1 Samuel

1 Samuel 25:18-31

Intervention d'Abigaïl auprès de David

18 Alors Abigaïl se hâta de prendre 200 pains et 2 outres de vin, et 5 moutons tout préparés, et 5 séas1 de grain rôti, et 100 gâteaux de raisins secs, et 200 gâteaux de figues sèches, et elle les mit sur des ânes.
1 1 séa = 7,33 litres environ.

19 Puis elle dit à ses serviteurs : « Passez devant moi, voici, je viens après vous. » Mais elle ne dit rien à son mari Nabal.

20 Et il arriva, comme elle descendait, montée sur son âne, cachée par la montagne, que voici, David et ses hommes descendaient au-devant d'elle. Et elle les rencontra.

21 Or David avait dit : « Certainement c'est en vain que j'ai gardé tout ce que cet homme1 avait au désert et que rien n'a manqué de tout ce qui était à lui. Et il m'a rendu le mal pour le bien.
1 littéralement : celui-ci.

22 Que Dieu traite son serviteur David avec la plus grande sévérité1 si, de tout ce qui est à Nabal2, je laisse un seul homme de reste jusqu'à la lumière du matin. »
1 littéralement (hébraïsme) : Que Dieu fasse ainsi à son serviteur David et qu'ainsi il ajoute. 2 littéralement : lui.

23 Et Abigaïl vit David et se hâta de descendre de dessus son âne. Puis elle tomba sur sa face devant David et se prosterna à terre.

24 Et elle tomba à ses pieds et dit : « À moi l'iniquité, mon seigneur ! Mais que ta servante, je te prie, parle à tes oreilles ! Et écoute les paroles de ta servante !

25 Que mon seigneur, je te prie, ne fasse pas attention à cet homme de Bélial, à Nabal1, car il est tel que son nom. Son nom est Nabal et la folie2 est avec lui. Et moi, ta servante, je n'ai pas vu les jeunes hommes de mon seigneur que tu as envoyés.
1 Nabal : fou, impie. 2 ou : l'impiété.

26 Et maintenant, mon seigneur, [aussi vrai que] l'Éternel est vivant et [que] ton âme est vivante, l'Éternel t'a empêché d'en venir au sang et de te faire justice1 par ta main. Et maintenant, que tes ennemis et ceux qui cherchent à faire du tort à mon seigneur soient comme Nabal !
1 littéralement : sauver, délivrer.

27 Et maintenant, [voici] ce don1 que ton esclave a apporté à mon seigneur pour qu'on le donne aux jeunes hommes qui marchent sur les pas de mon seigneur.
1 littéralement : cette bénédiction.

28 Pardonne, je te prie, la transgression de ta servante. Car l'Éternel fera certainement une maison stable à mon seigneur, parce que mon seigneur combat les combats de l'Éternel et la méchanceté n'a pas été trouvée en toi durant ta vie.

29 Et un homme s'est dressé1 pour te poursuivre et pour chercher ta vie, mais la vie de mon seigneur est liée dans le faisceau des vivants auprès de l'Éternel ton Dieu. Et l'âme de tes ennemis, il la lancera au loin, du creux de la fronde.
1 littéralement : levé.

30 Et il arrivera — lorsque l'Éternel aura fait à mon seigneur selon tout le bien dont il a parlé à ton sujet, et qu'il t'aura établi1 comme chef sur Israël —
1 littéralement : commandé.

31 que ceci ne sera pas pour toi une cause de chute ni un obstacle pour le cœur de mon seigneur d'avoir sans raison versé le sang, et que mon seigneur se soit fait justice1 à lui-même. Et quand l'Éternel aura fait du bien à mon seigneur, alors souviens-toi de ta servante. »
1 littéralement : sauver, délivrer.

«Ils m'ont rendu le mal pour le bien», pourra dire David au Psaume 35:12 ps 35.11-12. C'est ce que faisait Nabal. C'est déjà ce qu'avait fait Saül, ainsi que lui-même l'avait reconnu au chapitre précédent: «Tu m'as rendu le bien et moi, je t'ai rendu le mal» (ch. 24 v. 18). Mais cette fois, David ne rend pas le bien. Sous le coup de la colère, le chef offensé a ceint son épée pour la vengeance. Il a cessé de ressembler au Modèle parfait, qui «ne rendait pas d'outrage lorsqu'on l'outrageait, ne menaçait pas quand il souffrait, mais s'en remettait à celui qui juge justement» (1 Pierre 2:23 1p 2.20-25).

Dans cette maison de Nabal, la sagesse et la folie habitaient côte à côte. La folie s'était manifestée par la bouche de Nabal l'incrédule (dont le nom signifie fou, et nous l’avons déjà hier comparé au riche insensé de Luc 12 lc 12.16-21). À présent la sagesse intervient à son tour par le moyen de la pieuse Abigaïl, femme de bon sens (verset 3). Avec ses présents, elle se porte à la rencontre de celui qu'elle reconnaît comme l'oint de l'Éternel. Elle se prosterne, confesse son indignité et magnifie les gloires actuelles et futures que sa foi a discernées dans le roi selon Dieu. Nous constatons que la folie et l'incrédulité vont ensemble, comme aussi la vraie sagesse est inséparable de la foi.