1 Samuel

1 Samuel 13:6-23

6 Et les hommes d'Israël se virent dans la détresse, car le peuple était serré de près. Alors le peuple se cacha dans les cavernes et dans les crevasses, et dans les rochers, et dans les lieux fortifiés, et dans les fosses.

7 Et les Hébreux passèrent le Jourdain [pour aller] au pays de Gad et de Galaad. Mais Saül était encore à Guilgal, et tout le peuple le suivait en tremblant.

8 Et Saül1 attendit sept jours, jusqu'au temps assigné par Samuel. Mais Samuel ne venait pas à Guilgal et le peuple se dispersait loin de Saül2.
1 littéralement : il. 2 littéralement : lui.

9 Alors Saül dit : « Amenez-moi l'holocauste et les sacrifices de prospérité. » Et il offrit l'holocauste.

10 Et comme il achevait d'offrir l'holocauste, alors voici que Samuel arriva. Et Saül sortit à sa rencontre pour le saluer.

11 Mais Samuel dit : « Qu'as-tu fait ? » Et Saül dit : « Quand j'ai vu que le peuple se dispersait loin de moi et que tu ne venais pas au jour assigné et que les Philistins étaient rassemblés à Micmash,

12 alors j'ai dit : "Maintenant, les Philistins descendront contre moi à Guilgal et je n'ai pas supplié l'Éternel." Et je me suis fait violence et j'ai offert l'holocauste. »

13 Alors Samuel dit à Saül : « Tu as agi comme un insensé, tu n'as pas gardé le commandement de l'Éternel ton Dieu, qu'il t'avait prescrit. Car maintenant, l'Éternel aurait établi pour toujours ton règne sur Israël.

14 Mais maintenant, ton règne ne subsistera pas. L'Éternel s'est cherché un homme selon son cœur et l'Éternel l'a établi1 comme chef sur son peuple, car tu n'as pas gardé ce que l'Éternel t'avait commandé. »
1 littéralement : commandé.

15 Alors Samuel se leva et monta de Guilgal à Guibha de Benjamin. Et Saül dénombra le peuple qui se trouvait avec lui, environ 600 hommes.

16 Or Saül et Jonathan son fils, et le peuple qui se trouvait avec eux, avaient pris position à Guéba de Benjamin, et les Philistins avaient dressé leur camp à Micmash.

17 Et les destructeurs sortirent du camp des Philistins en trois bandes : une bande prit le chemin d'Ophra, vers le pays de Shual,

18 et une bande prit le chemin de Beth-Horon, et une bande prit le chemin de la frontière qui domine1 la vallée de Tseboïm vers le désert.
1 littéralement : regarde.

19 Or il ne se trouvait pas de forgeron dans tout le pays d'Israël, car les Philistins avaient dit : « De peur que les Hébreux ne fassent des épées ou des lances ! »

20 Et tout Israël descendait vers les Philistins pour aiguiser chacun son soc de charrue et sa houe, et sa hache, et sa faucille,

21 lorsque le tranchant des socs et des houes, et des tridents, et des haches était émoussé, et pour redresser un aiguillon.

22 Et il arriva, le jour du combat, qu'il ne se trouva ni épée ni lance dans la main de tout le peuple qui était avec Saül et avec Jonathan. Il ne s'en trouvait qu'auprès de Saül et de Jonathan son fils.

23 Et le poste des Philistins sortit vers le passage de Micmash.

La situation ne pourrait pas être plus critique. Les Philistins sont montés, nombreux comme le sable (verset 5 1s 13.5); ils occupent les lieux forts, et détachent des patrouilles qui détruisentle pays (verset 17). En face d'eux, en Israël, c'est le sauve-qui-peut. Quelques centaines d'hommes suivent Saül en tremblant, mais ils n'ont pas même d'armes pour se défendre puisque le peuple dépend de l’ennemi pour les forger! De son côté le roi se tourmente. Samuel, qui lui avait donné rendez-vous à Guilgal (ch. 10 v. 8 1s 10.8), tarde à venir, bien qu'on soit au jour fixé. Pendant ce temps le peuple découragé l'abandonne et se disperse; le nombre des combattants s'amenuise. Le roi perd patience. Samuel n'arrive pas? Qu'à cela ne tienne! Il offrira lui-même l'holocauste. Mais l'acte profane n'est pas achevé que survient le prophète: «Qu'as-tu fait?» s'écrie-t-il, consterné. En vain Saül cherche à se justifier. «Tu as agi comme un insensé», répond Samuel. Et il lui fait connaître la décision de l'Éternel: Saül ne fondera pas de dynastie: son fils ne montera pas sur le trône après lui. L'impatience, nous ne le savons que trop, c'est le mouvement de la chair qui ne peut pas supporter d'attendre. La foi, au contraire, est patiente; elle attend jusqu'au bout le moment de Dieu (Jacques 1:4 jq 1.2-4).