Jean

Jean 4:1-18

Jésus rencontre une femme samaritaine

4 Quand donc Jésus1 apprit que les Pharisiens avaient entendu dire : « Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean »
1 plusieurs manuscrits portent : le Seigneur.

2 — toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples —

3 il quitta la Judée et s'en alla encore en Galilée.

4 Or il lui fallait traverser la Samarie.

5 Il arrive donc dans une ville de la Samarie, appelée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph.

6 Et il y avait là une source1 de Jacob. Jésus donc, fatigué du voyage, se tenait là assis2 au bord de la source. C'était environ la sixième heure.
1 source jaillissante au fond d'un puits (voir le verset 11). 2 littéralement : s'assit ainsi.

7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire ! »

8 (Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de la nourriture.)

9 Alors la femme samaritaine lui dit : « Comment, toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? » (Car les Juifs n'ont pas de relations avec les Samaritains.)

La source d'eau vive

10 Jésus répondit et lui dit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : "Donne-moi à boire", toi, tu lui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. »

11 [La femme] lui dit : « Seigneur1, tu n'as pas même un sceau pour puiser et le puits est profond ; d'où as-tu donc [cette] eau vive ?
1 plutôt : Monsieur.

12 Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et son bétail ? »

13 Jésus répondit et lui dit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif.

14 Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus jamais soif. Mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissant en vie éternelle. »

15 La femme lui dit : « Seigneur1, donne-moi cette eau afin que je n'aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. »
1 plutôt : Monsieur.

16 Il1 lui dit : « Va, appelle ton mari et viens ici ! »
1 plusieurs manuscrits portent : Jésus.

17 La femme répondit et lui dit : « Je n'ai pas de mari. » Jésus lui dit : « Tu as bien dit : "Je n'ai pas de mari",

18 car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. »

Ce n'est pas seulement pour des gens estimés, comme Nicodème, que Dieu a donné son Fils unique. Ce merveilleux «don de Dieu» (v. 10) a été fait gratuitement aux pécheurs les plus misérables. Quel tableau nous avons ici! Dans son abaissement inconcevable, le Fils de Dieu est assis sur le bord de ce puits, vraiment homme, éprouvant la fatigue et la soif. Et pourtant Il ne pense qu'au salut de sa créature. Une femme s'approche, et voyez comment Jésus s'y prend pour gagner sa confiance. Il lui demande un service, et se met à sa portée en lui parlant de ce qu'elle connaît. Avide de trouver le bonheur, cette femme a bu à bien des eaux décevantes dans ce monde. Elle a cherché ce bonheur auprès de cinq maris. Toujours elle a eu «de nouveau soif». Mais le Sauveur connaît pour elle une «eau vive» dont Il est Lui-même la source (v. 10, 13, 14; comp. Jér. 2:13, 18 jr 2.12-19 et 17:13 jr 17.12-13). Sans en comprendre la nature, la Samaritaine s'attend à Lui pour recevoir ce don extraordinaire. Toutefois il est nécessaire que le Seigneur mette d'abord le doigt sur ce qui n'est pas en règle dans la vie de cette femme (v. 16 à 18). Car on ne peut être heureux tant que la lumière de Dieu n'a pas pénétré dans la conscience. La grâce en Jésus est inséparable de la vérité (ch. 1 v. 17 j 1.15-18).