2 Rois

2 Rois 9:16-29

Mise à mort de Joram et d'Achazia par Jéhu

16 Alors Jéhu monta sur son char et partit pour Jizreël, car Joram y était alité et Achazia, roi de Juda, était descendu pour voir Joram.

17 Et la sentinelle se tenait sur la tour à Jizreël, et vit la troupe de Jéhu, comme il arrivait, et elle dit : « Je vois une troupe [de gens]. » Et Joram dit : « Prends un cavalier et envoie-le à leur rencontre et qu'il dise : "Est-ce la paix ?" »

18 Et l'homme à cheval partit à sa rencontre et dit : « Ainsi parle le roi : "Est-ce la paix ?" » Mais Jéhu dit : « Qu'as-tu à faire de la paix ? Tourne[-toi] [et passe] derrière moi ! » Puis la sentinelle fit cette annonce, en disant : « Le messager est venu jusqu'à eux, mais il ne revient pas. »

19 Alors Joram1 envoya un second homme à cheval. Et il vint à eux et dit : « Ainsi parle le roi : "Est-ce la paix ?" » Mais Jéhu dit : « Qu'as-tu à faire de la paix ? Tourne[-toi] [et passe] derrière moi ! »
1 littéralement : il.

20 Et la sentinelle fit cette annonce, en disant : « Il est venu jusqu'à eux et ne revient pas. Et la manière de conduire est celle de Jéhu, fils de Nimshi, car il conduit comme un fou. »

21 Alors Joram dit : « Qu'on attelle ! » Et l'on attela son char. Et Joram, roi d'Israël, et Achazia, roi de Juda, sortirent chacun sur son char. Et ils sortirent à la rencontre de Jéhu et le trouvèrent dans le champ1 de Naboth le Jizreélite.
1 littéralement : parcelle, lot.

22 Et il arriva, quand Joram vit Jéhu, qu'il dit : « Est-ce la paix, Jéhu ? » Mais il dit : « Quelle paix, tant que [durent] les prostitutions de ta mère Jézabel et ses nombreux sortilèges ? »

23 Alors Joram fit demi-tour1 et s'enfuit et dit à Achazia : « Trahison, Achazia ! »
1 littéralement : tourna sa main.

24 Mais Jéhu prit l'arc dans sa main et frappa Joram entre ses bras. Et la flèche sortit après avoir traversé son cœur et il s'affaissa dans son char.

25 Puis Jéhu1 dit à Bidkar, son lieutenant : « Prends-le [et] jette-le dans la parcelle de champ de Naboth le Jizreélite. Car souviens-toi ! Lorsque moi et toi, nous faisions partie de l’escorte à cheval de son père Achab, l'Éternel prononça cet oracle contre lui :
1 littéralement : il.

26 "N'ai-je pas vu hier le sang de Naboth et le sang de ses fils ? — déclare1 l'Éternel. Et je te paierai de retour dans ce champ2 — déclare1 l'Éternel." Et maintenant, prends-le [et] jette-le dans le champ2, selon la parole de l'Éternel. »
1 déclarer, dans le sens de la diction d'un oracle ; ici et ailleurs. 2 littéralement : parcelle, lot.

27 Et Achazia, roi de Juda, vit [cela] et s'enfuit par le chemin de Beth-Hagan1. Mais Jéhu le poursuivit et dit : « Frappez-le, lui aussi, sur le char ! » [Et ils le frappèrent] à la montée de Gur, qui est près de Jibleam. Et il s'enfuit à Meguiddo et y mourut.
1 Beth-Hagan : maison du jardin.

28 Et ses serviteurs le transportèrent sur un char à Jérusalem et l'enterrèrent dans son tombeau, avec ses pères, dans la Cité de David.

29 Or dans la onzième année de Joram, fils d'Achab, Achazia avait commencé à régner sur Juda.

Jéhu est un homme astucieux et plein d'énergie. Son plan est aussi rapidement conçu qu'exécuté. Suivi d'une troupe décidée, il conduit furieusement son char à destination de Jizreël. On pense en le voyant à ce cavalier suivi des armées du ciel qui sort pour accomplir le jugement «de la fureur de la colère de Dieu». Son nom est «la Parole de Dieu» ou aussi «Roi des rois et Seigneur des seigneurs», autrement dit Christ Lui-même. Alors le temps de la grâce aura pris fin (Apoc 19:11-16 ap 19.11-16).

«Est-ce la paix?» — s'inquiète Joram par le moyen de ses émissaires, puis en venant lui-même à la rencontre de son justicier. Or que répond la Parole?: «Il n'y a pas de paix... pour les méchants» (Ésaïe 57:21 es 57.17-21). Au contraire, «quand ils diront: «Paix et sûreté», alors une subite destruction viendra sur eux» (1 Thess. 5:3 1th 5.1-5). Le moment est venu pour le roi impie de rendre des comptes. La grâce lui avait souvent parlé par le moyen d'Élisée. Mais il était resté sourd à son langage. «Trahison!», s'écrie-t-il. Jugement! — devrait-il plutôt dire — car c'est la main de Dieu qui le transperce dans ce champ même de Naboth où devait, selon la prophétie infaillible, se régler le sort de la sanglante maison d'Achab.