Josué 2:14-24

Josué 2:14-24

14 Alors les hommes lui dirent : « Nos vies paieront pour vous si vous ne divulguez pas notre affaire1. Et il arrivera, lorsque l'Éternel nous aura donné le pays, qu'alors nous userons de bonté et de vérité envers toi. »
1 littéralement : cette parole de nous.

15 Et elle les fit descendre par la fenêtre avec une corde, car sa maison était dans le mur du rempart et elle habitait dans le rempart.

16 Et elle leur dit : « Allez dans la montagne, de peur que ceux qui [vous] poursuivent ne tombent sur vous. Et cachez-vous là trois jours jusqu'à ce que ceux qui [vous] poursuivent soient de retour, et après, vous irez votre chemin. »

17 Et les hommes lui dirent : « [C'est de cette manière que] nous nous acquitterons de ce serment que tu nous as fait prêter :

18 voici, nous allons entrer dans le pays. Tu attacheras ce cordon de fil écarlate à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre et tu rassembleras auprès de toi, dans la maison, ton père et ta mère, et tes frères, et toute la maison de ton père.

19 Et il arrivera que quiconque sortira hors des portes de ta maison, son sang sera sur sa tête et nous serons quittes. Et quiconque sera avec toi dans la maison, son sang sera sur notre tête si l'on met la main sur lui.

20 Mais si tu divulgues notre affaire1, alors nous serons quittes du serment que tu nous as fait prêter. »
1 littéralement : cette parole de nous.

21 Et elle dit : « Qu'il en soit selon vos paroles. » Puis elle les renvoya et ils s'en allèrent. Et elle attacha le cordon écarlate à la fenêtre.

22 Et ils s'en allèrent et vinrent à la montagne et restèrent là trois jours, jusqu'à ce que ceux qui les poursuivaient soient de retour. Et ceux qui les poursuivaient [les] recherchèrent tout au long du chemin, mais ils ne les trouvèrent pas.

23 Alors les deux hommes s'en retournèrent et descendirent de la montagne et passèrent [le Jourdain]. Puis ils vinrent à Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé.

24 Et ils dirent à Josué : « Oui, l'Éternel a livré tout le pays entre nos mains, et même tous les habitants du pays fondent devant nous.

Le fait que Rahab était non seulement une ennemie mais une personne peu recommandable souligne la profondeur de la grâce divine. Comme une autre Cananéenne au temps du Seigneur, sa foi la fait participer spirituellement aux «miettes» qui tombent de la table des enfants d'Israël (Matt. 15:22... mt 15.21-28). Le moyen par lequel sa maison va être protégée nous rappelle la Pâque et le sang de l'agneau sur les portes et fait de Rahab une vraie fille d'Israël. En prévision du jugement qui va tomber sur Jéricho, elle et les siens sont invités à se placer sous la protection du cordon d'écarlate. Remarquons que celui-ci est aussitôt attaché à la fenêtre. Se mettre sans tarder à l'abri du sang rédempteur, voilà ce que Rahab nous enseigne, si nous ne l'avons pas encore fait, car le jugement vient sur le monde aussi sûrement qu'il est tombé sur Jéricho. Cette femme proclame sa certitude que le Dieu d'Israël remportera la victoire et elle se fie à la promesse qu'elle reçoit de sa part.

Le compte rendu des deux espions est bien différent de celui des dix éclaireurs de Nomb. 13 nb 13.26-33. «Oui, l'Éternel a livré (non pas livrera) tout le pays entre nos mains.» Ce v. 24 est l'accomplissement textuel de ce que déclarait 40 ans plus tôt le cantique de la mer Rouge (Ex. 15:15 fin ex 15.13-18).