La chenille

Tu sais certainement ce qu'est une chenille; tu en as sûrement déjà vu plus d'une fois. Il y en a des grosses et des petites, de couleurs et de formes variées. Ce que tu ignores peut-être, c'est que, contrairement à d'autres insectes qui vivent et meurent sous la même forme, la chenille a deux vies bien distinctes. Après avoir rampé plus ou moins longtemps selon son espèce, la chenille se transforme en chrysalide: après s'être débarrassée de sa peau et de ses pattes, elle reste pendant un certain temps sans bouger et sans manger. Certaines espèces se fixent à une branche ou à une feuille, au moyen d'un fil de soie. D'autres se sont d'abord tissé un cocon, c'est-à-dire une petite cage de soie, qui les préservera du froid et de la pluie. D'autres encore se cachent dans la terre où elles se transforment en attendant leur métamorphose ou, pour mieux te faire comprendre la comparaison, leur «résurrection».

Un beau jour, de cette chrysalide informe et immobile, sortira, devine quoi? un de ces magnifiques papillons qui volent par les beaux jours d'été, butinant de fleur en fleur, pour jouir de leurs couleurs et de leurs parfums et pour se nourrir de leur nectar.

Ne trouves-tu pas qu'il y a dans cette merveille de la nature une image remarquable de la résurrection? Comme la chenille, nous ne sommes destinés que pour quelque temps à «ramper» sur cette terre, à nourrir et soigner notre corps terrestre qu'il faudra quitter une fois; comme elle, nous nous endormirons un jour du sommeil de la mort (si toutefois le Seigneur ne vient pas nous chercher avant) et nous nous réveillerons avec des corps nouveaux, célestes et parfaits, n'ayant plus de besoins matériels.

Cependant, il y a des chenilles qui ne deviennent jamais papillons. Pourquoi? Les chenilles ont un grand ennemi: c'est un insecte muni d'un long dard qu'il introduit à l'intérieur de la chenille pour y déposer des œufs. De prime abord, la chenille ne semble pas en souffrir; elle continue à manger et à grossir normalement. Mais, au moment de passer à l'état de chrysalide, elle meurt, rongée par les vers issus des œufs pondus par l'insecte.

C'est encore une instruction pour nous, car nous avons nous aussi un grand ennemi. Satan cherche par tous les moyens à nous priver de notre vie céleste et à perdre nos âmes en introduisant dans notre cœur le ver rongeur de l'incrédulité.

Mais, diras-tu, la chenille ne peut pas éviter son ennemi; et moi, comment puis-je empêcher Satan de me faire du mal? Pourtant la chenille a un moyen d'éviter son ennemi: elle peut se cacher sous les feuilles des arbres. Il y en a même qui, pendant la journée, se cachent dans la terre. Et nous, n'avons-nous pas pour nous protéger l'abri le plus sûr, les bras du Bon Berger? Si nous nous mettons sous la protection du sang de l'Agneau en croyant au Seigneur Jésus, nous sommes à l'abri de la mort éternelle. Et avec le corps glorieux de la résurrection, nous jouirons de la vie céleste et éternelle que le Seigneur Jésus nous a acquise à la croix. De plus, si nous restons près de lui, écoutant sa Parole et lui demandant constamment sa protection, nous serons préservés des atteintes de Satan. Quand tu verras une chenille, pense au beau papillon qu'elle deviendra un jour et à l'image qu'elle représente. Que cela t'aide à tourner les yeux en haut, vers le ciel où nous allons entrer et où nous verrons le Seigneur. Qu'il te remplisse d'un ardent désir de le voir bientôt!