Jonas

Chapitre 1er: La propre volonté et ses conséquences

Deuxième partie: On ne peut échapper à Dieu (v. 4-16).

Sur le bateau qui l'emmène à Tarsis, Jonas a été démasqué comme étant le responsable de la terrible tempête qui s'est déclenchée. Jonas se reconnaît coupable et ordonne aux marins de le jeter à la mer pour que le calme revienne. Dans un premier temps, ils refusent mais ils sont de plus en plus en danger.

Les marins sont finalement obligés de reconnaître que leurs efforts sont vains. Et c'est à partir de ce moment-là qu'ils trouvent le remède à leur situation désespérée. Remarquons la progression: ils cessent de se débattre (v. 13), crient à l'Éternel (v. 14), et montrent leur foi en la promesse reçue au verset 12, puisqu'ils jettent Jonas à la mer (v. 15). Une fois les flots calmés, ils se mettent à craindre l'Éternel, et même à le servir, en lui offrant un sacrifice (v. 16). C'est à l'Éternel qu'ils font cette offrande. «L'Éternel» correspond à «Jéhovah», nom sous lequel Dieu s'est fait connaître à son peuple, à ceux qui lui appartiennent. Si ces marins païens offrent des sacrifices à l'Éternel, c'est qu'ils l'ont reconnu comme tel. Ils sont maintenant en relation avec ce Dieu qui s'est révélé à eux de façon si extraordinaire. C'est ainsi que Dieu utilise la désobéissance d'un croyant et la peur de ces incrédules pour les amener à la connaissance de lui-même et au salut. Dieu est souverain et peut tirer le bien du mal. «Là où le péché abondait, la grâce a surabondé» (Rom. 5:20).

Conclusion

Le premier chapitre du livre de Jonas commence par nous montrer comment la propre volonté pousse le prophète de l'Éternel à désobéir à Dieu. Nous terminons ce chapitre avec cette magnifique scène où des païens se tournent des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai. À la volonté propre succède la consécration. Et c'est ce que nous avons à faire, nous aussi: renonçant à nous-mêmes, offrons dès aujourd'hui notre corps, notre âme, notre esprit, notre être dans sa totalité, au Seigneur Jésus. Es-tu prêt à le faire? Que le Seigneur nous aide à le réaliser pour sa gloire.

Chapitre 2: Mourir à soi-même pour vivre à Dieu

«Et l'Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas; et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. Et Jonas pria l'Éternel, son Dieu, des entrailles du poisson» (2:1, 2).

Jonas a sûrement pensé, en passant par-dessus bord, que les derniers instants de sa vie étaient arrivés. À cause de sa désobéissance, il allait mourir seul, dans des circonstances terrifiantes. Mais c'était sans compter sur l'amour et la grâce de Dieu. Loin de vouloir la perte de son serviteur infidèle, Dieu cherche à regagner son cœur. Tu auras remarqué que dans tout le premier chapitre, Jonas ne s'est pas adressé une seule fois à l'Éternel. Pas une prière ne monte de ses lèvres lorsque la tempête éclate, lorsque les marins lui commandent de crier à son Dieu, lorsqu'il reconnaît sa culpabilité, et même lorsqu'il est jeté à la mer. Pas même un appel au secours! Lorsque nous sommes en rébellion contre Dieu, il ne nous est plus possible de nous approcher de Dieu pour prier. Notre péché et notre orgueil dressent comme un mur entre nous et Dieu. Chez Jonas, même la perspective de la mort n'a pu abattre ce mur! Bien sûr, Jonas avait déjà fait un pas dans la bonne direction en confessant sa faute. Mais son incapacité de prier montre bien qu'il faut souvent du temps pour qu'une restauration soit complète et que la communion avec Dieu soit retrouvée.

Mais Dieu a le moyen d'amener Jonas à se tourner vers lui. Ce que la tempête, les vagues et la mort n'ont pu atteindre, c'est un poisson qui le produira. Dans sa toute-puissance, Dieu prépare un cétacé, juste au bon moment et au bon endroit, pour sauver la vie de son prophète. Mais remarquons qu'il n'ordonne pas au poisson de nager vers le rivage et de recracher Jonas tout de suite. Non! Jonas doit rester trois jours et trois nuits dans le ventre de l'animal. Pourquoi? Parce que ce n'est qu'au bout de ce temps-là, plongé dans la solitude et l'obscurité, confronté à toute l'horreur de sa situation, sans aucun espoir de salut de la part des hommes, que Jonas le rebelle cède enfin, et se tourne vers Dieu dans la prière. Ces longues heures d'angoisse passées dans cette prison vivante ont été bien pires que ne l'auraient été quelques minutes de noyade dans les vagues en furie. Les expressions que Jonas va utiliser dans sa prière nous le montrent bien. Dieu a dû aller jusque-là avec son serviteur pour briser sa volonté propre.

Qu'en est-il de toi et de nous? Nous entêtons-nous aussi comme Jonas sur un chemin de propre volonté? Dieu devra peut-être alors intervenir de façon sévère à notre égard. Il n'est pas de cœur trop fier qu'il ne peut faire plier! Pourquoi attendre une catastrophe qui nous contraigne à accepter de nous soumettre à Dieu, de donner au Seigneur la première place dans nos vies, au lieu de le faire librement maintenant? Si nous apprenons ces leçons dans notre jeunesse déjà, nous éviterons plus tard beaucoup de tristesse et de misère.

À suivre