2 Jean

Cette épître est la seule du Nouveau Testament adressée à une femme. La destinataire de la lettre se trouvait, avec ses enfants, dans une situation difficile. Elle était confrontée à la fausse doctrine dont l'apôtre parle en 1 Jean 4:2: la négation de l'humanité du Fils éternel de Dieu, ou, en d'autres termes, l'affirmation selon laquelle on ne peut reconnaître l'homme Christ Jésus comme Fils éternel de Dieu (comp. 1 Jean 2:22; 5:5-20). Tel est l'esprit de l'Antichrist (1 Jean 2:18, 22; 2 Jean 7).

Cette croyante était exposée à un danger. Elle aurait pu penser: en tant que femme, je ne suis pas appelée à résister à ces fausses doctrines et à ceux qui les propagent, et en raison de ma faiblesse, je ne suis pas en état de le faire. En outre, nous devons manifester l'amour de Dieu à l'égard de nos frères et sœurs dans la foi, et même envers tous les hommes. L'apôtre montre, avec une grande délicatesse de sentiment, mais aussi sans la moindre équivoque, que l'amour chrétien doit toujours être conduit et déterminé par la vérité. L'amour ne peut pas se manifester librement envers des hommes qui attaquent ou nient la vérité divine. Jean écrit donc à la dame de se détourner de telles personnes, afin de ne pas contracter elle-même la souillure. Même une sœur est capable de le faire et est appelée à agir ainsi.

L'amour défini par la vérité constitue donc le sujet de cette épître.

(Extrait de «Vue d'ensemble de la Bible» de A. Remmers)