Attaques personnelles
Néhémie 6:1-14
Ce chapitre 6 nous rapporte trois formes d'attaques personnelles que subit Néhémie au moment où il dirigeait la reconstruction de la muraille de Jérusalem. La manière dont il y répondit est riche d'instructions pour nous.
L'incitation au compromis (versets 1-4)
Les ennemis des Juifs proposaient ce qu'on pourrait appeler une «conférence pour la paix». Il est naturellement meilleur de se parler que de se combattre. Mais l'entretien proposé aurait détourné Néhémie du service que Dieu lui avait confié et l'aurait sans doute entraîné dans un piège. Néhémie refusa et se tint fermement à son refus. Il est digne de remarque que, après quatre offres successives, il ne se soit pas dit: ce pourrait tout de même être la volonté de Dieu.
Il y a des croyants qui considèrent que ce doit être Dieu qui parle, quand une «occasion» se présente plusieurs fois à eux. Satan est très rusé et opiniâtre.
La calomnie ouverte (versets 5-9)
Les ennemis faisaient état de bruits selon lesquels Néhémie préparait une rébellion et voulait se faire proclamer roi. Lorsque nous sommes accusés à tort, nous devrions imiter l'exemple de Néhémie et
- réfuter clairement la fausse accusation,
- ne pas nous laisser arrêter dans le service,
- laisser l'affaire entre les mains du Seigneur et ne pas perdre de temps à nous défendre nous-mêmes.
Lorsque l'ennemi réussit à nous amener à déployer beaucoup de temps et d'énergie pour notre défense personnelle, ce temps et cet effort sont perdus pour l'œuvre du Seigneur. De plus, il n'est jamais bon d'être occupé de soi-même. Le chrétien doit être connu comme «un homme qui n'insiste pas sur ses droits» (Philippiens 4:5 et note). De même que Dieu prit Néhémie sous sa protection, il nous protégera contre la calomnie et les fausses accusations.
Le discernement spirituel de l'homme de Dieu mis à l'épreuve (versets 10-14)
La troisième attaque fut sans doute la plus subtile. Elle vint d'un prophète, Shemahia, qui prétendait parler de la part de Dieu. Cet homme proposa à Néhémie de se barricader dans le temple en raison d'un complot qui se préparait contre lui. L'argument était de taille, l'origine du message avait bonne apparence, et son contenu paraissait relever des meilleures intentions. De plus, n'était-il pas sage de rechercher la protection de Dieu dans sa présence même?
Néhémie discerna que Shemahia était un faux prophète, soudoyé par les ennemis, et que son seul but était de l'induire à pécher et à compromettre son témoignage. Mais comment comprit-il cela? Néhémie savait par la parole de Dieu que seuls les sacrificateurs étaient autorisés à pénétrer dans le temple — et lui n'était pas sacrificateur. Il savait que des agissements contraires à la loi de Dieu ne pouvaient être ordonnés ou voulus de lui. En outre, Néhémie était un homme qui vivait très près de Dieu. Sa manière de rédiger son récit en rend témoignage (verset 9 fin et verset 14).
Comment connaissons-nous la parole de Dieu? Nous est-elle suffisamment familière pour que nous soyons capables de discerner et de rejeter des idées subtiles, mais en contradiction avec ce qu'elle enseigne? Sommes-nous à même de déjouer les attaques de Satan dans les choses qui réclament du discernement spirituel?