«Vous avez reçu… donnez»

John Nelson Darby

«L'eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine»

Lorsqu'on lit des commentaires sur la Bible, ou qu'on étudie soi-même les saintes Écritures, sans s'occuper des âmes, invariablement un grand danger nous menace. On est porté à poursuivre certaines idées, qui seraient bien vite corrigées si l'on prenait de l'intérêt aux âmes, ce qui oblige en quelque sorte à adapter nos connaissances à leur état.

Quand notre intelligence entre trop en jeu, la vérité cesse d'être un lien entre l'âme et Dieu. Je n'ai jamais rencontré personne qui ne se soit égaré dans des pensées personnelles (inoffensives peut-être, mais néanmoins fausses), si à côté de l'étude de la Parole, il négligeait de s'acquitter de ses devoirs envers les âmes.

Il est frappant de voir combien il peut découler de bénédictions pour nos propres cœurs de ce service auprès des autres, service qui nous rend et nous maintient petits, et permet à la vérité d'exercer ses droits. Nous pouvons étudier la Parole de Dieu sans obtenir de résultats pratiques, tout en y trouvant des choses excellentes en elles-mêmes. Mais si nous y associons un intérêt vivant pour notre frère et notre prochain, notre étude produira des effets réels, et pas seulement des idées; nos âmes seront placées dans leur vraie position devant Dieu.

Il est bien entendu que cela ne doit aucunement porter préjudice à notre étude des Écritures, mais la rendre au contraire, plus féconde. Elle sera d'autant plus profitable que l'Esprit aura toute liberté d'agir selon son caractère, et de déployer toute son activité pour communiquer les choses de Dieu.