La puissance de sa résurrection

J.G. Bellett

La résurrection des morts, considérée dans son caractère général, comme s'appliquant à tous les corps qui sont dans les sépulcres, ne serait pas à proprement parler une victoire. Au dernier jour, les morts devront sortir de leur poussière pour le jugement; ce sont ceux qui ne sont pas écrits au livre de vie de l'Agneau. Mais c'est la résurrection d'entre les morts qui est l'expression de la victoire. Elle caractérise la rédemption, et assure ce grand résultat que «quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé», car ce Seigneur, c'est Jésus en résurrection, celui qui a ôté le péché et a aboli la mort (Romains 10:13).

La résurrection du Seigneur Jésus est un grand fait. Que nous le retenions ou que nous le négligions, il existe et ne peut être mis de côté. Nous ne pouvons pas échapper aux conclusions qu'il comporte pour nous-mêmes. Il a une portée à laquelle aucun de nous ne peut se soustraire, qu'il le veuille ou non. Cette résurrection a différents effets et un double aspect quant à sa force et à sa signification, et chacun est intéressé à connaître ce qui en découle pour lui-même, mais dans tous les cas, le fait subsiste et nul ne peut l'éluder. Jésus ressuscité et glorifié est placé au-dessus de nous et devant nous, comme le soleil est placé dans les cieux, et la création de Dieu a affaire avec lui.

Jésus est ressuscité et exalté. Il est monté en haut et glorifié. Nous ne pouvons pas davantage échapper à l'application de ce grand fait à notre condition, que nous ne pourrions arracher le soleil du firmament. Il parle de «grâce» ou de «jugement», selon que nous envisageons la croix de Christ avec des cœurs convaincus et intéressés, ou que nous la méprisons et la repoussons. Il a une voix pour chaque oreille. Il parle qu'on veuille l'entendre ou non. Il y a une sérieuse distinction à faire: pour en jouir comme du salut de Dieu, nous devons, personnellement et d'une manière effective, être amenés, maintenant, par la foi, en contact avec ce grand fait.

Ce qui en résulte doit être bien pesé. Il est inutile et vain pour l'homme, pour le monde, pour son dieu et son prince, de résister à un Christ ressuscité; c'est vouloir regimber contre les aiguillons; c'est aller à sa propre destruction.