui fait comprendre l’importance des événements arrivés sous Nébucadnetsar, par qui ce trône a été renversé, selon le jugement prononcé par Dieu. La maison n’était pas élue ; [9:3] mais, bâtie selon la direction de Dieu lui-même, elle était sanctifiée par lui, pour que son nom y demeurât à toujours. [8:65-66] La fin du chapitre 8 nous présente très vivement, en figure, la bénédiction millénaire d’Israël.