Ecclésiaste 2:1-11

Ecclésiaste 2:1-11

Vanité des plaisirs, des richesses et du travail

2 J'ai dit dans mon cœur : « Viens donc que je te mette à l'épreuve par la joie, et jouis1 du bien-être ! » Mais voici, cela aussi est vanité.
1 littéralement : vois ; ici et verset 24, etc.

2 J'ai dit au rire : « [C'est de la] folie ! » et à la joie : « Que fait-elle ? »

3 J'ai cherché1 dans mon cœur à livrer mon corps2 au vin, tout en conduisant mon cœur par la sagesse, et à saisir la stupidité jusqu'à ce que je voie ce qui serait bon, pour les fils des hommes, de faire sous les cieux tous les3 jours de leur vie.
1 ailleurs aussi : exploré. 2 littéralement : ma chair. 3 littéralement : le nombre des.

4 J'ai fait de grandes œuvres : je me suis construit des maisons, je me suis planté des vignes ;

5 je me suis fait des jardins et des parcs, et j'y ai planté toutes sortes d'arbres fruitiers.

6 Je me suis fait des réservoirs d'eau pour en arroser la forêt où poussent les arbres1.
1 littéralement : qui pousse en arbres.

7 J'ai acquis des serviteurs et des servantes, et j'en ai eu qui sont nés dans ma maison. J'ai eu aussi des troupeaux de gros bétail et de petit bétail, en grand nombre, plus que tous ceux qui ont été [roi] avant moi à Jérusalem.

8 Je me suis aussi amassé de l'argent et de l'or, et les trésors des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses, et ce qui fait le plaisir des fils des hommes : une femme et des concubines.

9 Et je suis devenu grand et je me suis agrandi plus que tous ceux qui ont été [roi] avant moi à Jérusalem. Même ma sagesse est restée avec moi.

10 Et quoi que mes yeux aient désiré, je ne les en ai pas privés ; je n'ai refusé à mon cœur aucune joie. Car mon cœur s'est réjoui de tout mon travail, et c'est là la part que j'ai eue de tout mon travail.

11 Et je me suis tourné vers toutes les œuvres que mes mains avaient faites et vers le travail que cela m'avait coûté pour les faire. Et voici, tout était vanité et poursuite du vent, et il n'y en avait aucun profit sous le soleil.

Le Prédicateur a d'abord appliqué son cœur à la connaissance. Que de choses passionnantes à découvrir dans tous les domaines: arts, sciences, tourisme, archéologie…! Elles sont mises aujourd'hui à la portée de la jeunesse par des moyens modernes. Mais plus le sage avance dans ses recherches, plus ardus deviennent les problèmes et plus il est découragé. L'esprit humain est emprisonné dans les murs de ses propres raisonnements. Seule la Parole de Dieu affranchit la pensée et communique la vraie connaissance. Occupation ingrate, fatigue, chagrin, douleur, telle a été la triste conclusion du sage (ch. 1 v. 13, 18 ec 1.12-18; ch. 12 v. 12 ec 12.11-12).

Allons — se dit-il alors — ne pensons plus qu'aux plaisirs de la vie (ch. 2 v. 1 à 3)! Mais là aussi son expérience tourne court; vanité et déraison sont les mots qui cette fois la résument. Toute joie humaine est gâtée au départ par le sentiment qu'elle n'est pas durable (Prov. 14:13 pv 14.13).

Est-ce peut-être l'abondance des biens terrestres qui pourra le satisfaire? Qui était mieux placé que Salomon pour accumuler et gérer des richesses, accomplir les «grandes choses» que l'ambition humaine ne cesse de se proposer (2 Chron. 9:22… 2ch 9.22-23)? Eh bien! Ecoutons comment finalement il les apprécie: «vanité et poursuite du vent» (v. 11).