Ruth (Ruth 4:1-22)

5. Le fruit de Ia foi, l'union

Cette partie du livre de Ruth nous présente Booz comme le rédempteur, c'est-à-dire celui qui rachète.

À partir de maintenant, Boaz prend tout en main: il va rencontrer l'homme qui avait le droit de rachat sur Ruth. L'homme est prêt à racheter les biens de Naomi mais Boaz l'informe que, dans ce cas, il doit prendre Ruth pour femme afin d'assurer la descendance de Makhlon, le mari défunt. En apprenant cela, l'homme déclare qu'il ne peut pas racheter Ruth, par crainte de s'endetter. Cet homme est une image de la Loi qui ne peut sauver, ni donner la vie. Alors il cède son droit à Booz, comme la Loi cède ses droits à Christ.

Boaz prend à témoin dix anciens de la ville et déclare qu'il achète le champ de Naomi et qu'il prend Ruth pour femme. Ainsi le nom de Makhlon est perpétué.

À travers cet homme bon, doux et discret, nous pouvons voir le divin Boaz, celui qui est venu sur cette terre pour nous racheter. Dès le début, Booz a manifesté son amour et sa bonté envers Ruth: d'emblée il l'appelle ''ma fille". Dans ce chapitre, nous le voyons terminer l'affaire. Quelle belle image de ce que le Seigneur Jésus a accompli pour chacun de nous! Il est descendu sur la terre pour s'approcher de nous, il s'est appauvri; mais plus encore, il est allé jusqu'à la croix où il s'est anéanti.

Boaz appartient au peuple d'Israël; pourtant il s'occupe de Ruth, la Moabite, celle qui n'y a aucun droit. En cela, il est une belle image du Seigneur Jésus qui s'est occupé d'êtres pécheurs et perdus comme nous. Nous n'avions droit à aucune promesse, nous étions étrangers, nous qui ne sommes pas Juifs. Mais le Seigneur Jésus est précisément venu racheter des étrangers, des hommes pécheurs.

Le thème du rachat est présent dans toute la parole de Dieu, il en constitue pour ainsi dire la trame. Déjà dans le livre de Job, le plus ancien de la Bible, nous lisons: «Je sais que mon rédempteur est vivant» (Job 19:25). La rédemption est donc une pensée éternelle de Dieu. Il savait bien à l'avance que l'homme pécherait et qu'il faudrait le sang d'un agneau pour le purifier. C'est pourquoi il a préparé un agneau avant la fondation du monde, et cet agneau est le Seigneur Jésus (1 Pierre 1:19, 20). De tout temps Dieu voulait démontrer son amour pour les hommes, par le moyen de son Fils, le Rédempteur.

Pour pouvoir racheter, trois conditions devaient être réunies: le droit, la capacité et la volonté de rachat.

Le droit de rachat

Selon la loi mosaïque, le droit de rachat appartenait à un proche parent de la personne à racheter, comme ce fut le cas pour Ruth (voir Lév. 25:48, 49). Celui qui pouvait nous racheter devait donc être un homme. Le Seigneur Jésus s'est fait homme et est ainsi devenu notre proche parent, le médiateur entre Dieu et nous. Mais s'il devait être homme pour pouvoir mourir, il devait aussi rester Dieu, car «un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon» (Psaume 49:7).

La capacité de rachat

Pour utiliser son droit de rachat, il fallait en avoir la capacité, c'est-à-dire les moyens. Boaz était riche et il a payé le prix nécessaire pour acquérir Ruth comme épouse. Mais que dire du prix qu'a payé le divin Boaz pour nous racheter? Il a offert ce qu'il avait de plus précieux, sa propre vie!

La volonté de rachat

Il fallait enfin vouloir, être disposé à racheter. Boaz a racheté l'héritage pour posséder Ruth, il avait plus d'intérêt pour l'étrangère que pour tout ce qui lui appartenait. Le Seigneur désirait avoir une Épouse, constituée de tous les croyants rachetés et il en avait la volonté, puisque dans son amour, il n'a pas hésité à donner sa vie.

Le rachat est accompli et Ruth appartient désormais à Boaz, belle image de l'Église qui devient la propriété du Seigneur. La position de Ruth n'est pas celle d'une esclave; l'Église n'est pas esclave du Seigneur, mais elle est son épouse. Il nous a acquis par son sang et nous lui appartenons (Tite 2:14). En contrepartie, nous ne vivons plus pour nous-mêmes mais pour celui qui est mort pour nous et qui a été ressuscité (2 Cor. 5:15).

Le Seigneur est mort pour chacun de nous et nous sommes à lui. Il peut nous dire: «Je t'ai racheté... tu es à moi» (Es. 43:1). Ces quelques mots devraient provoquer dans nos cœurs une reconnaissance éternelle!

À travers l'exemple de Booz, nous avons pu considérer le Seigneur Jésus, notre Rédempteur. Mais souvenons-nous que le type n'a jamais la profondeur, la grandeur et la beauté de la personne du Seigneur. Tous les types que la Parole nous présente restent bien éloignés du Seigneur Jésus. Boaz a racheté avec de l'argent, le Seigneur Jésus a racheté par son sang; Boaz a racheté une personne, alors que le Seigneur rachète quiconque croit en lui!

À toi, Jésus, nul n'est semblable,

Car toi seul es la vérité:

Tout, dans ta Personne adorable,

Est amour, grandeur et beauté.

À suivre