J'aimerais tellement suivre le Seigneur

Tu as accepté le Seigneur Jésus comme ton Sauveur et tu éprouves beaucoup de joie dans ton nouveau chemin. Mais tu as bien vite dû te rendre compte que ce nouveau chemin est rempli de tentations, et même de doutes. Tu as compris que tes péchés ont été pardonnés par le nom de Jésus et pourtant tu ne parviens pas toujours à faire le bien que tu désirerais. Comment peux-tu être maintenant délivré de la puissance du péché?

«Je suis encore plus mauvais qu'avant ma conversion!»

Imagine-toi un homme enseveli sous un éboulement. Il est mort. Toutes sortes de pierres, petites et grosses, sont sur sa poitrine. Il ne le remarque pas. Elles ne l'oppressent pas. Il est mort. Mais si maintenant son cœur se remettait à battre et s'il revenait à la vie, alors immédiatement il verrait les pierres et les sentirait. Elles deviendraient pour lui un poids insupportable!

Il t'est arrivé à peu près la même chose. Avant ta conversion tu étais mort dans tes fautes et dans tes péchés (Éph. 2:1). Tu ne pouvais alors pas du tout percevoir le mal.

Maintenant, il n'en est plus ainsi. Par la foi en Jésus, tu as la vie en toi. Maintenant seulement, tu prends vraiment conscience de ton état devant Dieu, celui dans lequel tu as vécu jusqu'ici. Et tu te demandes effrayé:

«Comment puis-je me sortir de cet état?»

Par le sang de Jésus, tu as été lavé de tes péchés. Mais il y en a sans cesse de nouveaux. Tu veux te dégager de l'éboulement dont nous parlions plus haut, et tu n'y arrives pas. Tu fais un pas en avant, et immédiatement tu recules d'autant. Depuis que tu veux suivre ton Sauveur et lui ressembler, il te semble que le péché a réellement repris vie en toi; tu te sens comme obligé de faire ce que tu détestes. Il est probable que, comme l'homme de Romains 7:24, tu dises: «Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort?»

Il est impossible d'améliorer cette mauvaise force en moi.

Le croyant est un être complexe: il possède deux natures. La première est celle héritée d'Adam, celle qui pèche toujours et qu'on appelle souvent «la chair». La deuxième est celle que nous avons reçue lorsque nous sommes nés de nouveau, à notre conversion. Celle-ci ne peut pas pécher (1 Jean 5:18).

Ta lutte dans l'éboulement était nécessaire. Nous devons tous apprendre à reconnaître que notre «vieille nature», cette mauvaise force, est désespérément corrompue. Il nous faut perdre toute confiance en nos propres forces. Par nature, nous sommes tous devenus «inutiles» comme un vieil objet cassé; une cruche brisée, plus personne ne peut s'en servir; un parapluie déchiré, plus personne ne veut le réparer.

Dieu n'attend absolument pas de toi que tu essaies de t'améliorer toi-même. C'est lui qui, de manière divinement parfaite, nous a tirés de notre état de misère:

Par Jésus Christ, il nous a délivrés entièrement!

Christ n'a pas été à la croix uniquement à cause de nos péchés. Il n'y a pas souffert seulement pour ce que nous avons fait, mais également pour tout ce que nous sommes (ou si tu veux, en image, pas seulement pour les mauvais fruits, mais aussi pour le mauvais arbre). Si tu regardes à la croix, tu peux dire: là, le Seigneur Jésus a pris ma place; là il a pris sur lui ma nature de péché et elle a été crucifiée avec lui! Tu peux te reposer complétement sur les déclarations claires de la parole de Dieu: «Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché» (Rom. 6:6). Quelle délivrance!

Ce fait divinement grand n'est pas valable seulement quand tu commences à le ressentir, mais dès que tu crois que c'est aussi pour toi quele Seigneur Jésus a accompli son œuvre de rédemption à la croix. Cela ne déclenche-t-il pas en toi l'exclamation: «Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur» (Rom. 7:25)?

Dieu t'a donné une nouvelle nature.

Tu es «né de nouveau». Cela a eu lieu par ton obéissance à la parole de Dieu et par l'action du Saint Esprit ou, selon l'expression du Seigneur Jésus, tu es «né d'eau et de l'Esprit» (Jean 3:5). Maintenant tu as une nouvelle nature. Christ est devenu ta vie, mais en même temps le modèle selon lequel cette vie va se développer en toi.

Le Saint Esprit a pris la direction de ta vie.

L'Esprit de Dieu lui-même habite en toi maintenant. Il a pris la direction de ta nouvelle vie, vie dont Jésus est le centre. L'Esprit désire te diriger nuit et jour, dans ton travail comme dans tes loisirs. Son but est de réveiller nos affections pour le Père et pour son Fils Jésus Christ.

Marchez par l'Esprit!

L'Écriture nous rend attentifs au fait que nous avons la «chair» en nous. Par ce mot, tu ne dois pas te représenter une partie de ton corps, mais bien plutôt une sorte de contre-gouvernement qui habite en toi. La liste des ministres de ce misérable gouvernement figure en Galates 5:19 à 21: l'impureté, la débauche, la jalousie et bien d'autres choses encore.

Ce gouvernement veut dominer ton esprit, s'emparer de ton âme et faire de ton corps un serviteur docile. S'il y arrive, alors tout ce que produira ta vie sera péché.

Que la «chair» soit en toi ne doit pas peser sur ta conscience. Ce fait en lui-même n'est pas un péché. Mais cette chair corrompue ne doit plus en aucune manière exercer son influence sur nous. Et comment empêcher l'action néfaste de ce contre-gouvernement? La seule solution efficace est de suivre le conseil de Dieu:

«Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez point la convoitise de la chair» (Gal. 5:16).