Actes 21:33-40; 22:1-11

Actes 21:33-40; 22:1-11

33 Alors le chiliarque, s'étant approché, se saisit de lui et donna l'ordre de le lier de deux chaînes, Puis il demanda qui il était et ce qu'il avait fait.

34 Mais dans la foule, les uns criaient une chose, les autres une autre. Et ne pouvant pas apprendre quelque chose de certain à cause du tumulte, il donna l'ordre que Paul1 soit amené dans la forteresse.
1 littéralement : il.

35 Or quand il fut sur les marches [de la forteresse], il arriva qu'il fut porté par les soldats à cause de la violence de la foule ;

36 car la multitude du peuple suivait, en criant : « Ôte-le !1 »
1 c.-à-d. : Fais-le mourir !

37 Et comme on allait le faire entrer dans la forteresse, Paul dit au chiliarque : « M'est-il permis de te dire quelque chose ? » Et il dit : « Tu sais le grec ?

38 Tu n'es donc pas, toi, l'Égyptien qui ces jours passés a provoqué une révolte et emmené au désert les 4 000 hommes, des assassins ? »

39 Alors Paul dit : « Moi, je suis un Juif de Tarse, citoyen d'une ville de la Cilicie qui n'est pas sans renom. Je te prie, permets-moi de parler au peuple. »

Discours de Paul aux Juifs sur les marches de la forteresse

40 Et quand il le lui eut permis, Paul, se tenant sur les marches [de la forteresse], fit signe de la main au peuple. Et un grand silence s'étant fait, il s'adressa [à eux,] en langue hébraïque, en disant :

22 « Hommes frères et pères, écoutez maintenant ma défense, [celle que j'ai à présenter] devant vous. »

2 Mais quand ils entendirent qu'il s'adressait à eux en langue hébraïque, ils firent silence encore plus. Et il dit :

3 « Moi, je suis un Juif né à Tarse en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville [et] instruit aux pieds de Gamaliel selon l'exactitude de la loi des pères, étant zélé pour Dieu, comme vous l'êtes, vous tous, aujourd'hui.

4 Et j'ai persécuté cette Voie1 jusqu'à la mort, liant les hommes et les femmes, et les livrant [pour être mis] en prison.
1 Voie : terme utilisé pour désigner la foi chrétienne à ses débuts.

5 Le souverain sacrificateur même m'en est témoin, ainsi que tout le collège des anciens. C'est même d'eux que j'avais reçu des lettres pour les frères, quand j'allais à Damas, afin d'amener liés à Jérusalem ceux qui se trouvaient aussi là-bas, pour qu'ils soient punis.

6 Et il m'arriva, comme j'étais en chemin et que j'approchais de Damas, que tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel brilla autour de moi.

7 Alors je tombai à terre et j'entendis une voix qui me disait : "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?"

8 Et moi, je répondis : "Qui es-tu, Seigneur ?" Et il me dit : "Moi, je suis Jésus le Nazaréen que toi, tu persécutes."

9 Or ceux qui étaient avec moi virent la lumière1, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui me parlait.
1 plusieurs manuscrits ajoutent : et furent saisis de crainte.

10 Et je dis : "Que dois-je faire, Seigneur ?" Et le Seigneur me dit : "Lève-toi et va à Damas et là on te dira toutes les choses qu'il t'est ordonné de faire."

11 Mais comme je ne voyais pas, à cause de l'éclat1 de cette lumière, je fus conduit par la main par ceux qui étaient avec moi. [Ainsi,] j'arrivai à Damas.
1 littéralement : la gloire.

Paul a été arraché à la violence de la foule par l'intervention du chiliarque, c'est-à-dire du commandant de la garnison romaine. Ce dernier, qui l'a d'abord confondu avec un célèbre bandit, se radoucit en l'entendant parler grec et l'autorise à s'adresser à la foule. Devant celle-ci, et dans un silence solennel, Paul rappelle qu'il avait en effet un passé très coupable mais dans un sens tout opposé à ce que pensaient les Juifs. Doué de qualités et d'avantages peu ordinaires… «Hébreu des Hébreux; quant à la Loi, pharisien» (Phil. 3:5 ph 3.1-7), sa réputation était celle d'un homme pieux et irréprochable. Eh bien! Son zèle religieux, semblable à celui qui animait les meneurs de cette foule, l'avait conduit, malgré les avertissements de son maître Gamaliel, à faire la guerre à Dieu (v. 3; ch. 5 v. 39 ac 5.38-39). «Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes» (v. 8) est la réponse terrible qu'il a entendue du ciel. En touchant à ces faibles chrétiens, en les persécutant jusqu'à la mort, c'était le Fils de Dieu qu'il combattait. Mais au lieu de le punir de son audace impie, le Seigneur, en même temps qu'Il lui rendait la vue, a ouvert les yeux de son cœur (Éph. 1:18 ep 1.15-20), faisant de cet homme mis à part dès sa naissance un fidèle instrument pour Lui.