Deutéronome 1:19-28

Deutéronome 1:19-28

Envoi des douze espions et révolte du peuple

19 « Et nous sommes partis de l'Horeb et nous avons traversé tout ce grand et terrible désert que vous avez vu, le chemin de la montagne des Amoréens, comme l'Éternel notre Dieu nous l'avait commandé, et nous sommes arrivés jusqu'à Kadès-Barnéa.

20 Et je vous ai dit : "Vous êtes arrivés jusqu'à la montagne des Amoréens que l'Éternel notre Dieu nous donne.

21 Regarde, l'Éternel ton Dieu a mis devant toi le pays. Monte, prends possession, comme l'Éternel, le Dieu de tes pères, te l'a dit ! Ne crains pas et ne sois pas effrayé !"

22 Mais vous vous êtes tous approchés de moi et vous avez dit : "Envoyons des hommes devant nous et ils exploreront le pays pour nous et ils nous rapporteront des nouvelles1 du chemin par lequel nous pourrons [y] monter et des villes où nous arriverons."
1 littéralement : une parole.

23 Et la chose fut bonne à mes yeux et j'ai pris parmi vous 12 hommes, un homme par tribu.

24 Et ils se sont tournés, et sont montés dans la montagne, et sont venus jusqu'à la vallée1 d'Eshcol, et ont exploré le pays2.
1 ou : torrent. 2 littéralement : l'ont exploré.

25 Alors ils ont pris dans leurs mains des fruits du pays, et nous les ont rapportés, et nous ont fait leur rapport, et ont dit : "Le pays que l'Éternel notre Dieu nous donne est bon."

26 Mais vous n'avez pas voulu monter et vous avez été rebelles au commandement1 de l'Éternel votre Dieu.
1 littéralement : à la bouche.

27 Et vous avez murmuré dans vos tentes et vous avez dit : "C'est parce que l'Éternel nous déteste qu'il nous a fait sortir du pays d'Égypte pour nous livrer entre les mains des Amoréens afin de nous détruire.

28 Où monterions-nous ? Nos frères nous ont fait fondre le cœur, en disant : '[C'est] un peuple plus grand et de plus haute taille que nous. Les villes sont grandes et fortifiées jusqu'aux cieux, et de plus nous y avons vu des fils des Anakim1.'"
1 les Anakim étaient considérés comme étant des géants.

D'Horeb son point de départ, Israël se dirige vers Canaan, à travers le «grand et terrible désert». Et la triste scène de Kadès-Barnéa est de nouveau sous nos yeux. Nous apprenons ici que c'est sur la demande du peuple que les hommes ont été envoyés pour explorer le pays (v. 22), ce que le ch. 13 nb 13.1-3 des Nombres ne précisait pas. La racine du mal était là, dans le manque de confiance envers l'Éternel. On éprouvait le besoin de contrôler ses déclarations. Et lorsqu'on marche ainsi «par la vue», non «par la foi», l'Ennemi s'empresse, pour nous faire reculer, de placer devant nous des obstacles d'apparence insurmontable (v. 28).

À cause de son incrédulité, toute cette génération est tombée dans le désert, à l'exception de Josué et de Caleb. L'épître aux Hébreux se sert de cet exemple solennel pour avertir tous ceux qui, aujourd'hui encore, endurcissent leur cœur en entendant la Parole de Dieu. Celle-ci ne sert de rien quand elle n'est pas «mêlée avec de la foi» (Héb. 4:2 hb 4.1-3).

«C'est parce que l'Éternel nous déteste» (v. 27), gémit le misérable peuple. Quel est le côté le plus triste de l'incrédulité? C'est qu'elle soit capable de mettre en doute un amour qui a pourtant fait ses preuves, l'amour d'un Dieu qui n'a pas épargné à la croix son propre Fils (Rom. 8:31, 32 rm 8.31-39).