Psaumes

Livre 2: Psaume 42

Les psaumes 42 à 49 constituent un petit ensemble. Ils ont tous la suscription «Des fils de Coré» — indication qui les relie l’un à l’autre. Ils peuvent avoir été composés à des périodes différentes; mais peu importe: l’Esprit de Dieu nous les présente ensemble, et ils se suivent dans un ordre tel qu’un seul sujet principal y est développé.

Ce sujet peut être résumé comme suit: Les afflictions du résidu juif aux derniers jours, les victoires de ces fidèles, puis leur joie et leur gloire en Sion, à la tête des nations sous leur grand Roi.

 

Ce psaume 42 nous présente la plainte d’un suppliant qui souffre parce qu’il se trouve loin de la maison de Dieu, parce que ses adversaires l’outragent et parce qu’il se souvient de la joie d’autrefois. Il peut cependant s’encourager en Dieu et avoir espérance pour l’avenir.

La souffrance de David à l’occasion de la révolte d’Absalom s’apparente à celle-ci; nous nous souvenons en effet comment il fut alors chassé au-delà du Jourdain, et comment il renvoya Tsadok et l’arche de Dieu à Jérusalem. Il trouvait toute sa joie dans l’habitation de Dieu; mais il avait péché, et reconnaissait que la joie n’était pas sa portion du moment (2 Sam. 15).

Mais en tout ceci, nous pouvons bien dire: Tel roi, tel peuple. Le peuple, le vrai Israël de Dieu, connaîtra aux derniers jours une souffrance et une soif de Dieu semblables. Ils gémiront amèrement comme des colombes — comme les colombes des vallées, «tous gémissant, chacun pour son iniquité» (Éz. 7:16).

L’Esprit de Christ, en pleine sympathie avec eux (car dans toutes leurs détresses, il est en détresse) conduira le résidu dans ces exercices, les faisant siens. La provocation de l’ennemi à l’égard du suppliant individuel: «Où est ton Dieu?» (v. 4), se retrouve en Joël 2:17, dans la bouche des païens à l’égard de l’Israël de Dieu: «Où est leur Dieu?»

Mais le sujet de ce psaume peut être ce qui agite toute âme juste et affligée. Et toute souffrance de cette nature produit des exercices envers Dieu. La discipline du désert rend ainsi du fruit. Elle donne à connaître les ressources de Dieu, qui n’auraient sans cela jamais été manifestées par lui, ou connues de nous.