Nahum

Nahum 2:2-14

Prise et destruction imminentes de Ninive

2 Celui qui détruit est monté contre toi1. Garde la forteresse, surveille le chemin, fortifie tes reins, affermis beaucoup ta puissance !
1 littéralement : ta face.

3 Car l'Éternel a ramené la gloire de Jacob comme1 la gloire d'Israël2 ; car les pillards ont pillé leurs biens et ont détruit leurs sarments.
1 selon quelques-uns : est retourné à la gloire de Jacob et à. 2 ou : a détourné l'orgueil de Jacob comme l'orgueil d'Israël.

4 Le bouclier de ses hommes forts1 est teint en rouge, les hommes de guerre sont revêtus d'écarlate. Le fer fait étinceler les chars, le jour où il se prépare, et les lances sont brandies.
1 c.-à-d. : ceux de l'Éternel (qui les envoie).

5 Les chars s'élancent avec furie dans les rues, ils se précipitent sur les places. Leur apparence est comme des torches, ils courent comme des éclairs.

6 Il1 se souvient de ses hommes puissants. Ils trébuchent dans leur marche, ils se hâtent vers la muraille et l'abri2 est préparé.
1 c.-à-d. : l'Assyrien, « le méchant » (2:1) ou « le roi » (3:18). 2 l'abri pour la défense des assiégés.

7 Les portes des fleuves sont ouvertes et le palais s'effondre.

8 Mais c'est décidé : elle1 sera mise à nu, elle sera emmenée et ses servantes gémiront comme la roucoulade des colombes, en se frappant la poitrine.
1 c.-à-d. : Ninive.

9 Or, dès le jour où elle exista, Ninive a été comme un réservoir plein d'eau. Et les voilà qui fuient ! Arrêtez ! Arrêtez ! Mais personne ne se retourne.

10 Pillez l'argent, pillez l'or ! Il n'y a pas de fin à la splendide abondance de toutes sortes d'objets précieux.

11 [Elle est] vidée et saccagée et dévastée ! Et le cœur fond, et les genoux sont tremblants, et une violente douleur est dans tous les reins, et tous les visages sont rouges d'anxiété.

12 Où est le repaire des lions et le lieu où se nourrissaient les lionceaux, où s'en allaient le lion, la lionne [et] le jeune lion, sans qu'il y ait personne pour les effrayer ?

13 Le lion déchiquetait pour les besoins de ses petits et étranglait pour ses lionnes. Et il remplissait ses tanières avec des proies et ses repaires avec des bêtes déchiquetées.

14 Voici, je suis contre toi, déclare1 l'Éternel des armées, et je réduirai tes2 chars en fumée, et l'épée dévorera tes lionceaux, et je retrancherai ta proie de la terre3. Et la voix de tes messagers ne sera plus entendue.
1 déclarer, dans le sens de la diction d'un oracle ; ici et ailleurs souvent dans les Prophètes. 2 littéralement : je brûlerai ses. 3 ou : du pays.

Ninive, capitale du royaume d’Assyrie, semble avoir été fondée par Nimrod le rebelle peu de temps après le déluge (Gen. 10:8-12 gn 10.8-12). Animée du même esprit que ce «puissant chasseur devant l’Éternel», elle prenait son plaisir à faire la chasse aux nations comme à une proie (v. 11 à 13). Le livre de Dieu qui a consigné son orgueilleux commencement (le jour où elle exista; v. 8), nous fait assister maintenant à sa fin subite. Contre «celui qui brise», Ninive est ironiquement mise en demeure de se défendre (v. 1). Mais «si l’Éternel ne garde pas la ville, celui qui la garde veille en vain» (Ps. 127:1 ps 127.1-2). On raconte qu’au cours du siège, le fleuve Tigre dont les eaux jusque-là isolaient et protégeaient la cité s’enfla par une crue subite (v. 6 et 8) et emporta une partie des remparts. Par cette brèche s’introduisirent les soldats implacables que nous voyons envahir les rues et les maisons pour le meurtre et le pillage (v. 3, 4, 8 à 10).

«La voix de tes messagers ne s’entendra plus», conclut le v. 13. Nous nous souvenons de ce Rab-Shaké, insolent porte-parole du roi d’Assyrie auprès d’Ézéchias (2 Rois 18:19… 2r 18.17-25). Ses menaces ne s’accomplirent jamais. Ainsi passera pour toujours le monde avec sa gloire, son arrogance, ses mépris et ses blasphèmes.