Proverbes

Chapitre 20

Versets 1-30

Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse, et quiconque s’y égare n’est pas sage (v. 1).

Ce verset peut être joint au v. 29 du chap. 19. C’est pour les moqueurs que le jugement est préparé. Or le vin enfante précisément ce moqueur que le jugement détruira. S’y égarer est folie, puisque c’est là que le vin aboutit. La moquerie et le tumulte sont le contraire de la Sagesse dont les Proverbes sont le code.

 

La terreur du roi est comme le rugissement d’un jeune lion: qui l’irrite pèche contre sa propre âme (v. 2).

Voyez 19:12.

Il est plusieurs fois question du Roi dans ce chapitre et au v. 1 du chapitre suivant, et cela à des points de vue divers. Ce verset est comme un corollaire et une répétition de la première partie de 19:12. La terreur que le roi inspire est ici seule mise en question. Il est nécessaire de montrer le danger que court celui qui irrite le roi, car il pèche contre sa propre vie. Cela nous reporte au règne de Christ (Ps. 2:12), comme tous ces passages qui ont un rapport prochain et typique avec le règne de Salomon.

Notons en passant l’immense erreur des Commentateurs qui voient dans les Proverbes un recueil de sentences détachées, mélangées au hasard et assimilables à des maximes ordinaires et n’y reconnaissent ni le chemin de la Sagesse divine qu’elle trace à ses fils au milieu d’un monde méchant, ni les caractères de la Royauté future de Christ dont Salomon n’est que le type. Le chemin dont nous parlons ne dépasse pas, il est vrai, les bénédictions terrestres promises au peuple juif et ne porte pas les regards de la foi plus loin que les privilèges du Royaume de Dieu sur la terre; mais il n’en exige pas moins une vie nouvelle (Jean 3:5) communiquée à ceux qui sont engendrés par la Sagesse et ont acquis par là le droit d’être appelés ses fils.

 

C’est la gloire d’un homme de s’abstenir des contestations, mais chaque fou s’y engage (v. 3).

Il y a quelque liaison entre ce verset et le verset 1. Le moyen de s’abstenir des contestations est d’être sobre quant aux choses qui enivrent, pensée profonde qui s’applique pour nous à toutes les choses par lesquelles le monde cherche à nous attirer pour nous enlever la jouissance de la communion avec le Seigneur. Les contestations, quelles qu’elles soient, sont toujours le fruit de la chair qui a abandonné le chemin de la sagesse et par conséquent la jouissance de la présence de Dieu. En effet, «chaque fou s’y engage».

 

À cause de l’hiver, le paresseux ne laboure pas: lors de la moisson il mendiera et n’aura rien (v. 4).

Au début de l’hiver quand, après les récoltes faites, vient le temps du labour, le paresseux invoque la mauvaise saison pour s’abstenir du travail; à la moisson suivante il sera réduit à la pénurie et son champ ne lui fournira rien. Quel contraste avec l’épître de Jacques (5:7) à laquelle les Proverbes nous ramènent si souvent!

 

Le conseil dans le cœur d’un homme est une eau profonde, et l’homme intelligent y puise (v. 5).

Voyez 18:4.

Le conseil dans le cœur, c’est un cœur réfléchi, pesant ce qui convient à Dieu et aux hommes. Il ne l’a pas sur la langue, mais l’intelligent y puise et, dans les Proverbes, l’intelligent est toujours le fils de la Sagesse. En y pensant, il trouve que ces eaux font partie des «eaux profondes» du pays de la promesse (Deut. 8:7). Il y puise les décisions, les directions pour la marche et pour la manière de se conduire d’une manière digne de Dieu. Ce conseil est aussi ce que le fils trouve dans l’instruction du père et dans celle de la Sagesse (8:14).

 

Nombre d’hommes proclament chacun sa bonté; mais un homme fidèle, qui le trouvera? (v. 6)

«Nul n’est bon que Dieu seul», mais qu’il est grand le nombre de ceux qui proclament leur bonté! Ils affichent extérieurement ce titre au moyen de ce que le monde appelle de «bonnes œuvres», mais Dieu sonde leurs cœurs et sait ce qu’ils contiennent. Quelle est donc leur ignorance de ce qu’est l’homme! — «Mais un homme fidèle, qui le trouvera?» La fidélité pas plus que la bonté n’est trouvée dans le cœur de l’homme. Celui qui est né de Dieu est appelé fidèle, car il a part au caractère du Dieu fidèle. Il est appelé à déployer cette fidélité en gardant le dépôt que Dieu lui a confié.

 

Le juste marche dans son intégrité; heureux ses fils après lui! (v. 7)

Contrepartie du verset précédent. On trouve ici l’homme juste par l’œuvre de Dieu; il se sépare du mal. Son intégrité est sa force. Il est l’homme heureux et sa récompense est le bonheur des fils qui lui succèdent.

 

Le roi siège sur le trône du jugement; il dissipe tout mal par son regard (v. 8).

Ce n’est plus la colère du roi comme au v. 2, mais le roi, présidant sur son trône au gouvernement de son royaume. Un regard de lui suffit, car il discerne tout, pour que tout mal soit dissipé. Aucun mal ne peut se tenir devant lui. C’est la bénédiction millénaire sous le règne de Christ.

 

Qui dira: J’ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché? (v. 9)

Voyez 1 Jean 1:8. Il n’est aucunement au pouvoir de l’homme de purifier son cœur. Il devra dire: «Purifie-moi du péché avec de l’hysope, et je serai pur; lave-moi et je serai plus blanc que la neige». Il pourra dire: «Je t’ai fait connaître mon péché... et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché». (Ps. 51; Ps. 32).

Les v. 6 à 9 ont ensemble quelque lien.

 

Poids et poids, épha et épha, sont tous deux en abomination à l’Éternel (v. 10).

Voyez v. 23.

Ce qui est en abomination à l’Éternel n’est pas ici la fausse balance, mais d’avoir deux poids et deux mesures d’estimation; et, au moral, quand il s’agit de juger soit les autres, soit nous-mêmes. «Tu n’auras pas dans ton sac deux poids différents, un grand et un petit; tu n’auras pas dans ta maison deux éphas différents, un grand et un petit. Tu auras un poids exact et juste, tu auras un épha exact et juste, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Car quiconque fait ces choses, quiconque pratique l’iniquité, est en abomination à l’Éternel, ton Dieu». (Deut. 25:13-16). Or voici ce qui arrive dans le monde; on juge selon ses intérêts, on a un poids léger pour ses propres fautes et lourd pour les fautes d’autrui; on ne donne pas en proportion de ce qu’on a reçu et autres choses semblables (Voyez encore 11:1; 16:11).

 

Même un jeune garçon se fait connaître par ses actions, si sa conduite est pure et si elle est droite (v. 11).

La pureté et la droiture dans la conduite n’ont rien à faire avec l’amélioration ou le développement graduel de la nature humaine. Elles sont le fruit de la nature divine communiquée à l’homme. Dès la tendre enfance cette nature, si elle existe, se manifestera par des actes. Tel Joas au commencement de son règne (2 Rois 12:2); tel aussi Samuel enfant.

 

Et l’oreille qui entend, et l’œil qui voit, l’Éternel les a faits tous les deux (v. 12).

Les hommes peuvent avoir des oreilles pour ne pas entendre et des yeux pour ne pas voir — c’est la suite du péché. Mais Dieu ouvre les oreilles et les yeux qu’il a créés lui-même; c’est comme une seconde création. Cette pensée est en rapport avec celle du verset précédent.

 

N’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre, ouvre tes yeux et rassasie-toi de pain (v. 13).

Cette pensée se lie à celle du v. 12. On peut aimer à tenir fermés pour le sommeil les yeux que Dieu a ouverts. La vigilance manque, et que ce soit au physique ou au moral, l’homme s’appauvrit. Veiller est le moyen de s’enrichir et d’être rassasié. Tout enfant de Dieu est responsable de ce côté-là. «Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi».

 

Mauvais, mauvais! dit l’acheteur; puis il s’en va et se vante (v. 14).

On trouve aussi dans le monde ceux qui sont actifs pour acquérir. En vue de faire une bonne affaire, ils déprécient ce qu’on leur offre, puis s’en vont et se vantent de l’avoir eu pour rien. Ils se vantent de leur honte, car ils ont menti.

 

Il y a de l’or et beaucoup de rubis; mais les lèvres de la connaissance sont un vase précieux (v. 15.).

Cette pensée se lie à la précédente. Il y a beaucoup de richesses à acquérir, mais la bouche de la sagesse qui profère les paroles de la connaissance, de la pleine révélation des pensées de Dieu, cette bouche contient toutes les richesses, richesses qui se donnent et ne s’achètent pas (voyez 3:14; 8:11).

 

Prends son vêtement, car il a cautionné autrui; et prends de lui un gage, à cause des étrangers (v. 16).

Voyez 27:13, Voyez encore 6:1-5; 11:15; 17:18; 22:26.

L’arbitre juge cet homme sans miséricorde. Il a compté sur l’avenir qui ne lui appartient pas, sur l’homme qui ne mérite aucune confiance. S’il ne peut s’acquitter, qu’on prenne de lui un gage. Les étrangers (terme douteux) verront qu’il n’y a pas deux mesures quand il s’agit du peuple de Dieu.

 

Le pain du mensonge est agréable à l’homme, mais ensuite sa bouche est pleine de gravier (v. 17).

Nous avons ici le jugement de la fausseté dont la conséquence ne nous était pas apparue au v. 14. Il peut sembler agréable à l’homme de se procurer par le mensonge ce qu’il lui faut ou ce qu’il désire. Ce qu’il aura acquis ainsi ne lui profitera de rien, mais, bien plus, deviendra plus tard un obstacle à la jouissance des biens ordinaires de la vie (Lament. 3:16).

 

Les plans s’affermissent par le conseil; et fais la guerre avec prudence (v. 18).

Le conseil est une eau profonde (voyez v. 5). Pour nous ce conseil est la parole de Dieu. C’est là qu’il nous faut aller puiser pour affermir nos desseins. Ces plans peuvent être selon Dieu, mais contenir des éléments humains qui les feraient échouer, s’ils ne passaient d’abord au crible du «conseil». Il s’agit ici de plans de guerre, car nous avons continuellement à tenir tête à l’ennemi. La témérité dans la lutte est un signe de confiance en soi. La Parole nous enseigne à la fois le courage et la prudence qui ne donnent pas prise à l’adversaire.

 

Qui va rapportant révèle le secret; aussi ne te mêle pas avec le bavard (v. 19).

Voyez 11:13.

Un des caractères du manque de prudence est de rapporter, de babiller, de révéler ainsi des secrets qui ne devraient pas être divulgués. Rien n’est plus pernicieux et ne ruine davantage la meilleure cause. Veillons donc soigneusement à nous tenir à l’écart du bavard.

 

Qui maudit son père et sa mère, sa lampe s’éteindra dans le sein des ténèbres (v. 20).

Voyez Matt. 15:4; Marc 7:10.

Ceci est la plus flagrante opposition au premier commandement avec promesse (Éph. 6:2). Il y a malédiction prononcée sur celui qui méprise son père et sa mère (Deut. 27:16), mais celui qui les maudit est condamné à mort (Ex. 21:17; Lév. 20:9). Rien n’est plus affreux qu’un tel état d’âme. Quel endurcissement, quelle méchanceté, quelle folie, quel éloignement de Dieu! Maudire ceux qui nous ont engendrés et qui sont ordonnés de Dieu pour conduire par leur expérience leur fils dans le chemin de la Sagesse, dans le seul chemin du bonheur! Ce n’est pas seulement mépriser les liens naturels institués de Dieu, c’est rejeter la Sagesse, rejeter Dieu lui-même! La fin d’un tel homme est terrible. Ce n’est pas seulement qu’il tombera sous le coup de la loi et sera jugé et condamné à mort par elle. Toute lumière s’éteindra pour lui; il sera condamné aux ténèbres de dehors et y sera plongé à toujours.

 

L’héritage acquis avec hâte au commencement, ne sera pas béni à la fin (v. 21).

Il semble qu’il s’agisse moins ici d’un héritage mal acquis, que de la hâte mis à s’emparer de son héritage légitime, d’une avidité qui est toujours au détriment de quelqu’un. Les jalousies, les animosités naissent, par cette hâte, dans le cœur de ceux qui s’estiment lésés et laissent souvent leurs traces pour la vie, en sorte que cet homme ne trouve aucune bénédiction à la fin.

 

Ne dis point: Je rendrai le mal. Attends-toi à l’Éternel et il te sauvera (v. 22).

Il semble que l’on entend encore ici le «conseil» du v. 5. Interrogé, il répond. Celui qui est sage devra souffrir dans ce monde. Doit-il s’opposer à ceux qui lui font du mal? Quand même il s’agirait de tout perdre, s’attendre à l’Éternel est la seule chose à faire. Le salut est entre ses mains et Il le donnera à ceux qui lui appartiennent. Ce principe se retrouve à chaque page des Psaumes, où les croyants de la grande tribulation remettent la vengeance à l’Éternel et sont eux-mêmes délivrés. Le principe chrétien est bien supérieur à celui-là, car le croyant y fait appel à la grâce. Cependant la grâce est loin d’être absente, dans les Proverbes, des voies d’un «fils de la sagesse» (25:21-22).

 

Poids et poids est en abomination à l’Éternel, et la fausse balance n’est pas une chose bonne (v. 23).

Voyez v. 10; 16:11; 11:1; Lévita. 19:36.

Dieu lui-même n’a pas deux mesures pour juger. Tu fais le mal, tu es condamné. Tu rends le mal, tu es condamné. Tu n’as pas plus que ton ennemi le droit de laisser la chair agir. Dans ce cas, tu en porteras les conséquences. L’Éternel hait le double poids et déclare la fausse balance mauvaise. La seule bénédiction possible est pour toi dans la dépendance. Ainsi s’explique la répétition de ce passage.

 

Les pas de l’homme viennent de l’Éternel; et comment un homme comprendrait-il sa propre voie? (v. 24)

Voyez 16:9.

Toutes les voies de l’homme, les plus hostiles à Dieu, aboutissent à ce que chacun de ses pas concourt, sans qu’il le sache, à l’accomplissement de la volonté de Dieu, et conduit à un but voulu de Lui. L’homme, lui, ne peut comprendre où mène sa propre voie. Celle de Dieu est dans le sanctuaire où l’homme ne peut pénétrer; elle est dans la mer, où l’homme n’a pas de chemin (Psaume 77:14, 20).

 

C’est un piège pour l’homme que de dire précipitamment: Chose sainte! — et, après des vœux, d’examiner (v. 25).

Dire: «Chose sainte!» c’est mettre à part quelque chose pour l’Éternel. Le dire précipitamment, c’est parler ainsi sans avoir calculé les conséquences. Ce fut, hélas! le cas du vœu de Jephthé (Juges 11:30). Au lieu de s’humilier, il se sentit lié par ce vœu téméraire. Un second piège, c’est, après le vœu, d’examiner. On revient sur ce dont on s’était séparé, sans avoir calculé, comme celui qui bâtit sa tour, si l’on avait assez de ressources pour faire face à la dépense. On reprend possession de ce à quoi l’on avait renoncé, et l’on montre ainsi, à sa confusion, que ces choses avaient plus de poids pour le cœur que le service du Seigneur.

 

Un roi sage disperse les méchants et ramène sur eux la roue (v. 26).

Le moi «disperser» (Zarah) est le même que «vanner», És. 41:16; Jér. 4:11; 15:7. Le mot «roue» signifie la roue du chariot par laquelle le blé est broyé (És. 28:27-28). Ces deux termes ont rapport au travail agricole sur l’aire.

Nous avons vu au v. 2 la colère du roi, au v. 8 sa justice, ici sa sagesse et nous verrons encore sa bonté au v. 28. Sa sagesse consiste à disperser les méchants comme la balle séparée du blé, afin qu’ils n’habitent pas avec les justes. Elle consiste aussi à ramener sur eux la roue du chariot pour écraser la paille et en délivrer le bon grain. Tel sera le gouvernement du vrai Roi quand il établira son règne; tel était dans une faible mesure le règne de Salomon.

 

L’esprit de l’homme est une lampe de l’Éternel; il sonde toutes les profondeurs du cœur (v. 27).

L’esprit de l’homme est différent de celui de «la bête qui descend en bas dans la terre» (Eccl. 3:21). Il est une lampe allumée par l’Éternel pour sonder les profondeurs de l’être intime de l’homme. L’homme, tel qu’il est depuis la chute, a une conscience et cette conscience est une lumière que Dieu promène dans son intérieur. Il ne s’agit pas ici de ce que l’homme en fait, mais de ce qu’elle fait dans l’homme; car l’homme peut chercher à se la cacher, à l’endurcir, à l’éteindre même. Toute autre est la vraie lumière, Christ, qui venant au monde éclaire tout homme, qui dévoile tout, car il est la vérité (ce que n’est ni l’esprit de l’homme, ni sa conscience) et la grâce qui apporte le salut.

 

La bonté et la vérité préservent le roi, et il soutient son trône par la bonté (v. 28).

Ce qui a caractérisé le Seigneur venant ici-bas comme homme, le caractérisera aussi comme roi. Il est dit de Lui: «La grâce est répandue sur tes lèvres», et encore: «Mène en avant ton char, à cause de la vérité et de la débonnaireté et de la justice; et ta droite t’enseignera des choses terribles»; et encore: «Tu as aimé la justice et... haï la méchanceté». (Ps. 45). Toutes ces choses, les Proverbes nous les disent du Roi selon le cœur de Dieu (16:12, 14, ainsi que tous les passages de notre chapitre, voyez v. 26), mais ce que nous trouvons ici c’est que ce sera par la bonté qu’il soutiendra son trône.

 

L’ornement des jeunes gens c’est leur force; et la gloire des vieillards ce sont les cheveux blancs (v. 29).

Voyez 16:31.

Il y a différentes qualités qui se lient aux différents degrés de développement physique et spirituel de l’homme. Jean écrit aux jeunes gens parce qu’ils sont forts. Cette force est leur ornement et les rend vainqueurs dans le combat. Les cheveux blancs sont de fait un signe de faiblesse, mais ils sont en réalité la gloire des vieillards parce qu’ils représentent la sagesse. Au moral la sagesse croîtra toujours en proportion du sentiment vrai de notre faiblesse.

 

Les meurtrissures et les plaies nettoient le mal, et les coups, les profondeurs de l’âme (v. 30).

Il est important de rapprocher ce passage du v. 27 où il est également parlé des «profondeurs du cœur». Ce n’est pas d’avoir un esprit capable de les sonder, qui juge le moins du monde ces profondeurs. L’homme naturel peut connaître l’homme et être un profond moraliste, cela ne le change nullement. Pour nettoyer le cœur il faut les meurtrissures, les plaies et les coups; pour rendre le terrain bon, il faut la charrue. C’est là que commence l’histoire du fils de la Sagesse (cf. v. 9).

 

Résumé

Il y a, dans tout ce chapitre, une espèce de liaison qui ne s’impose pas, comme au chapitre précédent, mais accompagne néanmoins de verset en verset celui qui médite ces sentences. Par places on peut à peine l’indiquer, mais l’homme intelligent selon les Proverbes la comprend et se livre à la direction du Saint Esprit pour la découvrir à chaque pas. Nous signalerons entre autres les v. 1-3; v. 6-9; v. 14-19; v. 24-30 et les passages disséminés sur le roi, qui, quand on les joint ensemble, forment un tout si remarquable.