2 Chroniques

2 Chroniques 36:15-23

15 Alors l'Éternel, le Dieu de leurs pères, envoya vers eux [des avertissements] par l'intermédiaire1 de ses messagers, se levant de bonne heure et envoyant [des avertissements], car il avait compassion de son peuple et de sa Demeure.
1 littéralement : par la main.

16 Mais ils se moquaient des messagers de Dieu et méprisaient ses paroles et se moquaient de ses prophètes, jusqu'à ce que la fureur de l'Éternel monte contre son peuple et qu'il n'y ait plus de remède.

Nebucadnetsar détruit Jérusalem et déporte le peuple à Babylone

17 Alors l'Éternel1 fit monter contre eux le roi des Chaldéens et il tua leurs jeunes hommes par l'épée dans la maison de leur sanctuaire. Et il n'eut compassion ni du jeune homme, ni de la vierge, [ni] de l'ancien, ni de l'homme âgé. Il les livra tous entre ses mains.
1 littéralement : il.

18 Et le roi des Chaldéens1 emporta tout à Babylone, tous les objets de la Maison de Dieu, grands et petits, ainsi que les trésors de la Maison de l'Éternel et les trésors du roi et de ses chefs.
1 littéralement : il.

19 Puis ils brûlèrent la Maison de Dieu, et démolirent la muraille de Jérusalem et brûlèrent tous ses palais par le feu. Et tous les objets précieux furent livrés à la destruction.

20 Et il déporta à Babylone le reste [qui avait échappé] à l'épée. Et ils furent ses serviteurs, pour lui et pour ses fils, jusqu'au règne du royaume des Perses.

21 Ainsi fut accomplie la parole de l'Éternel, [dite] par la bouche de Jérémie, jusqu'à ce que le pays ait joui de ses sabbats. Tous les jours où il fut dévasté, il se reposa, jusqu'à ce que 70 ans soient accomplis.

Proclamation de Cyrus, roi de Perse, en faveur du peuple déporté

22 Or dans la 1re année de Cyrus,1 roi de Perse, afin que soit accomplie la parole de l'Éternel [dite] par la bouche de Jérémie, l'Éternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse. Et il fit passer dans tout son royaume une proclamation orale2 — et même un écrit — qui disait :
1 date : 536 av. J.-C. 2 littéralement : une voix.

23 « Ainsi dit Cyrus, roi de Perse : L'Éternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et c'est lui qui m'a chargé de lui construire une Maison à Jérusalem qui est en Juda. Quiconque parmi vous appartient à son peuple, que l'Éternel son Dieu soit avec lui et qu'il monte ! »

Livres de la grâce, les «Chroniques» sont pourtant obligés de conclure: «Il n'y eut plus de remède», car lorsque la grâce est méprisée, il ne reste plus place qu’à «une certaine attente terrible du jugement» (Héb. 10:27 hb 10.23-29). La parole du verset 15: «Il avait compassion de son peuple», devient au verset 17: «Il n'eut pas compassion...»

De la même manière Celui qui était «ému de compassion» envers les foules... devra prononcer peu après une sentence sans appel contre les villes d'où venaient ces foules: «Malheur à toi, Chorazin! Malheur à toi, Bethsaïda!... Et toi, Capernaüm...» (Matthieu 9:36 mt 9.35-38; 11:21, 23 mt 11.20-24). Malgré cela nous trouvons encore ici la miséricorde divine. Les «Chroniques», contrairement aux «Rois», passent très rapidement sur cette triste période finale. Et ces livres ne se terminent pas sur la déportation elle-même, mais sur l'édit de Cyrus qui y a mis fin 70 ans plus tard! L'insondable grâce de Dieu a ainsi tout de même le dernier mot.

Nous le voyons, ces événements ne nous sont pas racontés comme le feraient nos manuels d'Histoire. Dieu ne nous rapporte pas des faits simplement pour intéresser notre esprit et meubler notre mémoire. Son intention est de parler à notre conscience et de toucher notre cœur. A-t-il atteint ce but en s'adressant à vous?