Matthieu

Matthieu 27:50-66

50 Puis Jésus, ayant encore crié d'une voix forte, rendit l'esprit.

51 Et voici, le voile du Temple1 se fendit en deux, depuis le haut jusqu'en bas. Et la terre trembla, et les rochers se fendirent,
1 c.-à-d. : la maison même.

52 et les tombeaux s'ouvrirent, et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent.

53 Et étant sortis des tombeaux après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville et apparurent à beaucoup [de gens].

54 Alors le centurion et ceux qui avec lui gardaient Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, eurent une très grande peur et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu. »

55 Et il y avait là beaucoup de femmes qui regardaient de loin, qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, en le servant,

56 parmi lesquelles étaient Marie de Magdala et Marie, la mère de Jacques et de Joseph1, et la mère des fils de Zébédée.
1 ou : Joses.

Jésus est mis dans le tombeau

57 Or le soir étant venu, il arriva un homme riche d'Arimathée dont le nom était Joseph, qui lui aussi était devenu disciple de Jésus.

58 Celui-ci, étant allé auprès de Pilate, demanda le corps de Jésus. Alors Pilate donna l'ordre qu'il soit remis.

59 Et Joseph, ayant pris le corps, l'enveloppa d'un drap de lin pur

60 et le déposa dans son tombeau neuf qu'il avait creusé dans la roche. Et ayant roulé une grande pierre contre la porte du tombeau, il s'en alla.

61 Mais Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.

La garde est placée devant le tombeau

62 Et le lendemain qui est après la Préparation, les principaux sacrificateurs et les Pharisiens se rassemblèrent auprès de Pilate

63 et dirent : « Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur disait, pendant qu'il était encore en vie : "Après trois jours, je ressuscite."

64 Ordonne donc que le tombeau soit gardé sûrement jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent et ne l'emporte1 et ne disent au peuple : "Il est ressuscité des morts." Et ce2 dernier égarement sera pire que le premier. »
1 littéralement : le vole. 2 littéralement : le.

65 Mais Pilate leur dit : « Vous avez une garde ; allez, rendez-le sûr comme vous savez le faire. »

66 Et eux, s'en étant allés, rendirent le tombeau sûr, ayant scellé la pierre [et] posté la garde1.
1 littéralement : avec la garde.

L'œuvre de l'expiation est achevée, la victoire remportée. C'est avec un puissant cri de triomphe que Christ entre dans la mort. Et Dieu donne aussitôt d'autres preuves de cette victoire: Il fend le voile du temple, ouvrant «un chemin nouveau et vivant» par où l'homme pourra pénétrer dorénavant dans sa présence avec «une pleine liberté» (Héb. 10:19-21 hb 10.19-25). Il ouvre des tombeaux, et la mort est forcée de rendre quelques-uns de ses prisonniers comme signe qu’elle est vaincue.

Puis Dieu veille à l'honneur dû à son Fils. Conformément à la prophétie, Jésus occupe le tombeau d'un homme riche qui, pieusement, s’est occupé de sa mise au tombeau (És. 53:9 es 53.4-9). Quelques femmes dont le dévouement est rappelé assistent à toute la scène. L'amour ensevelit Celui que la haine a crucifié. Du commencement à la fin de cet évangile cette haine de l'homme s'est acharnée contre Jésus. Dès son berceau elle s'est manifestée en Hérode. Elle le poursuit jusque dans le tombeau, gardé et scellé par les soins des chefs des Juifs. Mais les soldats, le sceau, la pierre, sont autant de vaines précautions; elles ne serviront qu'à démontrer de façon plus éclatante la réalité de la résurrection.

Détail attristant, les ennemis du Seigneur se souviennent de ce que ses propres disciples ont oublié (v. 63)!