Ézéchiel

Ézéchiel 17:22-24; 18:1-18

22 « Ainsi dit le Seigneur, l'Éternel : Et moi, je prendrai [un rejeton] de la cime du cèdre élevé et je le mettrai en place. De la plus haute de ses jeunes pousses, j'arracherai un tendre [rejeton] et je le planterai, moi, sur une montagne haute et élancée.

23 Je le planterai sur la haute montagne d'Israël, et il poussera des branches, et produira du fruit, et sera un cèdre magnifique. Et tous les oiseaux de toutes sortes1 vivront sous lui ; ils habiteront à l'ombre de ses branches.
1 littéralement : de toute aile.

24 Et tous les arbres des champs sauront que moi, l'Éternel, j'abaisse l'arbre élevé [et] j'élève l'arbre abaissé ; je fais dessécher l'arbre vert et je fais fleurir l'arbre sec. Moi, l'Éternel, j'ai parlé et je le ferai. »

Dieu juge chacun selon sa conduite

18 Et la parole de l'Éternel me fut [adressée], en disant :

2 « Que voulez-vous dire, vous qui utilisez ce proverbe sur1 la terre d'Israël, en disant : "Les pères mangent du raisin vert et les dents des fils en sont agacées" ?
1 selon d'autres : au sujet de.

3 [Aussi vrai que] je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Éternel, c'est certain, vous n'aurez plus l'occasion d'utiliser ce proverbe en Israël !1
1 littéralement (hébraïsme) : si vous avez encore l'occasion d'utiliser ce proverbe en Israël !

4 Voici, toutes les âmes sont à moi. L'âme du père comme l'âme du fils, elles sont à moi. L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra.

5 « Et si un homme est juste et pratique le droit1 et la justice ;
1 ou : le jugement.

6 s'il n'a pas mangé sur les montagnes et n'a pas levé les yeux vers les idoles de la maison d'Israël ; et s'il n'a pas rendu impure la femme de son prochain et ne s'est pas approché d'une femme pendant ses règles ;

7 et s'il n'a opprimé personne, s'il a rendu le gage de sa créance, n'a pas commis de vol, a donné son pain à celui qui avait faim et a couvert d'un vêtement celui qui était nu ;

8 s'il n'a pas prêté avec intérêt et n'a pas prélevé d'usure, s'il a détourné sa main de l'iniquité, a rendu un jugement juste1 entre homme et homme ;
1 littéralement : un jugement de vérité.

9 s'il a marché dans mes statuts et a gardé mes ordonnances pour agir selon la vérité — celui-là est juste, certainement il vivra, déclare le Seigneur, l'Éternel.

10 « Mais s'il a engendré un fils qui est un homme violent, qui verse le sang et qui fait à son frère l'une de ces choses

11 — mais lui-même1 n'a commis aucune de ces choses — s'il a aussi mangé sur les montagnes, a rendu impure la femme de son prochain ;
1 c.-à-d. : le père.

12 s'il a opprimé l'affligé et le pauvre, a commis des vols, n'a pas rendu le gage, a levé les yeux vers les idoles, a commis une abomination ;

13 s'il a prêté avec intérêt et a prélevé l'usure — vivra-t-il ? Il ne vivra pas ! Il a fait toutes ces abominations, certainement il mourra, son sang sera sur lui.

14 « Mais voici, s'il a engendré un fils qui voit tous les péchés que son père a commis et qui y prend garde et qui ne fait pas selon ces choses :

15 il n'a pas mangé sur les montagnes et n'a pas levé les yeux vers les idoles de la maison d'Israël ; il n'a pas rendu impure la femme de son prochain

16 et n'a opprimé personne ; il n'a pas pris de gage et n'a pas commis de vol ; il a donné son pain à celui qui avait faim et a couvert d'un vêtement celui qui était nu ;

17 il a détourné sa main de dessus l'affligé, il n'a prélevé ni intérêt ni usure ; il a mis en pratique mes ordonnances [et] a marché dans mes statuts — celui-là ne mourra pas pour l'iniquité de son père ; certainement il vivra.

18 Quant à son père, parce qu'il a pratiqué l'extorsion, a commis des vols envers son frère et a fait au milieu de son peuple ce qui n'est pas bien, alors voici, il mourra dans son iniquité.

L’énigme du ch. 17 s’achève d’une manière divine. L’Éternel y parle du rejeton que Lui-même — et non plus le grand aigle cette fois — prendra du même cèdre royal de David et qu’Il établira sur une montagne haute et élancée comme un arbre puissant et plein de fruits. Nous comprenons qu’il s’agit du Seigneur Jésus et de son règne futur (comp. És. 11:1 es 11.1-5 et Ps. 2:6 ps 2.6-9).

Au ch. 18, l’Éternel conteste avec les hommes d’Israël. Ceux-ci, plutôt que de s’humilier en voyant les châtiments s’accomplir, cherchent à se justifier par un proverbe insolent de leur invention (v. 2): «Les pères mangent du raisin vert, et les dents des fils en sont agacées»; autrement dit: notre génération paie pour les précédentes; nos parents ont péché et c’est nous qui en supportons les conséquences (voir Jér. 31:29, 30 jr 31.29-30). Cela revient à accuser Dieu d’injustice! Mais ce chapitre détruit leur raisonnement pervers; ils moissonnent ce qu’eux-mêmes ont semé (Gal. 6:7 gl 6.7-9).

Ne reconnaissons-nous pas chez ces hommes une triste disposition de notre cœur: celle de rejeter sur d’autres la responsabilité de nos fautes? Ce qui trahit notre aveuglement et notre orgueil, et nous fait aussi manquer les salutaires leçons du Seigneur (voir Gen. 3:12 gn 3.11-13 et Rom. 2:1 rm 2.1-4).