Juges 8:1-17

Juges 8:1-17

Reproches des Éphraïmites

8 Mais les hommes d'Éphraïm lui dirent : « Que nous as-tu fait de ne pas nous avoir appelés lorsque tu es allé combattre contre Madian ? » Et ils s'en prirent violemment à lui.

2 Mais il leur dit : « Qu'ai-je fait maintenant en comparaison de vous ? Le grappillage d'Éphraïm ne vaut-il pas mieux que la vendange d'Abiézer ?

3 Dieu a livré entre vos mains les princes de Madian, Oreb et Zeëb ; et qu'ai-je pu faire en comparaison de vous ? » Alors leur esprit s'apaisa envers lui quand il [leur] eut dit cette parole.

Gédéon poursuit les deux rois de Madian de l'autre côté du Jourdain

4 Et Gédéon arriva au Jourdain [et] le passa, lui et les 300 hommes qui étaient avec lui, fatigués mais poursuivant [toujours].

5 Et il dit aux hommes de Succoth : « Donnez, je vous prie, des pains1 au peuple qui me suit, car ils sont fatigués. Et moi, je poursuis Zébakh et Tsalmunna, rois de Madian. »
1 littéralement : des gâteaux de pain.

6 Mais les chefs de Succoth dirent : « La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà dans tes mains pour que nous donnions du pain à ton armée ? »

7 Alors Gédéon dit : « À cause de cela, dès que l'Éternel aura livré Zébakh et Tsalmunna entre mes mains, je battrai votre chair avec des ronces du désert et avec des chardons. »

8 Puis, de là il monta à Penuel et leur parla de la même manière. Et les hommes de Penuel lui répondirent comme avaient répondu les hommes de Succoth.

9 Alors il parla de même aux hommes de Penuel, en disant : « Quand je reviendrai en paix, je démolirai cette tour. »

10 Or Zébakh et Tsalmunna se trouvaient à Karkor et leur camp était avec eux, environ 15 000 [hommes], tous ceux qui restaient de tout le camp des fils de l'Orient. Car il était tombé 120 000 hommes tirant l'épée.

11 Et Gédéon monta par le chemin de ceux qui habitent dans les tentes, à l'est de Nobakh et de Jogbeha, et il frappa le camp. Or le camp se croyait1 en sécurité.
1 littéralement : était.

12 Et Zébakh et Tsalmunna s'enfuirent, mais Gédéon1 les poursuivit et prit les deux rois de Madian, Zébakh et Tsalmunna, et il sema la panique dans tout leur camp.
1 littéralement : il.

13 Puis Gédéon, fils de Joas, revint de la bataille, par la montée de Hérès1.
1 selon quelques-uns : avant le lever du soleil.

14 Et il prit un jeune garçon parmi les hommes de Succoth et l'interrogea. Et le garçon1 lui mit par écrit les [noms des] chefs de Succoth et de ses anciens, [soit] 77 hommes.
1 littéralement : il.

15 Puis il alla vers les hommes de Succoth et dit : « Voici Zébakh et Tsalmunna, au sujet desquels vous m'avez insulté, en disant : "La paume de Zébakh et celle de Tsalmunna sont-elles déjà dans tes mains pour que nous donnions du pain à tes hommes fatigués ?" »

16 Alors il prit les anciens de la ville et des ronces du désert et des chardons, et il les1 fit connaître aux hommes de Succoth.
1 c.-à-d. : les ronces et les chardons.

17 Puis il démolit la tour de Penuel et tua les hommes de la ville.

Les leçons d'humilité que Dieu a enseignées à Gédéon ont porté leur fruit. Il est prêt à reconnaître la part que d'autres ont prise à la victoire. Et la colère des hommes d'Éphraïm tombe devant sa réponse douce qui souligne l'importance de ce qu'eux avaient fait (versets 2 et 3). Faire ressortir le travail des autres, mettre en valeur leurs qualités, au lieu d'insister sur notre travail et sur nos qualités est un fruit de la vie divine qui n’a rien de commun avec l’hypocrite diplomatie humaine. Pierre nous rappelle qu’un esprit doux et paisible est d’un grand prix devant Dieu (1 Pierre 3:4 1p 3.1-4).

Dieu a bien choisi les 300 combattants. Ils ne tiennent pas plus compte maintenant de leur fatigue, que de leur confort et de leur soif au bord de la source (ch. 7). Ils ont un but et le poursuivent (verset 4). «Je fais une chose — déclare Paul — ... je cours droit au but» (Philippiens 3:13, 14 ph 3.12-14). «Terrassés, mais ne périssant pas» — dit-il ailleurs (2 Corinthiens 4:9 2cr 4.7-10). Comme Gédéon avec les hommes de Succoth et de Penuel, l'apôtre devra faire la pénible expérience de ceux qui «cherchent leurs propres intérêts» (Philippiens 2:21 ph 2.19-21), puis que tous l'ont abandonné (2 Timothée 4:16 2tm 4.16-17). Mais quel contraste avec la dure vengeance de Gédéon: Paul peut ajouter en vrai disciple de son Maître: «que cela ne leur soit pas imputé»!