Deutéronome

Deutéronome 1:1-18

Premier discours de Moïse (du chapitre 1er, verset 1er au chapitre 4, verset 43)

1 Voici les paroles que Moïse a dites à tout Israël, de l'autre côté du Jourdain1, dans le désert, dans l'Araba2, en face de Suph, entre Paran et Thophel, et Laban, et Hatséroth, et Di-Zahab.3
1 c.-à-d. : du côté est du Jourdain ; ici et ailleurs. 2 araba : aride ; ce mot désigne la contrée déserte qui longe le Jourdain depuis sa sortie du lac de Génésareth, et qui se continue jusqu'à la mer Rouge. 3 date : 1451 av. J.-C.

2 Il y a 11 journées [de marche] depuis l'Horeb jusqu'à Kadès-Barnéa, [en passant] par le chemin de la montagne de Séhir.

3 Et il arriva, dans la 40e année, au 11e mois, le 1er [jour] du mois, que Moïse parla aux fils d'Israël selon tout ce que l'Éternel lui avait commandé pour eux,

4 après qu'il eut frappé Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, et Og, roi de Basan, qui habitait à Ashtaroth [et] à Édréhi.

Dieu donne à Israël le signal du départ depuis l'Horeb

5 De l'autre côté du Jourdain1, dans le pays de Moab, Moïse commença à exposer cette loi, en disant :
1 c.-à-d. : du côté est du Jourdain.

6 « L'Éternel notre Dieu nous a parlé à l'Horeb, en disant : "Vous êtes resté assez longtemps sur cette montagne.

7 Tournez-vous et partez, et allez à la montagne des Amoréens et dans tous les lieux voisins, dans l'Araba1, dans la montagne et dans le Bas-Pays, et dans le Néguev2, et sur le rivage de la mer, au pays des Cananéens, et au Liban, jusqu'au Grand Fleuve, le fleuve Euphrate.
1 araba : aride ; ce mot désigne la contrée déserte qui longe le Jourdain depuis sa sortie du lac de Génésareth, et qui se continue jusqu'à la mer Rouge. 2 nom de la contrée située au sud de Juda, vers le désert.

8 Regarde, j'ai mis le pays devant vous1. Entrez et prenez possession du pays que l'Éternel a juré à vos pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de leur donner, ainsi qu'à leur descendance après eux."
1 le passage du singulier au pluriel est fréquent dans ce livre.

Moïse établit des juges

9 « Et je vous ai parlé, en ce temps-là, en disant : "Je ne peux pas, moi seul, vous porter.

10 L'Éternel votre Dieu vous a multipliés et vous voici aujourd'hui nombreux comme les étoiles des cieux.

11 Que l'Éternel, le Dieu de vos pères, ajoute à votre nombre 1 000 fois ce que vous êtes et qu'il vous bénisse, comme il vous l'a dit !

12 Comment porterais-je, moi seul, votre charge et votre fardeau et vos contestations ?

13 Prenez pour vous1 des hommes sages et intelligents et connus selon vos tribus, et je les établirai chefs2 sur vous."
1 littéralement : donnez-vous. 2 ici, littéralement : têtes.

14 Et vous m'avez répondu et dit : "La chose1 que tu as dit de faire est bonne."
1 littéralement : parole.

15 Alors j'ai pris les chefs1 de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les ai établis chefs1 sur vous, chefs de milliers, et chefs de centaines, et chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines, et officiers2 sur vos tribus.
1 ici, littéralement : têtes. 2 ailleurs : commissaires, magistrats.

16 Et j'ai donné cet ordre à vos juges, en ce temps-là, en disant : "Écoutez [les différends] entre vos frères et jugez avec justice entre un homme et son frère ou l'étranger qui est avec lui.

17 Dans le jugement, vous n'agirez pas avec partialité1. Vous entendrez aussi bien le petit que le grand, vous n'aurez peur d'aucun homme, car le jugement est de Dieu. Et l'affaire qui sera trop difficile pour vous, vous me la présenterez et je l'entendrai."
1 littéralement : Vous ne reconnaîtrez pas les visages.

18 Et je vous ai ordonné, en ce temps-là, toutes les choses que vous deviez faire.

Dernier livre de Moïse, le Deutéronome reprend partiellement les récits et les enseignements des livres précédents. Parvenu à la fin de sa course, le fidèle conducteur retrace, à l'intention d'une nouvelle génération, les événements du désert et leurs leçons pour Israël. Les hommes sortis d'Égypte ont tous péri, de sorte qu'il est devenu nécessaire d'avertir et d'enseigner la jeune génération. À ce titre la lecture du Deutéronome sera particulièrement profitable aux jeunes croyants. Comme pour les engager à ne pas perdre un temps précieux, le livre commence par un éloquent contraste. Onze journées auraient suffi, selon le v. 2, pour conduire le peuple d'Horeb en Canaan. Mais il a fallu 40 ans! (v. 3). Plusieurs d'entre nous reconnaissent avec tristesse avoir perdu bien des années. Il n'est nullement nécessaire d'attendre l'âge mûr ou la vieillesse pour entrer par la foi en pleine possession des «lieux célestes». C'est dès le début de notre vie chrétienne que le Saint Esprit veut nous en enseigner les vérités et les principes.

Les v. 13 à 18 nous rappellent notre triste tendance à nous «disputer en chemin» (Gen. 45:24 gn 45.17-26) et les dispositions que le Seigneur est obligé de prendre dès les premiers pas de son peuple dans le désert.