Genèse

Chapitres 22 à 25

Étapes de la vie de l’héritier

Mais, avec cette introduction de l’héritier, celui-ci devient nécessairement le sujet principal dont l’Esprit s’occupe, [22:1] et le chapitre 22 commence par ces mots : « Or, il arriva après ces choses ». En effet, une nouvelle scène s’ouvre ici : [22:12] l’héritier de la promesse est sacrifié et ressuscité en figure [(Héb. 11:17-19)], [22:17-18] et la promesse faite à Abraham est renouvelée à la semence. [23:2] L’ancienne dépositaire ou l’ancienne forme de l’alliance de promesse elle-même (Sara), la mère de l’héritier, s’en va. (Chapitre 24). [24:4] Abraham envoie Éliézer, intendant de sa maison, chercher une épouse dans ce pays, [24:6] où Isaac ne doit pas retourner, image du monde tel qu’il est actuellement : [24:56] beau type de la mission du Saint Esprit, qui, agissant après la mort et la résurrection du Seigneur, auprès des élus de Dieu qui doivent former l’épouse de l’Agneau, d’après les conseils du Père, [24:61] la conduit à travers le désert auprès de l’époux céleste, [24:53] déjà parée des dons de son époux, [24:36] mais attendant le moment où elle le verra hériter de tout ce qui appartient à son père. Le développement de l’Esprit dans l’homme est décrit d’une manière très instructive, quant aux détails de cette histoire, dans la conduite d’Éliézer : la simple soumission à ce qui était pour lui la parole de Dieu, même lorsque tout semblait bien aller (vers. 21 à 23) ; son premier sentiment, la reconnaissance envers Dieu (vers. 26) ; sa fidélité dans le service (vers. 33) ; et autres choses semblables.

Mise à part du peuple de Dieu ici-bas

Types célestes et peuple terrestre

Chapitre 25. Nous trouvons ensuite l’élection de Dieu qui, maintenant, met à part son peuple terrestre. Il est à remarquer combien peu il est parlé d’Isaac ici, |24:62] si ce n’est pour dire qu’il demeure dans les lieux célestes pendant qu’on lui cherche une épouse sur la terre. Nous sommes sur la terre ; cependant les types célestes, la promesse et les principes en Abraham, et le peuple terrestre de la promesse en Jacob, sont des principes pleinement développés à travers tout. Jacob faisait cas des promesses de Dieu ; mais, si Lot se laissa entraîner vers la plaine bien arrosée du Jourdain [(13:11)], Jacob manifesta son incrédulité par le choix des moyens charnels qu’il employa pour obtenir l’accomplissement des promesses, au lieu de l’attendre de Dieu. Aussi ses jours furent-ils « courts et mauvais » [(47:9)], et fut-il constamment la victime de menées pareilles aux siennes.

Isaac et Jacob, types du Seigneur et d’Israël

[22:13] Tandis qu’en Isaac nous avons Christ ressuscité, [24:67] Époux de l’Église, [24:4] que le Saint Esprit est descendu chercher ici-bas pour le Seigneur qui est en haut, [28:5] en Jacob nous avons Israël chassé du pays de la promesse, [28:15] mais gardé de Dieu pour qu’il en jouisse plus tard. [29:23, 28] Je crois pourtant que, dans ses mariages, il nous présente le Seigneur qui, aimant Israël (Rachel), a reçu premièrement les Gentils, l’Église, et puis les Juifs.

Chap. 22 — Sacrifice d’Isaac, type de Christ, et promesses en lui

Sacrifice et résurrection, et promesses qui s’y lient

Ces sujets nous conduisent jusqu’à la fin du chapitre 25 : Le sacrifice et la résurrection du Christ [(22:1-14)], l’appel de l’Église [(24:54-61)] et l’élection d’Israël, le plus jeune, pour que ce fût lui qui jouît de la promesse et de la bénédiction sur la terre [(25:23)]. Quant à ce qui regarde le premier point, c’est-à-dire Isaac, type du sacrifice et de la résurrection du Christ, [22:17] les promesses étaient garanties en Isaac vivant sur la terre. Il en a été de même en la personne du Christ. [22:2] Or, en tant que les possédant dans l’héritier vivant sur la terre, Abraham devait tout abandonner dans une entière et absolue confiance en Dieu, et remettre tout avec Isaac entre les mains de Dieu. C’est ce que Christ aussi a fait : tout était à lui en rapport avec la promesse en Israël ; il abandonna tout sur la croix pour tout recevoir en résurrection de la main de son Père. Remarquez ici que jamais on ne fait un sacrifice de quelque chose sans que nous soit révélée une base plus excellente pour nos relations avec Dieu en grâce, que celle que nous possédions auparavant ; car Dieu donne ce qui nous soutient dans le sacrifice, mais n’était pas nécessaire pour jouir de la chose abandonnée. Dieu avait donné des promesses en Isaac ; mais pour abandonner à Dieu un Isaac sacrifié, base de la promesse, il fallait connaître la résurrection, et en effet, Abraham estimait que Dieu était puissant pour le ressusciter d’entre les morts [(Héb. 11:19)].

Confirmation de la promesse de la bénédiction à la seule semence

Dans l’épître aux Galates [(3:7-18)], la portée de cette partie de l’Écriture est considérée. Je me borne ici à faire observer que la promesse faite à Abraham au chapitre 12 [(v. 3)], est ici confirmée à la seule semence, Isaac, et à Isaac offert comme victime et ressuscité [(22:18)]. [22:17] Il y avait d’autres promesses faites à une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel (ce qui était aussi une promesse) ; mais la promesse de la bénédiction des familles de la terre fut donnée d’abord à Abram seul (chap. 12 [v. 3]), et confirmée ici à la seule semence (chap. 22 [v. 18]). [Gal. 3:16] Aussi l’apôtre Paul parle d’une seule. Cette promesse à Abraham n’est pas mentionnée en d’autres passages ; elle est confirmée à la semence ressuscitée. [22:23] À la fin du chapitre, à côté de la souche générale de diverses nations, l’origine de Rebecca est signalée.

Chap. 23 — Mort de Sara et ensevelissement dans le pays

[23:2] Au chapitre 23, comme nous l’avons dit, l’instrument de la promesse, Sara, disparaît pour faire place à Rebecca, l’épouse du fils : [23:4] mais avec tout cela, tout en ne possédant encore rien dans le pays [23:20] où il doit acheter un sépulcre, Abraham a le gage assuré qu’il le possédera dans la suite. [23:19] Il y enterre son mort.

Chap. 24 — Rebecca, épouse de l’héritier, image de l’Église

Rebecca laisse tout pour aller vers son époux céleste

[24:4] Maintenant, il s’agit de chercher l’épouse de l’héritier. [24:22] Remarquez d’abord qu’elle reçoit des témoignages de grâce, [24:53] puis, comme une fiancée, des dons ; [24:58] elle montre un esprit prêt par la grâce à suivre l’appel qui lui est adressé, [24:61] et elle est conduite par Éliézer dans la solitude à travers le désert, laissant la maison de son père pour posséder tout avec Isaac, [24:36] à qui son père a tout donné. Ici nous trouvons l’Église manifestement en scène. [24:6] Isaac (l’homme ressuscité, entre Abraham l’homme de la promesse, et Jacob en qui l’histoire d’Israël commence) ne doit sous aucun prétexte retourner au pays de la nature, hors duquel sa femme allait être appelée. [24:8] Isaac est exclusivement l’homme céleste. Rebecca doit aller à lui. Ayant Isaac dans ses pensées, son voyage est béni. Si elle eût pu oublier son époux, elle n’eût été qu’une étrangère qui aurait tout quitté pour rien, pour être finalement sans patrie et sans héritage. Telle est l’Église. Retourner en Mésopotamie, c’eût été abandonner Isaac.

Action du Saint Esprit pour amener l’épouse à l’héritier

Remarquez ensuite, dans l’action du Saint Esprit représenté par Éliézer, l’entière confiance en Dieu ; [24:12-14] il demande [24:21] et il est exaucé, [24:23] mais ce doit être entièrement selon la parole (ici selon celle d’Abraham [(24:4)]) : Est-elle de sa parenté ? [24:26-27] Puis, quand la bénédiction est connue, l’action de grâce vient avant la joie ; [24:33] enfin, Éliézer montre une entière et exclusive consécration au service qu’il doit accomplir ; il ne veut pas manger jusqu’à ce qu’il ait fait entendre son message ; [24:56] ensuite point d’hésitation, il a une oeuvre à accomplir et rien autre. Ah ! s’il en était de même de tous ceux qui sont à Christ ! [24:61] Éliézer conduit Rebecca à Isaac [24:65] qui est sorti à sa rencontre, [24:67] et de là, Isaac la conduit dans la tente où, pour la consolation de son époux, elle remplace Sara, vase de la promesse, prenant la position de femme de l’héritier ressuscité, meilleure encore que celle de Sara. [25:8] La carrière d’Abraham était terminée. Les promesses avaient cédé la place à l’Église appelée par grâce ; mais tout ce qui procède d’Abraham a une place dans la parole de Dieu. [25:5] Néanmoins, Isaac est l’héritier de tout, [25:13-16] bien qu’Ismaël soit grand et qu’il ait des princes issus de lui.

Chap. 25 — Début de l’histoire d’Isaac dans la terre de la promesse

Ch. 25 v. 19-34 — Histoire de Jacob et d’Ésaü, et manifestation de l’élection

Au chapitre 25 v. 19, commence, à certains égards, une nouvelle scène. [25:21] De la femme stérile, car tout doit être grâce et puissance divine, [25:23] naissent deux enfants, dans lesquels est manifestée l’élection, non seulement par la grâce qui appelle, mais en souveraineté et en contraste avec les oeuvres. En Jacob, il n’y a rien de naturellement attrayant ; [25:34] mais Ésaü méprise le don de Dieu. [25:32] Son jugement provenait de lui-même ; il était profane [(Héb. 12:16)], [25:23] quoique Dieu, dans ses conseils secrets, eût destiné la bénédiction à Jacob. Ésaü ne voyait rien au-delà des avantages terrestres du don ; il ne se souciait pas du Donateur ni de relations avec Lui. [25:29-34] En tout ceci, nous trouvons simplement l’histoire des deux fils selon leurs caractères respectifs ; les voies de Dieu envers eux viendront plus tard.

Isaac, héritier du monde, a la part de la promesse

Seulement alors commence l’histoire d’Isaac. [25:5] Il est ici l’héritier désigné du monde ; [25:11] mais comme tel, il doit avoir la portion d’Israël sur la terre, tandis que le chapitre 24 nous donne en figure l’histoire secrète de l’Église en rapport avec l’héritier ressuscité.