2 Rois

2 Rois 3:16-27

16 Et il dit : « Ainsi dit l'Éternel : Que l'on fasse des fosses en grand nombre dans cette vallée.

17 Car ainsi dit l'Éternel : Vous ne verrez pas de vent et vous ne verrez pas de pluie, mais cette vallée se remplira d'eau et vous boirez, vous et vos troupeaux et votre bétail.

18 Mais cela est peu de chose aux yeux de l'Éternel ; alors il livrera aussi Moab entre vos mains.

19 Et vous frapperez toutes les villes fortifiées et toutes les villes principales, et vous abattrez tous les bons arbres, et vous boucherez toutes les sources d'eau, et vous ruinerez avec des pierres toutes les bonnes parcelles [de terre]. »

20 Alors il arriva, le matin, à l'heure de présenter1 l'offrande, que voici, des eaux vinrent du chemin d'Édom et le pays fut rempli d'eau.
1 littéralement : offrir sur l'autel même ; comme en Lév. 14:20.

21 Et tout Moab apprit que ces rois étaient montés pour leur faire la guerre, et ils convoquèrent tout homme qui était [en âge] de porter les armes1, et [même] au-delà. Et ils se tinrent à la frontière.
1 littéralement : mettre une ceinture.

22 Puis ils se levèrent de bon matin. Et le soleil se levait sur les eaux et Moab vit en face [de lui] les eaux rouges comme du sang.

23 Alors ils dirent : « C'est du sang ! Ces rois ont certainement tiré l'épée entre eux et se sont frappés les uns les autres. Et maintenant, Moab, au pillage ! »

24 Et ils arrivèrent au camp d'Israël, mais les Israélites se levèrent et frappèrent les Moabites qui s'enfuirent devant eux. Puis ils entrèrent dans [le pays] et frappèrent Moab.

25 Et ils détruisirent les villes, et jetèrent chacun sa pierre dans toutes les bonnes parcelles [de terre], et les en remplirent. Et ils bouchèrent toutes les sources d'eau et abattirent tous les bons arbres, jusqu'à ne laisser à Kir-Haréseth que ses pierres. Et les porteurs de frondes encerclèrent [la ville] et la frappèrent.

26 Et le roi de Moab vit que la bataille devenait trop forte pour lui et il prit avec lui 700 hommes tirant l'épée pour se frayer un chemin jusqu'au roi d'Édom. Mais ils ne [le] purent pas.

27 Alors il prit son fils, le premier-né, qui devait régner à sa place, et il l'offrit en holocauste sur la muraille. Et il y eut une grande indignation sur Israël. Alors ils se retirèrent de lui et retournèrent dans leur pays.

De la part de l'Éternel, Élisée a fait connaître le moyen de la délivrance. Et comme toujours, ce moyen, c'est la foi. Avant de rien recevoir, il faut commencer par creuser des fosses. Plus on en creusera, plus il y aura d'eau. Or cette eau, remarquons-le, arrive «au matin, à l'heure d'offrir l'offrande» (verset 20). N'était-ce pas à Jérusalem, bien loin de cette contrée, que le sacrifice était offert? Pourtant, c'est à cause de ce sacrifice que les eaux se mettent à couler. Nous comprenons ce que cela signifie: Toutes nos bénédictions découlent de l'œuvre du Seigneur à la croix.

Mais les eaux, qui représentaient le salut pour les armées d'Israël, ont entraîné la destruction des Moabites. Pareillement, la mort de Jésus, salut pour les croyants, est en même temps la condamnation du monde (Jean 16:8 j 16.7-15).

Trompés par les apparences, les Moabites sont frappés et leur pays dévasté. Mais ce que fait leur roi — l'horrible sacrifice de son fils aîné — produit la consternation dans le camp des vainqueurs. Et finalement les trois armées se séparent sans qu'il reste aucun bénéfice réel pour personne de cette fâcheuse expédition. Tel sera toujours le résultat de ce que nous n'entreprenons pas avec Dieu.