Le troupeau

«Le bon berger met sa vie pour les brebis.» (Jean 10:11)

«Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent.» (Jean 10:27)

La brebis est un animal peu intelligent, faible et sans défense naturelle. Laissée à elle-même, elle est bien capable de s'égarer ou de se blesser; elle est alors une proie facile pour les voleurs ou les bêtes féroces. Les brebis doivent donc être rassemblées en un troupeau dont un berger prend soin. Moralement, nous ressemblons à ces brebis. À travers toute la Bible, l'image du berger et du troupeau illustre les soins de Dieu envers les siens: «Comme un berger prend soin de son troupeau... ainsi je prendrai soin de mes brebis...» (Ézéch. .34:12).

La Parole souligne le beau caractère de berger chez plusieurs hommes: Jacob, Joseph, Moise et David en particulier. Un berger rassemble, protège et nourrit son troupeau sans se lasser. Jacob s'est dévoué jour et nuit pour le troupeau de Laban (Gen. 31:38-40). Joseph aussi fut berger (Gen. 37:2); plus tard, sous le titre de «sauveur du monde» (Gen. 41:45), il nourrit les Égyptiens et les Hébreux (Gen. 42:6). Moïse a pris soin quarante ans du troupeau de Jéthro, son beau-père; il l'a conduit de pâturage en pâturage aux abords du désert (Ex. 3:1). C'est ainsi qu'il a appris à connaître le désert, et surtout, à faire confiance à Dieu dans chaque difficulté. Dieu a pu lui confier son peuple pour le conduire hors d'Égypte, pour lui indiquer un chemin, l'enseigner et passer devant lui. «J'ai envoyé devant toi Moïse» (Michée 6:4). David, dans sa jeunesse, risqua sa vie face à un lion et face à un ours pour délivrer le bétail de son père (1 Sam. 17:34-36). Dieu, qui lisait dans son cœur (1 Sam. 16:7), l'aima et le prit d'auprès des moutons pour le faire roi sur son peuple Israël (2 Sam. 7:8).

«… le bon berger met sa vie pour les brebis…» (Jean 10:11)

Le voleur vient tuer et détruire (Jean 10:10). L'employé (l'homme à gages, v. 12 et 13) laisse le troupeau sans défense face au loup, qui disperse les brebis. En contraste, le Seigneur Jésus se présente comme le bon Berger: pour acheter son troupeau, il a donné sa vie. Plus dévoué et plus puissant que David, il nous a délivrés d'un ennemi plus terrible que le lion ou l'ours, Satan lui-même. Lamour du bon Berger nous a sauvés pour toujours: «je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais» (v. 28).

«Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent...» (Jean 10:27)

Christ a aimé et racheté chacun de nous personnellement; il veut maintenant s'occuper de nous tout au long de notre vie. Le Père lui a donné ses brebis (v. 29) et lui leur donne la vie éternelle. «Personne ne les ravira de ma main», dit-il (v. 28). Un lien intime s'est établi entre le Sauveur et sa brebis; dans le fond de notre cœur nous connaissons sa voix, de sorte que nous pouvons le suivre (v. 4 et v. 27) lorsqu'il nous conduit «dans de verts pâturages» ou nous «mène à des eaux paisibles» (Ps. 23:2). À chaque instant nous profitons des soins de ce Berger; il sait comment agir avec chacun de nous. Méfions-nous donc de la voix des étrangers et suivons notre Sauveur et notre Conducteur lorsqu'il nous appelle par notre nom (Jean 10:3 et 5).

Enfin, Christ veut aussi nous rassembler tous autour de lui, comme les brebis d'un troupeau autour de leur berger. Autrefois, les brebis d'Israël étaient maintenues ensemble par la loi de Moïse, comme par une clôture; le Seigneur en a fait sortir les croyants juifs (v. 3) et a ajouté à ce premier troupeau les croyants des nations (v. 16); il y a maintenant «un seul troupeau, un seul berger» (v. 16). Dorénavant ce ne sont pas des murs qui maintiennent ensemble les brebis, mais une personne, le seul berger. Se plaçant au milieu de nous, le Seigneur nous attire, nous réconforte et nous rassure.