Jonas

Chapitre 2 - Mourir à soi-même pour vivre à Dieu

Résumé: Prisonnier des entrailles du poisson, Jonas adresse une prière à Dieu.

«Les eaux m'ont environné jusqu'à l'âme, l'abîme m'a entouré, les algues ont enveloppé ma tête.

Je suis descendu jusqu'aux fondements des montagnes; les barres de la terre s'étaient fermées sur moi pour toujours; mais, ô Éternel, mon Dieu, tu as fait remonter ma vie de la fosse» (v. 6, 7).

Le verset 6 nous montre bien que Jonas n'est pas seulement extérieurement dans une situation désespérée. La tempête règne aussi dans son âme. Il se sent submergé, entraîné dans une descente sans fin. De lui-même, il était descendu à Joppé, puis descendu dans un navire, et enfin descendu au fond du vaisseau (1:3, 5). Mais ensuite, il avait été jeté plus bas encore, dans la mer, puis dans le poisson. Maintenant Jonas est arrivé au point le plus bas qu'il est possible d'atteindre, physiquement et moralement. Il a atteint le fondement des montagnes. Mais c'est justement lorsque son serviteur en est arrivé là que Dieu peut le relever. «Tu as fait remonter ma vie de la fosse», ajoute Jonas immédiatement. C'est un principe important pour nous. C'est lorsque nous sommes brisés que Dieu peut nous faire grâce. «Car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles» (1 Pierre 5:5).Tu peux lire aussi 1 Samuel 2:6 à 10.

«Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l'Éternel, et ma prière est venue jusqu'à toi, dans le temple de ta sainteté» (v. 8).

Jonas qui autrefois ne s'est pas soucié de l'Éternel ni de sa volonté, a changé d'attitude. Lorsque plus rien ni personne ne peut le secourir, il se souvient de son Dieu. Remarquons que sa foi a fait des progrès remarquables au cours de sa prière: au verset 5, Jonas ne parlait que de regarder vers le temple; maintenant, il est pleinement persuadé que sa supplication est déjà parvenue jusque-là, dans la présence de Dieu. Beaucoup de chrétiens ont fait la même expérience que Jonas. Ils se sont mis à genoux devant Dieu, le cœur accablé, rempli de craintes et de doutes, et ils se sont relevés de leur prière consolés et fortifiés dans leur foi. Jonas déclare donc qu'il s'est souvenu de l'Éternel. T'est-il déjà arrivé de te souvenir de Dieu dans des circonstances difficiles? Pour se souvenir de Dieu, il faut d'abord avoir appris à le connaître. Où peut-on apprendre à le connaître, si ce n'est dans sa Parole? Pour pouvoir nous souvenir de Dieu dans les moments critiques, il nous faut donc premièrement avoir lu sa Parole. L'Esprit de Dieu ne peut pas rappeler à notre souvenir ce que nous n'avons jamais lu, ce que nous n'avons jamais appris. D'où l'im­portance d'être fidèle dans sa lecture quotidienne. C'est par la Bible que nous pouvons être vainqueurs dans les temps de détresse. En 1 Jean 2:13, l'apôtre s'adresse aux jeunes gens parce qu'ils ont vaincu le méchant. Le secret d'une telle puissance nous est donné au verset 14: «Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant.» Où puisent-ils la force de vaincre le méchant? Dans la Parole. La Parole demeure en eux, c'est-à-dire qu'ils la connaissent, s'y soumettent et la mettent en pratique. Il n'y a pas d'autre chemin vers la victoire.

«Ceux qui regardent aux vanités mensongères abandonnent la grâce qui est à eux. Mais moi, je te sacrifierai avec une voix de louange; je m'acquitterai de ce que j'ai voué. La délivrance est de l'Éternel» (v. 9, 10).

Jonas, bien qu'il soit toujours enfermé dans le poisson, a fait l'expérience de la grâce de Dieu, cette grâce qui donne ce que nous ne méritons pas. Dieu l'a écouté, Dieu lui a répondu, et par anticipation, a déjà fait remonter sa vie de la fosse. Jonas réalise que si nous cherchons des ressources ailleurs qu'en Dieu, nous abandonnons l'abondante grâce que Dieu tient à notre disposition. Si nous choisissons de regarder à nous-mêmes, à nos propres idées, à nos propres forces, ou encore aux choses, aux hommes ou aux dieux de ce monde, nous nous fions en fait à des vanités mensongères, incapables de nous aider réellement, incapables aussi de nous donner quoi que ce soit gratuitement. Les marins en ont fait l'expérience: de tous les faux dieux, de toutes les idoles (en hébreu, le même mot est utilisé pour idoles et vanités) qu'ils ont invoqués, pas un n'a pu les secourir. Il vaut infiniment mieux accepter la grâce que Dieu nous offre! Lorsque nous avons fait l'expérience de la grâce de Dieu, qu'en résulte-t-il? La louange. Nous l'avons déjà vu à la fin du chapitre premier avec les marins. Lorsque nous prenons tant soit peu conscience de l'amour immense de Dieu envers nous, nous ne pouvons que l'adorer. Ici, la foi de Jonas atteint son point culminant: le prophète, pourtant toujours prisonnier au fond des mers, parle de sacrifice de louange! Il est maintenant sûr de sa délivrance et de pouvoir un jour apporter son offrande et sa reconnaissance à Dieu. Il termine sa prière par cette magnifique affirmation: «la délivrance est de l'Éternel». En as-tu aussi fait l'expérience, personnellement? Cette affirmation est vraie tant pour notre salut éternel, que pour notre vie de foi de tous les jours ici sur la terre. Retiens-la bien au fond de ton cœur! Lorsque Dieu constate que Jonas a pleinement compris la leçon, qu'il se confie entièrement en Lui, Il peut enfin lui accorder la délivrance:

«Et l'Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre» (v. 11).

À suivre