Le Tabernacle

2. Sa construction (suite)

Qui a construit la maison?

«Les hommes» nous répondras-tu! Bien sûr, les hommes firent le gros œuvre. La taille et l'apprêt des planches et des piliers, tout comme la fonte des lourds socles d'argent. Quels talents et quel savoir-faire furent nécessaires pour mener à bien cette construction! Des spécialistes en menuiserie, en fonderie, en orfèvrerie, etc... accomplirent leurs différentes tâches de façon à tout exécuter exactement comme Dieu l'avait prescrit. Il y avait aussi beaucoup de travail pour les femmes: il a fallu filer des kilomètres de fil! Dieu utilise dans son service aussi bien des hommes que des femmes. Même du fil et une aiguille lui sont utiles! Les femmes n'avaient certes pas le privilège d'accomplir le service des sacrificateurs dans le tabernacle, mais Dieu avait réservé une tâche particulière à leurs doigts habiles.

Mais n'est-il pas arrivé à ces hommes et à ces femmes, malgré toute leur bonne volonté, de commettre des erreurs dans leur travail? Eh bien, nous lisons: «Et Moïse vit tout l'ouvrage, et voici, ils l'avaient fait comme l'Éternel l'avait commandé» (Ex. 39:43). Comment était-ce possible? La Bible ne mentionne nulle part des erreurs d'exécution. Non pas que le peuple ait été si intelligent et ait su de manière innée comment tout devait être fait. Le mystère se dissipe lorsque nous lisons que Dieu donna aux Israélites de la sagesse et de l'intelligence, pour faire l'ouvrage du sanctuaire. Il donna à des hommes comme Betsaleël et Oholiab la sagesse nécessaire pour tout faire selon sa volonté (Ex. 31:1-11 et 36:1). Oholiab était spécialement doué de la part de Dieu pour effectuer le travail de broderie (Ex. 38:23): les rideaux, les tapis qui formaient le toit de la maison, les tentures du parvis comme le rideau qui en constituait l'entrée; cela nécessitait du travail de tissage et de couture. Il s'agissait d'un véritable travail d'artiste: les trois rideaux, à l'entrée du lieu très saint, du lieu saint et du parvis, étaient un ouvrage magnifique, ainsi que les tapis qui recouvraient le tabernacle.

Quelle leçon pouvons-nous en tirer?

Aujourd'hui encore, nous avons le privilège d'être des collaborateurs de Dieu. Mais nous ne pouvons pas accomplir son travail selon notre fantaisie; nous devons le faire comme Dieu nous le dit dans la Bible. C'est là qu'il nous montre sa volonté. De plus, nous avons besoin de lui demander constamment son aide et la sagesse nécessaire pour que nous puissions le servir comme il le désire. (lis à ce sujet 1 Cor. 3:9-15).

3. Le Tabernacle: son emplacement

Dieu avait également réservé un emplacement précis à sa maison. Elle se trouvait «au milieu des camps» (voir Nomb. 2:17). Que signifie cette expression? Pour la comprendre, il faut comprendre comment le peuple d'Israël était constitué. Revenons cinq cents ans en arrière. En ce temps-là vivait Abraham. Il habitait dans une tente. Son fils s'appelait Isaac, son petit-fils Jacob. Jacob eut douze fils qui fondèrent douze familles, les douze tribus du peuple d'Israël. Chacun de leurs descendants savait à quelle tribu il appartenait, chaque tribu prenait garde de maintenir ses familles ensemble. Ainsi, les douze tribus se déplaçaient dans le désert selon un ordre précis. Lorsqu'elles plantaient leurs tentes, chacune formait un camp à part. De plus, le campement tout entier se composait de quatre quartiers. Au milieu de ces quatre groupes de tentes se dressait la maison de Dieu. Peut-être penses-tu qu'il devait être bien difficile de situer le point central d'un campement aussi immense. Mais ce n'était pas le cas, puisque Dieu avait assigné lui-même à chaque tribu son emplacement. Trois tribus campaient au nord du tabernacle, trois au sud, trois à l'est et trois à l'ouest. Chaque tribu avait une bannière ou un drapeau visible de tous, avec le symbole de sa maison de père.

Chaque tribu devait être satisfaite de la place que Dieu lui avait attribuée. Nous pouvons en tirer un enseignement pour nous: aujourd'hui encore, Dieu met chaque croyant à la place qu'il a prévue pour lui. Acceptons d'être là où Dieu nous a placés pour être en bénédiction à ceux qui nous entourent.

Toutes les tribus campaient à la même distance de la maison de Dieu, sauf une qui en était toute proche: c'était la tribu de Lévi. Ses tentes se dressaient tout autour de la maison. Après réflexion, l'un d'entre vous pourrait se montrer étonné: «Comment est-ce possible? Nous venons d'entendre que le camp était divisé en quatre groupes de trois tribus. Y a-t-il donc une treizième tribu? Jacob avait pourtant douze fils!» C'est tout à fait juste! L'un de ces douze fils était Joseph; or nous n'entendons jamais parler de la tribu de Joseph. Au lieu de cela, la Bible mentionne les tribus de Manassé et d'Éphraïm, nommées d'après les noms des deux fils de Joseph (voir Jos. 14:4). Ces deux fils étaient devenus chacun le chef d'une tribu. La tribu de Lévi, quant à elle, constituait une exception, parce qu'elle avait reçu la mission d'accomplir le service dans la maison de Dieu.

«En ce temps-là, l'Éternel sépara la tribu de Lévi pour porter l'arche de l'alliance de l'Éternel, pour se tenir devant l'Éternel, pour faire son service, et pour bénir en son nom, jusqu'à ce jour. C'est pourquoi Lévi n'a point de part ni d'héritage avec ses frères; l'Éternel est son héritage, comme l'Éternel, ton Dieu, le lui a dit» (Deut. 10:8, 9).

Le parvis

A la campagne, les maisons s'agrémentent parfois d'un jardin entouré d'une barrière. La maison de Dieu dans le désert se trouvait elle aussi dans un espace délimité, avec une avant-cour. Comme tous les autres éléments de cette maison, la clôture était particulière. Des rideaux de fin coton blanc comme neige étaient tendus entre de solides piliers encastrés dans des pieds d'airain et munis de baguettes d'attache en argent. L'ensemble formait une enceinte autour d'une grande place appelée «parvis», qui mesurait 50 mètres de longueur et 25 mètres de largeur.

NI le parvis, ni le tabernacle, n'avalent de porte à proprement parler. Il y avait naturellement un accès, un seul, qui se trouvait à l'est du parvis, en face de l'entrée du tabernacle. Cet accès mesurait environ deux mètres et demi de hauteur et dix mètres de largeur. N'était-ce pas une entrée commode et facile, un véritable portail royal qui permettait d'accéder au parvis et à la sainte demeure? Cette porte contrastait de façon frappante avec le reste de la clôture blanche. Elle était pourvue d'un rideau de fin coton retors, de bleu, de pourpre et d'écarlate. Elle ressemblait donc au rideau d'entrée du sanctuaire. Elle rappelait également le rideau du lieu très saint, de même que les tapis qui constituaient le toit de la maison. Par son apparence, la porte révélait déjà à chacun qu'il se tenait à l'entrée de la maison de Dieu. Cette entrée était ouverte à chacun, ouverte à tous les pécheurs! Jésus a dit: «Moi, je suis la porte: si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé» (Jean 10:9).

Trois choses se trouvaient dans le parvis:

  1. l'autel d'airain
  2. la cuve d'airain
  3. le tabernacle

À suivre