Patience et consolation

Jean Kœchlin

«Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des écritures, nous ayons espérance. Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d'avoir entre vous un même sentiment selon le Christ Jésus, afin que, d'un commun accord, d'une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ» (Romains 15:4-6).

À bien des égards, l'année qui s'achève n'a pas été facile, et rien ne nous permet de penser que, si le Seigneur nous laisse encore quelque peu sur la terre, celle qui commence nous apportera moins d'épreuves et moins de combats. Car nos ennemis sont toujours là et n'ont pas désarmé: Satan contre nous, le monde autour de nous et la chair en nous.

Mais nos ressources aussi sont toujours là, adaptées aux besoins des derniers jours de l'Église ici-bas, comme elles l'ont été dans les vingt siècles de son histoire.

Dans un autre temps de faiblesse et de ruine, Aggée nous rappelle ces trois grandes et permanentes ressources de Dieu: sa présence, sa Parole, son Esprit (2:4, 5).

  • Sa présence: Oui, celui qui est «le Même, hier, aujourd'hui et éternellement» tiendra sa promesse: «Je suis avec vous tous les jours…» (Matthieu 28:20). Tous les jours dont se composera l'année qui s'ouvre, quels qu'en soient les caractères.
  • Son Esprit: «Celui qui retient maintenant, le fera jusqu'à ce qu'il soit loin» (2 Thessaloniciens 2:7). Étant le Consolateur, il consolera l'Église du Seigneur également jusqu'à ce qu'il soit loin, puisqu'il ne quittera la terre qu'avec elle.

Cette consolation nous est assurée par le moyen de ce qui constitue notre troisième grande ressource, à savoir

  • Sa Parole. Elle nous est présentée dans le passage ci-dessus comme source de patience et de consolation (Romains 15:4). Patience — car les Écritures, en entretenant nos affections pour le Seigneur, rendront plus fervente l'attente de son retour. Consolation — parce que cette attente, qui sous-entend nos larmes et nos peines, trouve dans cette même Parole ce qui permet de supporter celles-ci.

N'est-il pas très encourageant alors d'entendre Dieu lui-même prendre ce double nom de «Dieu de patience et de consolation», comme pour s'associer à cette attente des siens? Lui-même est le Dieu patient… «ne voulant pas qu'aucun périsse», en même temps qu'il est «le Dieu de toute consolation».

En fait, la patience c'est plutôt notre côté, et la consolation, celui de Dieu. Mais elles sont à la fois inséparables et indispensables pour soutenir en nous l'espérance. Le Dieu de qui nous les recevons par sa Parole nous rappelle alors les exigences de la vie collective. Frères et sœurs, ayant cette même espérance et ces mêmes ressources pour l'entretenir en nous, demandons au Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ de nous donner d'avoir un même sentiment pour le glorifier d'une même bouche et d'un commun accord.