Sondez les Écritures

Première manifestation de Jésus devant Pilate

(Matthieu 27:1-2, 11-14; Marc 15:1-5; Luc 23:1-5; Jean 18:28)

Voici le lever d'un jour à nul autre semblable dans l'histoire du monde. Le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, tiennent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Précédemment le sanhédrin l'avait accusé de blasphème, car il avait confirmé qu'il était le Christ, le Fils de Dieu (Matt. 26:63-66). Après l'avoir lié, ils le conduisent au prétoire où se trouve Pilate, le gouverneur romain, détenteur de l'autorité civile. Lui seul peut prononcer la mise à mort. Ces chefs du peuple ne veulent pas entrer au prétoire pour ne pas se souiller chez un incirconcis, car ils voulaient manger la pâque (Jean 18:28). Pour eux la souillure cérémonielle est plus grave que le meurtre de leur Messie. Ils observent les formes d'une religion instituée par Dieu, tout en résistant à la vérité, à tel point qu'ils mettront à mort, ce jour même, celui qui est le véritable Agneau de Dieu, Christ notre pâque.

Mais les chefs religieux, dans leur ruse, comprennent qu'ils ne peuvent pas invoquer des motifs religieux auprès du procureur romain pour l'inciter à condamner Jésus. Ils l'accusent de pervertir la nation, de défendre de donner le tribut à César, se disant être lui-même le Christ, un roi. Avec de tels arguments dont les deux premiers étaient faux, ils pensaient exciter la jalousie de Pilate, accusant Jésus d'être un rival de César. Quelques jours auparavant, le Seigneur avait répliqué qu'il fallait rendre les choses de César à César (Luc 20:25).

Parmi toutes les allégations exprimées, Pilate ne retient que celle relative à la royauté. Il lui dit: «Toi, tu es le roi des Juifs?» Et répondant, il lui dit: «Tu le dis». En présence de l'autorité religieuse, Jésus s'est déclaré Fils de Dieu et fils de l'homme, et devant l'autorité civile il reconnaît être le Roi d'Israël. Malgré la réponse affirmative, Pilate ne semble pas convaincu d'avoir en face de lui un usurpateur du pouvoir romain. Bien plus, frappé par la noblesse morale de l'accusé silencieux, il le déclare innocent: «Je ne trouve aucun crime en cet homme» ( Luc 23:4). Craignant de ne pas réaliser leur dessein meurtrier, les Juifs renforcent leur insistance, apprenant à Pilate que leur accusé était galiléen. Aussitôt le gouverneur saisit cette occasion pour se dérober et renvoyer Jésus à Hérode, tétrarque de Galilée.

Comparution devant Hérode (Luc 23:8-12)

Cet événement n'est rapporté que par l'évangéliste Luc. Ayant entendu parler de Jésus, de son ministère de grâce en Galilée, auprès des pauvres du troupeau, Hérode espérait voir quelque miracle opéré par lui. Ce n'était pas par un besoin de sa grâce qu'il désire cette rencontre, mais bien poussé par une curiosité à laquelle s'ajoutait de la crainte. Au moment où le Seigneur avait envoyé ses disciples en mission pour évangéliser et guérir les infirmes, la rumeur en était parvenue à la connaissance d'Hérode qui éprouva un certain malaise dans sa conscience. Elle lui reprochait d'avoir décapité Jean, homme juste et saint. Plus tard Jésus qualifie Hérode de renard, lorsque les pharisiens Lui révèlent son dessein de le tuer. Mais c'est l'occasion pour Jésus de parler de sa mort à Jérusalem (Luc 13:31-34).

Bien qu'interrogé longuement par Hérode, Jésus reste silencieux. Et malgré les véhémentes accusations des principaux sacrificateurs et des scribes, le tétrarque de Galilée, tout comme le procureur romain, rendent témoignage à l'innocence de Jésus. Cependant Hérode avec ses troupes le traite avec mépris, se moquant de lui. En signe de dérision, il le revêt d'un vêtement éclatant et le renvoie à Pilate. Dès ce jour, Pilate et Hérode deviennent amis, alors qu'ils étaient auparavant en inimitié. Voilà une amitié fondée sur des sentiments de haine communs à l'égard du Fils de Dieu, homme parfait dont ils ont proclamé l'innocence. N'est-ce pas une preuve suffisante de l'inimitié foncière du cœur de l'homme contre Dieu?

Deuxième comparution devant Pilate — Barabbas libéré, Jésus condamné

(Matthieu 27:13-25; Marc 15:6-14; Luc 23:13-24; Jean 18:29-40)

Pilate reste perplexe devant l'accusé dont la dignité et l'innocence lui inspirent une certaine crainte. Il a la conviction d'être en présence d'un juste, surtout après le témoignage de sa femme et celui de sa conscience (Matt. 27:19-24). Il sait aussi que les chefs du peuple, assemblés auprès de lui, l'ont livré par envie, avec une haine implacable. «Qui subsistera devant la jalousie?» (Prov. 27:4).

Jean précise que Pilate est sorti trois fois vers les Juifs pour les apaiser (18:29-38; 19:4) alors que Luc, à trois reprises, présente le témoignage de l'innocence de Jésus par Pilate (23:4, 14, 22). Il ne voudrait pas commettre l'infamie de condamner un innocent . C'est pourquoi il utilise un subterfuge, selon la coutume, de relâcher à la fête un prisonnier. Et par quatre questions posées aux Juifs, excités par la jalousie des chefs religieux, le choix de relâcher Barabbas, un meurtrier et un rebelle, est fixé (Matt. 27:17, 21-23). La crucifixion de Jésus est exigée par son peuple qui revendique les conséquences du crime le plus odieux de l'histoire de l'humanité (Matt. 27:25). En livrant Jésus à leur volonté, pour contenter la foule, Pilate, représentant le pouvoir absolu de Rome, étouffe la voix de sa conscience. Le juge, par lâcheté, condamne un innocent à être crucifié. Ainsi tous les hommes, aussi bien les Juifs que les nations, unis dans une haine commune, sont responsables d'avoir crucifié le Seigneur de gloire. Jésus a rendu hommage à la vérité (Jean 18:37). Il a été condamné par l'homme, pour la vérité.

Mais selon les conseils de Dieu, Jésus devait porter nos péchés en son corps sur la croix pour nous racheter par son sang précieux, qui purifie de tout péché. Cher jeune, est-il ton Sauveur?

Questions pour le mois de janvier

POUR LES PETITS

1. Citez les trois témoignages de Pilate proclamant l'innocence de Jésus (Luc 23:...).

POUR LES GRANDS

2. Quel est l'argument le plus important présenté à Pilate par les chefs religieux du peuple, pour faire condamner Jésus, lors de sa première comparution devant le gouverneur? (Luc 23:...).

3. Pourquoi Pilate a-t-il condamné Jésus à être crucifié malgré son innocence dont il était convaincu? (Marc 15:...).

Réponses aux questions de décembre

1. Jérémie 17:9-10: Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable; qui le connaît? Moi, l'Éternel je sonde le cœur, j'éprouve les reins.

2. Luc 22:32: Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas.

3. Luc 22:60-62: Le coq chanta. Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre. C'est à ce moment-là que le disciple se ressouvint de la parole du Seigneur. Et Pierre étant sorti dehors, pleura amèrement.