Psaume 39

Psaume 39

Psaume 39

Le fidèle opprimé est consolé en pensant à la brièveté de la vie

1 Au chef de musique. Pour Jeduthun1. Psaume de David.
1 Jeduthun : un des chefs musicaux désignés par David ; voir 1 Chron. 16:42.

2 J'ai dit : « Je prendrai garde à mes voies afin que je ne pèche pas par ma langue. Je garderai un bâillon à ma bouche tant que le méchant sera devant moi. »

3 J'ai été muet, dans le silence ; je me suis tu à l'égard du bien et ma douleur a été exacerbée.

4 Mon cœur s'est échauffé au-dedans de moi ; dans ma méditation, un feu s'est allumé, j'ai parlé avec ma langue :

5 « Éternel, fais-moi connaître ma fin et quelle est la mesure de mes jours ! Je saurai combien je suis éphémère.

6 Voici, tu m'as donné des jours comme la largeur d'une main, et la durée de ma vie est comme un rien devant toi. » Oui, tout homme qui se tient debout n'est que vanité. Sélah.

7 Oui, l'homme marche parmi ce qui n'a que l'apparence ; oui, il s'agite en vain. Il amasse [des biens] et il ne sait pas qui les recueillera.

8 Et maintenant, qu'est-ce que j'attends, Seigneur ? Mon attente est en toi.

9 Délivre-moi de toutes mes transgressions ! Ne me livre pas au mépris de l'insensé !

10 Je suis resté muet, je n'ai pas ouvert la bouche, car c'est toi qui l'as fait.

11 Détourne tes coups de dessus moi ! Je suis anéanti à cause des attaques de ta main.

12 Quand tu punis un homme en le corrigeant à cause de l'iniquité, alors tu détruis1 comme la mite ce qu'il a de plus cher. Oui, tout homme n'est que vanité. Sélah.
1 littéralement : tu dissous.

13 Écoute ma prière, ô Éternel ! Et prête l'oreille à mon cri ! Ne sois pas sourd à mes larmes ! Car je suis un étranger, un hôte chez toi, comme tous mes pères.

14 Détourne de moi ton regard et que je retrouve ma force, avant que je m'en aille et que je ne sois plus !

Pour réfréner la volonté propre d'un croyant, Dieu doit parfois se servir de la bride et du mors (Ps. 32:9 ps 32.8-11). L'Esprit impose silence à la nature pour faire porter des fruits à la vie nouvelle et la faire parler (v. 2).

Nous qui avons tant de peine à nous taire, en particulier quand il nous est fait du tort, pensons à l'exemple parfait de l'Agneau qui n'a pas ouvert sa bouche (v. 10; Ps. 38:14 ps 38.13-15; És. 53:7 es 53.7-9; 1 Pier. 2:23 1p 2.20-25).

«Tu m'as donné des jours comme la largeur d'une main...» (v. 6). Brève existence... et cependant si follement gaspillée par tant de personnes en vaine agitation pour amasser des biens terrestres! (v. 7; Eccl. 2:21-23 ec 2.21-23). Prêtons attention aux quatre «oui» des v. 6, 7 et 12. Non seulement l'homme n'est que vanité (v. 6 et 12), mais encore «il se promène parmi ce qui n'a que l'apparence...» Sur la scène de ce monde où le drame humain achève de se jouer, les personnages et le décor seront bientôt mis de côté. «La forme actuelle de ce monde passe» (1 Cor. 7:31). Ce qui est vrai, ferme, impérissable, c'est ce qui appartient au domaine invisible et céleste (1 Pier. 1:4 1p 1.3-5). Comprenant qu'il ne peut rien attendre d'un tel monde, le fidèle se pose la question: «qu'est-ce que j'attends, Seigneur?» et donne lui-même la réponse: «Mon attente est en toi» (v. 8).