Hébreux 12:4-17

Hébreux 12:4-17

L'épreuve, discipline paternelle et moyen de sanctification

4 Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre combat contre le péché,

5 et vous avez oublié l'exhortation qui s'adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline1 du °Seigneur et ne perds pas courage quand tu es réprimandé par lui.
1 la discipline : la formation morale de l'enfant, pas seulement la punition ; ainsi jusqu'au verset 11.

6 Car le °Seigneur discipline celui qu'il aime et fouette tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils1. »2
1 littéralement : tout fils qu'il reçoit. 2 voir Prov. 3:11-12.

7 Vous endurez [des peines] comme discipline ; Dieu agit envers vous comme envers des fils. Car qui est le fils que le père ne discipline pas ?

8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non des fils.

9 De plus, nous avons eu nos pères selon la chair1 pour nous discipliner et nous les avons respectés. À plus forte raison ne serons-nous pas soumis au Père des esprits et nous vivrons ?
1 littéralement : nos pères de la chair ; ou : les pères de notre chair.

10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, comme ils le trouvaient bon, mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté1.
1 sainteté : ici, non seulement comme caractère, mais dans sa nature propre.

11 Or aucune discipline sur le moment ne semble être [un sujet] de joie, mais [plutôt] de tristesse. Mais plus tard, elle produit un fruit paisible de justice1 à ceux qui sont exercés par elle.
1 justice pratique.

12 C'est pourquoi redressez les mains défaillantes et les genoux chancelants1,
1 voir Ésaïe 35:3.

13 et faites des sentiers droits pour vos pieds1, afin que ce qui est boiteux ne se démette pas2, mais plutôt guérisse.
1 voir Prov. 4:26. 2 ou : afin que le boiteux ne se détourne pas.

14 Poursuivez la paix avec tous, ainsi que la sainteté1, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
1 c.-à-d. : la sanctification ou sainteté pratique..

15 Veillez à ce que personne ne soit privé de la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant vers le haut, ne [vous] trouble et que par elle un grand nombre ne soient souillés.

16 [Veillez] à ce qu'il n'y ait pas de fornicateur ou de profanateur comme Ésaü qui pour un seul plat vendit son droit d'aînesse.

17 Car vous savez que même plus tard, voulant hériter de la bénédiction, il fut rejeté — car il ne trouva pas lieu à la repentance — bien qu'il l'ait recherchée1 avec larmes.
1 c.-à-d. : la bénédiction ; voir Gen. 27:34-38.

Un enfant est soumis dans sa famille à l'éducation paternelle. Elle lui fera verser quelques larmes, mais, devenu grand, il aura sujet d'en remercier ses parents. Si nous sommes fils et filles de Dieu, il est impossible que nous n'ayons pas affaire à Sa discipline (v. 8), car le Dieu saint veut former ses enfants à son image (v. 10). Cependant cette discipline pourrait nous conduire à deux réactions opposées: Tout d'abord à la mépriser, à n'en tenir aucun compte. Or nous avons à être «exercés par elle», c'est-à-dire à nous juger devant le Seigneur en recherchant pour quel motif Il nous envoie cette épreuve (Job 5:17 jb 5.17-18). Le danger inverse, c'est que nous perdions courage (v. 5; Éph. 3:13 ep 3.8-13). Alors souvenons-nous du nom donné au croyant discipliné: «celui que le Seigneur aime» (v. 6). Poursuivons la paix avec tous mais sans que ce soit aux dépens de la sanctification (v. 14). N'oublions pas que nous sommes nous-mêmes les objets de la grâce, et chassons de notre cœur les racines d'amertume (littéralement: germes de poison). Cachées d'abord, elles se manifesteront tôt ou tard si elles ne sont pas jugées aussitôt (Deut. 29:18 dt 29.14-19).

Ésaü qui n'a pu être nommé au chapitre précédent avec les membres de sa famille l'est ici pour sa honte éternelle. Qu'aucun de nous ne lui ressemble!