Anciennes questions – Réponses toujours actuelles

C.H. Mackintosh

Le jugement de soi

Vous demandez quelle est la différence entre se juger soi-même et juger ses voies. Elle est très importante. Si notre moi était régulièrement jugé dans la présence de Dieu, nous n'aurions pas besoin de juger nos voies, c'est-à-dire nos actions ou notre comportement. Le jugement de soi est l'expression d'une victoire par la puissance du Saint Esprit, alors que la nécessité de juger nos voies est une preuve que nous avons été vaincus par la puissance de la chair. Nous nous jugeons nous-mêmes dans la puissance de la communion avec le Seigneur, alors que bien souvent nous jugeons nos voies dans la détresse de notre âme. Prenons un exemple. Un homme a un caractère irritable et chagrin, mais, par la grâce de Dieu, il est rendu capable de le juger et de le maîtriser dans le secret, de sorte qu'il n'y en a pas de manifestations visibles pour les autres. Aussi, ceux qui sont en contact avec lui dans la vie courante peuvent-ils croire que c'est un homme de caractère paisible. Ils ignorent tout de ses luttes intimes… Par contre, s'il ne se juge pas lui-même et ne se maîtrise pas dans le secret, son caractère ne manquera pas de se manifester devant les autres. Il devra alors juger ses voies dans la tristesse et l'humiliation. Au lieu d'avoir remporté la victoire sur son caractère, c'est l'inverse qui s'est produit! N'est-ce pas très différent?

Le jugement de soi-même peut être considéré comme le jugement du mal à la racine, tandis qu'en jugeant nos voies, ce sont les fruits du mal que nous jugeons. Le jugement de soi est un exercice indispensable, de valeur inestimable. Si nous le pratiquions plus fidèlement et plus régulièrement, notre marche serait totalement différente! Nous avons une terrible tendance au relâchement et au laisser-aller qui, à moins d'être réprimée par l'énergie du Saint Esprit, a nécessairement les résultats les plus désastreux.

La place de l'Église

La place de l'Église est absolument unique. L'Église est formée par le Saint Esprit envoyé des cieux à la suite de la mort et de la résurrection de Christ, après qu'il se soit assis à la droite de Dieu. Elle est bâtie sur le fondement des apôtres et des prophètes, et toute son existence est comprise entre la Pentecôte et l'enlèvement des croyants. Les saints de l'Ancien Testament se verront assigner leur propre place selon la sagesse dispensationnelle de Dieu. C'est lui qui fixe la place et la part de «toute famille dans les cieux et sur la terre». Mais ces saints ne sauraient appartenir à un corps qui n'a commencé à exister qu'après leur propre temps. Ils participeront à la première résurrection et à la gloire céleste, mais l'Église occupera éternellement sa place particulière, en tant que corps et épouse de Christ. Quelle place merveilleuse! Puissions-nous marcher d'une manière qui en soit plus digne!