Jonas

Chapitre 1 - La propre volonté et ses conséquences (suite)

Deuxième partie: on ne peut échapper à Dieu (v. 4-16).

Dans la première partie du chapitre 1er, nous avons vu comment Jonas a refusé d'obéir à l'appel de Dieu: au lieu de se rendre à Ninive, Il a pris la direction opposée. II est descendu à Joppé — aujourd'hui Japha — pour s'embarquer pour Tarsis. Que va-t-il se passer?

«Et l'Éternel envoya un grand vent sur la mer; et il y eut une grande tempête sur la mer, de sorte que le navire semblait vouloir se briser. Et les marins eurent peur et crièrent chacun à son dieu; et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient dans le navire, pour l'en alléger» (v. 4, 5).

Jonas a cru qu'il était possible de fuir loin de Dieu. Dieu ne peut pas accompagner ses enfants dans un chemin de désobéissance. Il ne peut pas nous offrir la joie de sa compagnie et son aide si nous lui tournons le dos. Mais cela ne veut pas dire que nous pouvons lui échapper. Que nous dit le psaume 139? «Où irai-je loin de ton Esprit? et où fuirai-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au shéol, t'y voilà» (v. 7, 8). Dieu peut nous trouver n'importe où. Et non seulement il le peut, mais il le veut. Il aime trop ses enfants pour les laisser marcher dans un chemin de propre volonté où, privés de sa présence, ils sont malheureux. Bien souvent alors, une intervention énergique de sa part est nécessaire pour briser notre volonté propre et nous faire revenir sur nos pas! Jonas se fait donc rattraper par l'Éternel. Dans quel état Dieu trouve-t-il son serviteur?

«Et Jonas était descendu au fond du bateau et s'était couché, et dormait profondément. Et le maître des rameurs s'approcha de lui, et lui dit: Que fais-tu, dormeur? Lève-toi, crie à ton Dieu! Peut-être Dieu pensera-t-il à nous, et nous ne périrons pas» (v. 5, 6).

Jonas a sûrement pensé qu'une fois en mer, il se sentirait mieux. Voir la côte disparaître ne signifiait-il pas qu'Israël, et surtout Ninive, étaient toujours plus loin derrière lui? Mais au lieu de rester sur le pont pour admirer la mer et respirer l'air vivifiant du large, le voilà qui descend au fond de la cale. Il n'est pas tranquille, car il n'a pu laisser sa conscience sur la terre ferme. Elle voyage avec lui, et ne cesse certainement de lui parler. Comment faire taire cette voix insupportable? Jonas se couche et cherche dans le sommeil le repos de la conscience. Il s'endort si profondément que même lorsque éclate la tempête, il n'entend rien. Voilà où en arrive le croyant qui s'éloigne du chemin tracé par le Seigneur Jésus: il ne veut plus écouter son Seigneur, n'a plus le désir de le servir; et ne pense plus qu'à lui-même. Il devient si insensible qu'il ne se rend même plus compte de son triste état. Si Jonas n'entend pas les grondements de la tempête et le fracas des vagues, il ne perçoit pas davantage les cris de détresse des marins qui s'adressent à leurs dieux. Nous aussi, nous pouvons atteindre un tel état d'insensibilité que nous ne nous soucions même plus de voir les gens autour de nous aller tout droit à la perdition éternelle! Il y en a tant qui ne connaissent pas le Seigneur Jésus... Dormons-nous ou allons-nous leur parler de lui?

Jonas en est arrivé à un tel point que Dieu doit utiliser des païens pour le réveiller. «Que fais-tu, dormeur?» Quelle dérision! C'est terrible d'en arriver là. Le monde sait mieux que le prophète de l'Éternel ce qu'il y a lieu de faire. «Lève-toi, crie à ton Dieu!» lui ordonne le maître des rameurs. Les païens, eux, avaient invoqué leurs dieux — qui étaient bien incapables de les entendre — avant de prendre toute autre mesure. Jonas, lui, loin de chercher du secours auprès du vrai Dieu qu'il a le privilège de connaître, dort à poings fermés. Un croyant qui se comporte plus mal que les incrédules, quelle tristesse! C'est souvent quand tout va mal que les incrédules songent à prier; mais parler au Seigneur Jésus devrait être pour les chrétiens comme la respiration: une disposition permanente, une fonction vitale.

C'est ainsi que nous pouvons être en tout temps et en tout lieu en communion avec lui.

«Et ils se dirent l'un à l'autre: Venez, jetons le sort, afin que nous sachions à cause de qui ce malheur nous arrive. Et ils jetèrent le sort, et le sort tomba sur Jonas» (v. 7).

Les marins sont dans la perplexité. Ils ont bien remarqué que cette tempête n'est pas naturelle. Comme ils ne connaissent pas le Dieu qui aide et dirige les siens, ils tirent au sort pour savoir la raison de leur malheur. Dans le monde d'aujourd'hui, beaucoup de personnes sont aussi perplexes que ces marins. Pour expliquer leurs circonstances, pour savoir ce que leur réserve l'avenir, elles ont recours à toutes sortes de moyens occultes, en commençant par la lecture de l'horoscope. Attention! Toutes ces choses sont du diable. Ne lis pas les horoscopes dans le but de satisfaire ta curiosité, ou même pour en rire, leur lecture te laissera toujours une mauvaise influence. Le croyant, s'il se trouve dans la perplexité, doit se tourner avec confiance vers son Seigneur, et examiner sa vie avec lui, à la lumière de sa Parole.

Les marins ont donc jeté le sort. «On jette le sort dans le giron, mais toute décision est par l'Éternel», lisons-nous en Proverbes 16:33. Dieu est au-dessus de tout, et tient toutes choses entre ses mains. Il permet que le sort tombe sur Jonas. Le fugitif est découvert. Personne ne peut échapper à Dieu, qu'il soit incrédule ou croyant. Cette constatation devrait nous garder d'essayer de nous soustraire à la volonté de Dieu!

À suivre